Affaire Bygmalion: La défense de Jean-François Copé mise à mal

Après Nicolas Sarkozy, voici Jean-François Copé également fragilisé dans l’affaire Bygmalion. Selon les procès-verbaux d’interrogatoire que Le Monde s’est procurés, l’ancien président de l’UMP va devoir s’expliquer devant les enquêteurs. Jusqu’alors, le maire de Meaux (Seine-et-Marne) affirmait ne pas être au courant du système de fausses factures destiné à masquer les dépassements du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Entendu comme témoin le 26 mai, il avait ainsi assuré aux policiers ne pas savoir que des malversations avaient été effectuées lors d’une réunion de l’UMP le 16 mai. Mais lors de la mise en examen des cadres de Bygmalion, les enquêteurs ont creusé la piste de deux réunions organisées chez Guillaume Bazaille. Des protagonistes de l’affaire se seraient retrouvés chez ce conseiller de Jean-François Copé après que Le Point a révélé les premiers éléments du scandale.

Copé présent à une «réunion de crise»?

Lors de la première réunion, le 27 ou le 28 février 2014, Guy Alvès et Bastien Millot, fondateurs de Bygmalion, et Jérôme Lavrilleux, proche de Copé et directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy étaient présents. Mais il s’avère également que lors de la seconde réunion, le 2 mars, Jean-François Copé était bel et bien présent. Les enquêteurs douteraient donc de la thèse de l’ignorance des pratiques, soutenues par l’ex patron du parti, explique le journal.

Autre élément à charge: en saisissant de nouvelles pièces, les enquêteurs auraient découvert un «système» de doubles factures, antérieur à la campagne de 2012, qui pourrait avoir été le support d’enrichissement personnel.