Quel avenir pour les retraites complémentaires? Les négociations s’annoncent tendues
Quel avenir pour les retraites complémentaires? Les négociations s’annoncent tendues
"Cela va être une négociation très rude!" Serge Alagna, le monsieur retraite de la CFE-CGC, anticipe le bras de fer qui va opposer syndicats et organisations patronales à partir du 17 février 2015. Les partenaires sociaux doivent parvenir d’ici à la fin juin 2015 à un accord sur l’avenir des régimes de retraites complémentaires du secteur privé, couvrant les cadres (Agirc) et les salariés non-cadres (Arrco). Les régimes sont dans une situation financière alarmante . Depuis la crise de 2008 et l’explosion du chômage qui assèche leurs ressources, basées sur les cotisations sociales, ils puisent dans leurs réserves pour servir les pensions de leurs 12 millions de retraités. En l’absence de solutions, l’Arrco aura épuisé ses réserves en 2025 et l’Agirc dès 2018. Avec pour conséquence, une baisse des pensions complémentaires qui représentent de 25% à 50% (selon que l’on est non-cadre ou cadre) du montant final des retraites perçues par les Français.
Report de la retraite complémentaire à 64 ans?
Déjà en 2013, les partenaires sociaux, gestionnaires directs des régimes, ont décidé une série de mesures pour tenter de limiter les dégâts (pour les salariés: augmentations des cotisations, gel de la valeur du point mais augmentation de son prix d’achat; pour les retraités: non-revalorisation des pensions) mais cela ne suffit pas. "Cette fois on entre dans le dur du dur!" commente Geneviève Roy, négociatrice sociale de la Confédération des PME (CGPME). "Il faut être lucide, compte tenu de la crise et de la démographie, nos régimes sont structurellement déficitaires, Ils ont été créés à un moment où les retraités vivaient moins longtemps", poursuit-elle. L’urgence est donc réelle, mais les partenaires sociaux divergent sur les solutions à mettre en œuvre pour garantir l’avenir des régimes. Sur l’échiquier, les organisations patronales avancent fermement leurs pions et préconisent des mesures drastiques en particulier le report de l’âge d’ouverture des droits à la retraite complémentaire à 64 ans, ou bien le report de l’âge à partir duquel ces pensions seraient versées sans décote. Les salariés ne percevraient l’intégralité de leurs pensions complémentaires qu’à 67 ans. Entre 62 ans (ou l’âge auquel ils atteignent le taux plein dans le régime de base) et 67 ans, une décote réduirait le montant des pensions.
Poursuite du gel des pensions?
Sur ce point, le patronat peut même se réjouir du renfort de la Cour des comptes. "Si les partenaires sociaux ne touchaient pas à l’âge de départ à la retraite, la sauvegarde des régimes supposerait de limiter fortement le niveau des pensions et d’augmenter significativement les taux de cotisations, avec le risque d’effets négatifs sur le pouvoir d’achat et le coût du travail", constate la Cour dans un rapport publié en décembre 2014 . Car le Medef, l’UPA (artisanat) et la CGPME ne veulent pas entendre parler d’augmentation de cotisations. La poursuite du gel des pensions, la modification des règles de la pension de réversion (abaissée de 60% à 54% comme dans le régime général, modulation en fonction de la durée du mariage) devraient également figurer à l’ordre du jour des négociations. Enfin, la fusion de l’Arrco et de l’Agirc réclamée par le patronat, mais souhaité aussi pour la CFDT ou encore par la Cour des comptes, sera également débattue. Cette option est repoussée par les autres syndicats. "On repousserait un peu les échéances en fusionnant les réserves et en faisant financer les retraites des cadres par les non-cadres, mais cela ne réglerait en rien le fond du problème financier", commente Serge Lavagna le négociateur de la CFE-CGC, "et puis la fusion pourrait être le début du détricotage du statut des cadres…" Une éventualité que le syndicat de l’encadrement n’envisage pas. Alors que faire? "Soit on baisse les droits, soit on trouve des ressources nouvelles", résume Eric Aubin à la CGT.
