Burundi : l’ONU dénonce des massacres ethniques, des charniers et des viols collectifs

L’ONU hausse le ton. Les Nations unies ont dénoncé vendredi 15 janvier l’existence de massacres ethniques, des charniers et des viols collectifs commis par les forces de sécurité au Burundi.

Officiers de police burundais © Jerome Delay/AP/SIPA

Officiers de police burundais © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 15 janvier 2016 Lecture : 1 minute.

Tous les signaux d’alarme, y compris celui d’une dimension de plus en plus ethnique de la crise, sont en train de virer au rouge, a averti, ce vendredi, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein qui craint l’effondrement complet de l’ordre public, de façon imminente.

Zeid Ra’ad Al Hussein a réclamé une enquête sur l’existence possible d’au moins neufs charniers à Bujumbura et dans ses environs et qui contiendraient, selon des témoins, au moins 100 corps, tous tués le 11 décembre dernier lors des attaques lancées le 11 décembre contre trois camps militaires. « Mon organisation est en train d’analyser des images satellite afin d’apporter des éclaircissements sur ces allégations très graves », a-t-il précisé.

la suite après cette publicité

Violences sexuelles

Dans un communiqué, le haut-commissaire aux droits de l’homme a également dénoncé des violences sexuelles commises par des membres des forces de sécurité. « Nous avons documenté 13 cas de violence sexuelle contre des femmes, qui ont débuté lors des opérations de recherche et d’arrestation ayant eu lieu après les événements de décembre dans les quartiers perçus comme soutenant l’opposition », a-t-il poursuivi.

Chaque fois, le scénario est le même: les forces de sécurité seraient entrées dans la maison des victimes, auraient séparé les femmes des autres membres de famille et les auraient violées, leur faisant subir dans certains cas des viols collectifs, a indiqué le responsable.

Déjà plusieurs centaines de morts

la suite après cette publicité

Ce n’est pas la première fois que l’ONU dénonce les exactions commises par le régime de Pierre Nkurunziza. Après s’être prononcée en faveur de l’envoi de Casques bleus au Burundi, l’ONU avait également demandé l’envoi « en urgence » d’experts indépendants pour enquêter sur les exactions commises.

Pour l’heure, les violences ethniques ont déjà fait plusieurs centaines de morts et poussé plus de 200 personnes à quitter le pays, selon l’ONU.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires