Vaux-sur-Seine : il vivait... avec 39 chiens

Alertés par des riverains, les services de la préfecture ont saisi hier une quarantaine d'animaux qui vivaient dans de mauvaises conditions dans un pavillon.

Vaux-sur-Seine : il vivait... avec 39 chiens

    Spectaculaire saisie, hier, chez un habitant de Vaux-sur-Seine. A l'initiative du service départemental de la protection des populations (DPPP), 39 chiens ont été récupérés chez un particulier.

    Philippe vivait avec ses animaux, issus de croisements entre des labradors, des boxers et des beaucerons, dans un pavillon situé à la sortie de la commune. Des voisins s'étaient plaints du tapage provoqué par les chiens, obligeant les services préfectoraux à intervenir. « J'ai négocié avec les fonctionnaires de pouvoir les confier à une association de défense des animaux. J'avais peur qu'ils soient euthanasiés », confie Philippe, qui se dit conscient du bruit provoqué par sa meute.

    C'est la fondation d'Assistance aux animaux, basée à Paris, qui est intervenue hier matin. Selon Anne-Claire Chauvency, sa responsable juridique, les bêtes, qui n'étaient ni vaccinées ni tatouées, étaient parquées à une dizaine dans des pièces sans lumière et pataugeaient dans leurs excréments. Certaines sont aujourd'hui malades, d'autres portent des traces de morsure ou sont visiblement dénutries. « Nous allons déposer une plainte pour mauvais traitements et actes de cruaut?, assure cette spécialiste qui dresse un portrait étonnant du propriétaire : « Pour lui, tout va bien. Il ne comprend pas que l'on puisse lui en vouloir. C'est un homme qui aimait ses chiens mais les aimait mal. »

    Philippe, qui reçoit les visiteurs avec politesse, vit avec sa soeur dans une maison en mauvais état, d'où s'échappe une puissante odeur nauséabonde. Ce paysagiste assure aimer ses bêtes et leur consacrer 15 à 20 EUR de nourriture par jour : pâtes, croquettes... « Ils sont issus d'une même croisée mais ne sont pas méchants. Ils étaient souvent dans le jardin et aboyaient quand quelqu'un passait, raconte-t-il. Je ne les ai pas fait stériliser et j'ai vite été débordé. Je cherchais à les placer depuis longtemps et je ne les ai jamais maltraités. »

    L'association assure que les animaux, envoyés dans un chenil en Seine-et-Marne, seront proposés à l'adoption dans les prochains jours après avoir reçu la visite d'un vétérinaire. Philippe, lui, a déjà prévu d'adopter quatre nouveaux chiens.