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Valls : la France face à une « menace terroriste sans équivalent dans le passé »

Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi qu'un projet d'attentat contre une ou deux églises de la banlieue parisienne avait été fortuitement déjoué par la police, dimanche 19 avril.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 22 avril 2015 à 16h01, modifié le 22 avril 2015 à 18h09

Temps de Lecture 3 min.

Après l'annonce de l'arrestation d'un homme soupçonné de vouloir mener un attentat en région parisienne, le gouvernement a eu des mots durs contre « la menace terroriste » en France. Manuel Valls, qui l'a qualifiée de « sans précédent dans le passé », a ainsi estimé à la sortie du conseil des ministres, mercredi 22 avril, que « les terroristes ciblent la France pour nous diviser ».

« Notre pays, comme d'autres encore ces dernières semaines, fait face à une menace terroriste sans équivalent dans le passé par sa nature et son ampleur », a déclaré le chef de gouvernement qui avait déjà lancé à plusieurs reprises cet avertissement dans les semaines qui ont suivi les attentats de janvier à Paris.

Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mercredi matin qu'un projet d'attentat contre une ou deux églises de la banlieue parisienne avait été fortuitement déjoué par la police, dimanche 19 avril. L'homme soupçonné de ce projet a été interpellé et placé en garde à vue. La police le croit aussi lié au meurtre d'une professeure de fitness retrouvée morte dans sa voiture dimanche à Villejuif (Val-de-Marne).

Création de postes spécifiques

La « mobilisation est permanente, c'est celle aussi qui permet régulièrement l'arrestation, l'interpellation d'individus qui veulent se rendre en Syrie ou en Irak », a dit le premier ministre, se félicitant de la « réactivité » de la police, « qui a permis de découvrir l'identité » de l'individu arrêté dimanche. Il faut répondre à cette menace terroriste par « la protection de nos concitoyens », mais « aussi le rassemblement, l'unité, une très grande détermination », a préconisé l'ex-ministre de l'intérieur.

« On a évité un attentat », a répété à plusieurs reprises le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, lors d'un briefing de presse à l'issue du conseil des ministres. « On a parfaitement conscience de la nécessité de renforcer notre dispositif, a-t-il ajouté. C'est pourquoi il a été créé des postes spécifiques pour renforcer la lutte contre le terrorisme, mais face à ces risques et surtout leurs formes particulières et nouvelles, au fur et à mesure, on complète le dispositif. »

Stéphane Le Foll a également précisé que l'homme soupçonné d'avoir voulu perpétrer des attaques contre des églises avait été « repéré » en 2014 mais que « rien ne permettait à l'époque de l'arrêter ».

« On sera à nouveau frappés »

Peu après ce briefing, le rapporteur PS de la loi antiterroriste votée en novembre 2014, Sébastien Pietrasanta, a expliqué le caractère fortuit de l'arrestation du principal suspect de l'affaire : « Avec 1 500 ressortissants qui font l'objet de surveillance, vu la masse, et on n'a que 3 000 agents au niveau de la DGSI, on hiérarchise, on priorise », a-t-il déclaré dans « La Nouvelle Edition » sur Canal +. « C'est un problème de moyens qui est en train d'être résolu puisqu'on a augmenté les moyens humains et techniques avec la loi sur le renseignement », a-t-il aussi fait valoir.

Le Front national, s'il s'est « réjoui » de l'arrestation dans un communiqué, a immédiatement déplacé le débat du champ sécuritaire à celui de l'immigration : « Il est grand temps de mettre en œuvre un plan global de lutte contre le terrorisme islamiste, qui passe notamment par l'arrêt de l'immigration (...), le rétablissement immédiat de nos frontières nationales, le renvoi systématique des étrangers liés à la mouvance islamiste et par la déchéance de nationalité des binationaux impliqués dans le djihadisme. » 

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Des cadres du FN, comme le secrétaire général Nicolas Bay, ont embrayé sur ce thème sur Twitter.

Au contraire, pour Roger-Gérard Schwartzenberg, le président des députés radicaux de gauche, l'événement ne doit pas créer de débat sur l'immigration et la cohésion dans la société française. L'attaqu déjouée « ne dit rien sur l'état de la France », a-t-il jugé mercredi dans l'émission « Questions d'info » sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l'AFP. « Mais ce qui en dit beaucoup, c'est la manifestation du 11-Janvier où il y a eu des soulèvements spontanés » contre le terrorisme et « en faveur de la liberté », a-t-il souligné.

Il a par contre estimé que l'événement plaide en faveur de la loi renseignement « parce qu'il y avait une sorte de connaissance préalable des activités de cet individu, qui avait été rendue possible par des activités de signalement ».

Le Monde.fr avec AFP

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