07 Août

Quatre Bretons au plus grand Fab Lab du monde, à Boston

les quatre Bretons dans les rues de Boston

les quatre Bretons dans les rues de Boston

Onze ans après le premier rendez-vous,la recontre internationale des Fab Labs revient sur ses terres d’origines, le MIT de Boston. Mais celui-ci est désormais trop étroit pour accueillir toute la richesse développée depuis, comme ont pu le constater quatre makers Bretons qui ont fait le voyage.

Nicolas Huchet est accompagné de Baptiste Gauthier, enseignant-chercheur à Bretagne Telecom et animateur de la communauté des makers  rennais, ainsi que d’Erwann Joud, de la Fabrique du Ponant à Brest, qui héberge le Ty Fab. le quatrième larron est, Christophe Cariou, de l’Université de Bretagne Occidentale, et vient lui prendre des idées pour la prochaine « open factory » de l’universtité.

« Il y a 550 fab lab aujourd’hui dans le monde » remarque Baptiste, « cela double tous les 18 mois!« . « Et si l’on regarde la carte de l’Europe, c’est encore plus marquant » renchérit Erwann.

Nicolas Huchet, alias @bionicohand, a été primé par le M.I.T pour ses travaux sur sa prothèse de main bionique. Un projet porté par le fab Lab de Rennes, avec de nombreuses ramifications du côté d’un autre projet Open-Source, In Moov , ou d’universités en Allemagne ou au Brésil.

« Je voudrais entrer dans le MIT Media Lab et rencontrer son directeur, Hugh Herr. Il est amputé des deux jambes, et on lui a fait des prothèses bioniques de fou« . Nicolas y va à l’audace, comme souvent. « Il y a eu des échanges de carte, et ils vont essayer de me faire entrer en express, sinon c’est des mois pour avoir un rendez-vous« .

Pour eux, comme sans doute pour beaucoup des makers qu’ils vont croiser, être au Massachusset Institut of Technology, berceau des Fab Labs, est déjà un but en soi. Ils ont d’ailleurs pu écouter Mel King, dans l’aventure du premier d’entre eux , à leur arrivée à Boston.

Outre le gigantesque atelier mécatronics, qui intéresse tout particulièrement Nicolas et Bionico, son projet de prothèse bionique imprimée en 3D, les nombreux ateliers témoigneront du chemin parcouru en onze ans de mouvement des makers. Il y a de nombreuses rencontres « pour faire vivre le réseau« , mais aussi de vraies questions, comme celle modèle économique des Fab Labs (avec pourquoi pas la création d’un label et d’une traçabilité « made in Fablab » ?).

« Dans toutes les discussions, on en vient à parler du modèle économique à un moment ou à un autre » explique Erwann. D’atelier en rencontres, chacun pioche des idées. « J’ai été marqué par l’aspect « éducation » de beaucoup de fab lab, « il y a des tas de bonnes idées à proposer à mon retour à Brest« .

Baptiste, lui, souligne l’importance « d’animer une communauté, entre nous d’un fab lab à l’autre, et au sein d’un fab lab » explique-t-il, « car lorsqu’on impose la création d’un fab lab tout seul, cela ne marche pas« .

Certes, les rencontres sont fréquentes avec les Maker Faire de New York, Rome ou au #Fab10 Barcelone, Paris dans lesquelles le Lab Fab de Rennes a déjà pu montrer son dynamisme, mais ce rendez-vous du #Fab11 au MIT a forcément une saveur particulière.

« C’est le MIT… à gauche, il y a une crèche pour les étudiants qui ont des enfants, à droite une salle de sport, et partout des labos de folie » s’exclame Erwann.

« Comme à Villejean, quoi » ironise Baptise. (Un jour peut-être, NDLR)

L’aventure des Bretons à Boston est à suivre sur le fil Twitter #bzhfab11