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La Salle Pleyel attend désormais son repreneur

Les juges de la Cour d'Appel de Paris ont tranché. La salle mythique, propriété de l'État, pourra être confiée à un repreneur. Quatre candidats restent en lice: Pascal Nègre (Universal), Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac), Jean-Marc Dumontet et Steven Hearn (Morgane): réponse début janvier. PIERRE VERDY/AFP

Le gel de la concession de ce temple de la musique vient d'être levé par la Cour d'appel de Paris. Un opérateur privé devrait donc être désigné début janvier par la Philharmonie pour en reprendre la gestion. Mais le dossier est-il vraiment clos?

La décision de ce mardi 16 décembre de la Cour d'Appel de Paris était très attendue. Le sort de la salle Pleyel, fleuron de l'Art déco, en dépendait. Pour financer son budget de fonctionnement, la Philharmonie de Paris veut, depuis mai, confier Pleyel à un repreneur privé. Mais Carla-Maria Tarditi, en instance de divorce avec le précédent propriétaire Hubert Martigny, s'y oppose. En octobre, coup de théâtre, le tribunal de commerce lui donne raison. Et gèle l'appel d'offres. La Philharmonie avait fait appel, arguant que cette juridiction n'avait pas légitimité pour prendre une telle décision. Voilà l'objet du jugement tant attendu aujourd'hui.

Finalement, les juges se sont prononcés en faveur de l'État. En clair: le sort de la salle Pleyel dépend bien du tribunal administratif et non pas du tribunal de commerce. Comme prévu, Maîtres Olivier Pardo et Jonathan Siahou, avocats de Carla-Maria Tarditi, se pourvoient immédiatement en cassation. Le dossier de la salle Pleyel est donc loin d'être clos. D'autant qu'un autre procès de Carla-Maria Tarditi, mais cette fois sur le fond, doit être plaidé d'ici quelques mois.

Il n'empêche que le jugement d'aujourd'hui est un soulagement pour la direction de la Philharmonie qui gère la salle Pleyel. La Philharmonie ouvrira ses portes en grande pompe le 14 janvier. D'ici là, elle a besoin d'annoncer le nom du repreneur privé pour Pleyel. En échange, celui-ci lui versera un loyer et peut-être un pourcentage sur ses recettes. Selon Bruno Julliard, premier adjoint chargé de la Culture de la Mairie de Paris, la Philharmonie peut espérer toucher 4 millions d'euros par an pour Pleyel. Selon nos informations, la redevance espérée était plutôt de 5 millions. Le loyer de Pleyel va-t-il atteindre ces sommes? Rien n'est moins sûr.

Ces derniers mois, l'incertitude créée par les batailles juridiques à répétition autour de Pleyel, mais aussi les travaux très importants à y faire et l'interdiction d'y jouer de la musique classique, ont fait fuir bien des repreneurs potentiels. Et pas n'importe qui: le groupe américain Live Nation, le groupe néerlandais Stage Entertainment, le groupe MK2, Jacques-Antoine Granjeon (Ventes-privée.com) et enfin Arnaud Lagardère. À une semaine de Noël, ils ne sont plus que quatre: Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac), Jean-Marc Dumontet, Pascal Nègre (Universal Music) et Steven Hearn (Morgane). Leurs offres respectives sont secrètes. On peut s'interroger sur les montants de leurs offres. Ont-ils été revus à la baisse au vu des risques que font peser les procédures à répétition de Carla-Maria Tarditi? C'est probable. L'heureux gagnant devrait être désigné d'ici début janvier.

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