Quatre mois pour sauver les régimes
La CGT a d’ailleurs dressé une liste des sources potentielles de financement: faire cotiser l’épargne salariale, l’intéressement, la participation; augmenter les cotisations employeurs en les modulant selon les secteurs d’activités; augmenter les cotisations Agirc de la part du salaire située au-dessus du plafond de la Sécurité sociale (3170€) ; appliquer réellement l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. "Ces mesures repousseraient les difficultés après 2040", assure Eric Aubin. "Il faut que l’effort soit supporté par tout le monde: les employeurs, les salariés et les retraités", résume, pour sa part, Serge Lavagna. Une façon de répartir équitablement les mécontentements… En attendant, le premier round du 17 février 2015 va surtout être l’occasion pour les participants d’afficher des positions maximalistes. Les négociateurs auront ensuite quatre mois pour trouver des solutions. "Elles ne pourront être que difficiles", avertit Geneviève Roy à la CGPME. Les partenaires sociaux se doivent de trouver un accord. Car en cas d’échec, l’Etat pourrait mettre la main sur la gestion des retraites complémentaires du privé. Une option refusée des deux côtés de la table des négociations.A lire aussi: Retraite complémentaire, faudra-t-il atteindre 64 ans pour la toucher?
Commentaires
lavoine
qui font parti de ce milieu. allez touchez à leurs acquis demain ,on bloque tout on le voit avec la s n c f.
nanate
jeannot
dan
ayant une retraite légèrement au dessus de 1200 euros ayant travaillé 43.5 années (soit 175 trimestres).
Je n'aimerai qu'on me baisse ma retraite déjà que je ne bénéficie pas de la prime de 40 euros.
Je n'aimerai pas que l'Arrco fusionne avec l Agirc et qu'on baisse les retraites des uns et des autres car les
cadres bénéficie d'une retraite confortable. Au gouvernement à trouver des solutions. Déjà que les
retraites du privé (c'est mon cas) soit moins confortable que les retraites du secteur public et des régimes
spéciaux
dastel
Leon
A méditer.....................
jubel
pierrot
cotisations égales /retraite égale !!!! ne pas laisser les syndicats gérer ces dossiers ,ne pas piocher
dans les caisses du privé pour payer les largesses données a ces fonctionnaires, régulariser les départs
comme dans le privé
nom Luc
duchnoque
Lors de la crise des subprimes ,il y a quelques années l'Agirc et l'Arrco avaient perdu plusieurs millions d'euros. C'est vite passé dans l'oubli de nos chers medias
On en avait parlé un peu et puis c'est passé dans l'oubli
claire
;guitou
capitalisation le versement de ces prestations ce font sans contrepartie financiére aux niveaux des cotisations.La réforme engagée depuis 2012 en plafonnant celles-ci n'est pas suffisante,il faut les supprimer pûrement et simplement.Pour les enfants on touche des allocations familiales et l'avantage du quotient familial
Roger
Box78
gd
Pour moi c’est encore un privilège pour une partie des travailleurs tout comme il existe des retraites spéciales pour certains fonctionnaires EDF, SNCF ainsi de suite, idem pour les retraites chapeaux et les retraites des politiques.
Alors que l’ensemble des travailleurs bénéficie de la retraite Arrco.
Pour moi il faut supprimer le régime agirc tout comme il faut remettre le system des retraites pour l’ensemble des travailleurs de la SNCF, EDF POLITIQUES, e c t comme le reste des travailleurs du privé c’est-à-dire un seul régime, le régime Arrco
C’est la FRANCE des droits de l’homme oui ou non.
Pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas égaux quand cela touche certaines catégories de personnes
Je suis cadre, donc j’ai droit a certains avantages
Je suis fonctionnaire, je suis donc différent j’ai droit a certains avantages
Je suis politique, je vote les lois donc j’ai droit a certaines avantages
Je suis travailleur de basse donc je ferme ma gueule
Je suis agent de maitrise non cadre donc je subis les mêmes contrariétés que les cadres mais je ne bénéficie pas des mêmes avantages donc je ferme ma gueule
scoop0001
Michel
solida
fifi957
Betty
cointreau
Nanard 69
Josette
Exemple sur les assurances ( pas de cotisation pas d'assurance point barre )
arrêter de prendre en charge les personnes qui profitent du système on tend le bâton pour se faire battre
membre_2121846117
Si c'était marrant vous me feriez presque rire avec votre commentaire. Arrêtez de critiquer les fonctionnaires, ils sont payés "aussi" avec leurs impôts, car eux aussi payent des impôts. S'ils n'y avait pas de fonctionnaires, qui remplacerait les profs, les infirmières, les agents d'entretien des communes, etc...et je sais de quoi je parle: mon mari était agent d'entretien dans une petite commune il est à la retraite depuis 2 ans et touche 1228.87 euros par mois et la secrétaire de mairie (à la retraite aussi) touche à peine plus que moi qui était secrétaire dans le privé. Alors vous-même arrêtez de raconter n'importe quoi. Ne mélangez pas les hauts et les petits fonctionnaire.
Josiane
Charlie
rogatienne
Charlie
Il ne faut pas accepter de nouvelles mesures sans savoir. Nous ne sommes tout de même pas des moutons !
