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Décès de l’un des psychiatres américains les plus influents

Robert Spitzer, mort le 25 décembre à 83 ans, a contribué à ce que l’homosexualité ne soit plus considérée comme une maladie mentale.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 décembre 2015 à 23h46, modifié le 29 décembre 2015 à 21h55

Temps de Lecture 1 min.

Le psychiatre américain Robert Spitzer fut l'un des plus influents des Etats-Unis.

Le docteur Robert Spitzer, qui a notamment contribué à mettre fin à la classification de l’homosexualité comme une maladie mentale, est mort le 25 décembre à la suite de complications cardiaques, à Seattle (Washington), à l’âge de 83 ans. Il souffrait aussi de la maladie de Parkinson.

Ce psychiatre américain a joué dans les années 1970 un rôle central dans l’élaboration du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), la bible de la profession, qui fait l’objet de controverses à chaque actualisation. Ses contributions à plusieurs éditions du DSM, qui ont aidé à établir des définitions des principaux troubles psychiatriques, ont été jugées révolutionnaires.

Pour le diagnostic des maladies mentales, Robert Spitzer a entre autres été l’initiateur d’une approche fondée sur des études empiriques, plutôt que sur une théorie principalement alimentée d’idées freudiennes. M. Spitzer « a été de loin le psychiatre le plus influent de son temps », a jugé le docteur Allen Frances, responsable de la dernière édition du Manuel.

Analyse de l’homosexualité

L’homosexualité, qui était considérée jusque dans les années 1970 comme un trouble mental, a été l’un des grands sujets d’étude du docteur Spitzer. Il avait plaidé pour que les homosexuels ne soient plus considérés comme des malades mentaux après avoir rencontré des groupes gays qui se battaient pour la reconnaissance de leurs droits. Il avait alors fait valoir que l’homosexualité ne pouvait pas être un trouble psychiatrique puisque les homosexuels étaient à l’aise avec leur sexualité.

Pour le docteur Jack Drescher, un psychanalyste homosexuel cité par le New York Times, « le fait que le mariage gay soit légalisé aujourd’hui est en partie dû à Bob Spitzer ».

En 2001, Robert Spitzer avait pourtant provoqué une controverse en publiant une étude décrivant « une thérapie » censée rendre hétérosexuel un homosexuel. Les groupes gays avaient crié à la trahison. En 2012, le psychiatre s’était excusé pour ces recherches, qu’il avait alors qualifiées d’erronées. Il avait ensuite affirmé qu’elles étaient la seule chose qu’il regrettait dans sa carrière.

Le Monde avec AFP

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