La manifestation des enseignants, jeudi dernier, n'était peut-être que la pointe de l'iceberg. Voilà que les parents se liguent à leur tour contre les compressions en éducation, et ils sont appuyés par les syndicats.
«Les coupures dans les écoles, c'est beaucoup plus, à très court terme, dramatique, selon moi, estime un père de famille rencontré par TVA Nouvelles. «Parce que moins d'orthopédagogues, moins d'éducateurs spécialisés, des classes plus grandes. Forcément, c'est une juste question mathématique. C'est que le temps alloué à chaque élève diminue», déplore-t-il.
Les intervenants du milieu en ont assez des compressions du gouvernement, qui s'élèvent à un milliard de dollars depuis 2010.
«On voit toutes nos écoles de quartier qui descendent dans les codes, ajoute une jeune femme. Donc, c'est évident qu'il faut justement mettre plus d'argent dans les écoles. Je trouve ça incroyable que ce soit même une idée qu'ils aient, d'enlever de l'argent de l'école», s'indigne-t-elle.
Des syndicats et comités du domaine de l'éducation décident de former une coalition et demandent un réinvestissement.
«On l'a démontré: à être créatif, à être productif, on est capable, souligne Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ. Mais là, il y a des limites.»
De son côté, Corinne Payne, présidente de la FCPQ, donne l'exemple des écoles qui coupent dans le papier de toilette. «Alors, ça donne un exemple qu'ils sont en train de couper partout.»
La coalition entend faire pression sur le gouvernement du Québec en mettant en place différentes actions, notamment en organisant une chaîne humaine pas plus tard que mardi, mais aussi en envoyant cette lettre au ministre de l'Éducation, puis en proposant aux gens de porter un macaron sur lequel il est écrit: «Unis pour l'éducation publique».
Avec 250 postes de professionnels de moins cette année, la coalition craint que la tâche des enseignants, entre autres, n'augmente.
- D'après un reportage de Marie-Laurence Delainey
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