Les DRH commencent à percevoir l'impact du CICE et des baisses des cotisations

Un sondage Inergie/ANDRH montre que 33% des Directeurs des ressources humaines comment à percevoir les effets bénéfiques des baisses de cotisations et du CICE. Mais, pour 55% des DRH ces effets positifs doivent avant tout servir l'investissement... et pas l'emploi.
Jean-Christophe Chanut
55% des DRH estiment que les effets positifs des baisses de cotisations sociales patronales doivent avant tout profiter à l'investissement

Les directeurs de ressources humaines (DRH) commencent à ressentir les effets du crédit d'impôt emploi compétitivité (CICE) et des baisses des cotisations sociales patronales applicables depuis le 1er janvier 2015. Mais, curieusement, ils ne considèrent pas majoritairement que ces effets positifs doivent prioritairement bénéficier à l'emploi... C'est ce révèlent les résultats  du 6è baromètre "Défis RH", réalisé auprès d'un échantillon de 210 DRH par le cabinet conseil Inergie et l'Association nationale des DRH (ANDRH), publiés par l'hebdomadaire "Entreprise&Carrières".

Un impact davantage perçu dans les secteurs du commerce et de la distribution

Mais, pour l'instant, l'impact des mesures reste cependant modéré. Un tiers des DRH seulement (33%) commencent à mesurer effets bénéfiques. Mais la proportion monte à 64% pour les DRH du secteur de la distribution et du commerce. Des secteurs où l'on retrouve une importante main d'œuvre rémunérée aux alentours du Smic. Or, la baisse des cotisations sociales patronales a surtout concerné ce niveau de rémunération. Ainsi, depuis le 1er janvier, les entreprises sont totalement exonérées de cotisations patronales de sécurité sociale au niveau du Smic. Quant au CICE, son taux a été porté de 4% à 6% de la masses salariale (pour les salaires versés en 2014) jusqu'à 2,5 Smic.

Privilégier l'investissement

Mais plus d'un DRH sur deux (55%) estiment que la baisse de l'imposition doit avant tout bénéficier aux investissements (dont l'innovation et la recherche), avant la création d'emploi (27%) et l'augmentation des marges (19%). Les DRH estiment sans doute, à l'instar, de plusieurs ministres, que ces mesures prises dans le cadre du Pacte de responsabilité doivent soutenir l'investissement afin de consolider la légère reprise de la croissance. L'emploi viendra ensuite.

Enfin, sur un tout autre sujet, le compte pénibilité, les DRH ne cachent pas leur inquiétude. Moins d'un quart d'entre-eux (23%) s'estime prêt pour la mise en place de ce compte, jugé trop compliqué.

A cet égard, on attend maintenant rapidement  le résultat de la mission que Manuel Valls a confié aux députés Christophe Sirugue et Gérard Huot sur la simplification compte pénibilité. En effet, normalement, les mesures préconisées doivent être incluses dans le projet de loi Rebsamen sur la modernisation du dialogue social qui arrivera devant l'Assemblée nationale le 26 mai.

Jean-Christophe Chanut
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