MIMI
sylvia
cht is59
jasmin
MIMI
patsel
Un salarié GDF, EDF, SBCF, Télécom qui a les avantages liés à son entreprise,( électricité gratuite,...) d'accord ils se sont battu pour cela mais nous n'en sommes plus là, la France n'en a plus les moyens. L'égalité, la fraternité, c'est devenu quoi ? La liberté, il y en a bien trop en France, surtout de faire n'importe quel profit de tous les organismes sociaux.
Les fonctionnaires ont le choix de ne pas cotiser pour une retraite complémentaire : le choix !! qu'ils assument le moment de la retraite venu. Dans le privé c'est obligatoire et c'est très bien.
Des choix politiques de x décennies en se voilant la face et à voir leur élection présidentielle, salariés, nous voyons nous sur le long terme, obligé,pas eux, une retraite ça arrive un jour, plus nrien dans les caisses c'est du vol. La solidarité?? pour qui ??? raz le bol.
patsel
walker
uranie
dirigent qui sont payés et dirige rien que l'on voie souvent dormir dans les gradins quand toute fois ils font acte
de présence
Peter
Privé = public.
Suppression de tous les avantages scandaleux des politiques et il y aura plus qu'il ne faut de l'argent dans les caisses.
Les petits, toujours les petits! Raz le bol!!!
BOUTON
manon59
A l'heure actuelle, en voyant cet article cela fait peur pour nous les retraités. Avoir travailler toute vie, sacrifier par la société, manuellement, physiquement, moralement, avec une difficulté de mettre de l'argent de coté avec les années qui passent. Nos gouvernants ne pensent qu'à faire des dépenses sur les ouvriers, les retraités. Arrêtés de nous imposées des taxes à n'en plus finir, à faire le yoyo avec nos impôts, à nous bloquer et à diminuer les intérêts sur nos livrets, à nous menacer quotidiennement, soit disant qu'on va dans la déchéance si on ne trouve pas de solutions.
1) arrêter de rénover un patrimoine qui ne serre plus à rien
2) vendez une grande partie de votre richesse en tableaux
3) diminuez le salaire des ministres
4) diminuez le nombre de sénateurs et de députés
5) diminuez le nombre d'assistants autour deux
6) arrêtez toutes les choses qu'ils bénéficient gratuitement ( voiture avec chauffeur etc...)
7) diminuez les frais des personnes importantes qui sont invitées par nos gouvernants
8) arrêtez de faire leur barbecue à l'Elysée
9) refaire des frontières pour limiter les clandestins
10)refaire un meilleur ministériel pour contrait toutes les fraudes quel quelles soient
Ce n'est que mon avis, un bon entendeur vous salut
eve82800
ABO123
En effet, les milliards qui manquent ne sont pas perdus pour tout le monde.
Pour preuves :
L'éternelle fraude fiscale à grande échelle et les aménagements dits légaux pour réduire l'impôt.
La fraude aux cotisations sociales de toutes natures, du fait de certains employeurs et de certains ressortissants.
Les milliards déversés (oeuvres sociales, associations et organismes divers,....)sans contrôle efficace de leur utilisation et sans appréciation de leur efficacité.
Et j'en oublie.................
Tout cela n'est pas nouveau et leur dénonciation régulière (Cour des comptes et médias) ne sert que d'exutoire.
Il est plus simple de ponctionner ceux qui sont parfaitement identifiables (salariés et retraités) et donc quantifiables.
Pas de problème, les limites, en France et ailleurs en Europe, de ce nivellement par le bas seront un jour atteintes et les conséquences sociales et politiques ne pourront être alors maîtrisées.
Pour information, actuellement retraité, j'ai travaillé, et cotisé, de 1958 à 2011.
André BORNI
bertro
bertro
bellasrobin
MIMI
dastel
pyramides2010
MIMI
MAFAURE
Gildubgil
MIMI
OCEAN85
gavroche24
Jack59
kadima
Roger
rorobill
mi38mi
acapulco
scoop0001
dan29
maclera
Ne serait il pas plus judicieux de chercher à faire des économies en fusionnant des caisses qui coutent en gestion plutôt que de rogner sur les pensions ?
Henri
S'il faut payer une cotisation dessus ces maigres revenus, que va t'il nous rester?
Pourquoi ne pas faire cotiser les chômeurs , qui bénéficieront à leur retraite d'une pension complémentaire?
Si cela ne solutionne pas tout, ça y participerai... Et vu le nombre de chômeurs c'est peut-être une solution.
deeds
membre_991174851
guytounet
BAISSER la retraite des élus ainsi que leurs avantages
POUSSY
Leon
MOMO