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Obésité : la graisse freine le développement musculaire

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Selon une nouvelle étude publiée dans la revue médicale Diabetes, la présence trop importante de masse grasse chez les individus atteints d’obésité et de diabète de type 2 serait un obstacle au bon développement de la masse musculaire.


Obésité : la graisse freine le développement musculaire
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Conséquences de l’accumulation de graisse sur les muscles

Chez les personnes présentant un diabète de type 2 et une obésité, l’accumulation de gras entraîne une atrophie musculaire. Ce constat est révélé par une récente étude menée par les chercheurs de l’INSERM (Institut Français pour la Santé et la Recherche Médicale). Il s’agit d’un dysfonctionnement du tissu adipeux favorisant une diminution de la masse musculaire.

Dans cette étude (1), les scientifiques ont isolé des cellules adipeuses, exactement, des adipocytes viscéraux, qui sont responsables de l’excès de masse graisseuse au niveau de l’abdomen, ainsi que des adipocytes sous-cutanés chez des patients présentant une obésité sévère et candidats à la chirurgie bariatrique. Ces cellules ont ensuite été mises en relation avec des cellules musculaires.

Les résultats, mis en évidence par les chercheurs de l’INSERM, sont une diminution d’expression des gènes servant à élaborer les protéines nécessaires à la contraction musculaire : la troponine, la titine et la myosine. La diminution en protéines atteignait jusqu’à 50%.

« L’effet est plus faible avec les adipocytes sous-cutanés qu’avec les viscéraux qui sont particulièrement inflammés en cas d’obésité et de diabète », précise Danièle Lacasa, chercheuse à l’ICAN, Unité de recherche sur les maladies cardiovasculaires, du métabolisme et de la nutrition.

Elle explique également que « La masse grasse abdominale, facteur de risque de diabète et de maladies cardiovasculaires, sécrète des molécules qui induisent indirectement la baisse d’expression de protéines de contraction musculaire, conduisant à une atrophie des muscles ».

L’importance de la pratique d’une activité physique

Les conclusions de cette étude soulignent l’importance de la pratique d’exercices physiques, notamment pour les individus atteints d’obésité et de diabète de type 2.

Effectivement, faire du sport de manière régulière compenserait ce phénomène et limiterait cette atrophie musculaire.

« Si ces premiers résultats sont validés, certaines molécules pourraient légitimement constituer des cibles thérapeutiques pour réduire l’atrophie musculaire observée chez les patients », explique Danièle Lacasa.

Sources et références

Pellegrinelli V. Human adipocytes induce inflammation and atrophy in muscle cells during obesity. Diabetes. 2015 Feb 18.PMID: 25695947

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