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Accusé de plagiat, le logo des JO 2020 de Tokyo ne sera plus utilisé

Le créateur du logo est accusé par certains d’avoir plagié celui du théâtre de Liège. Très concernés, les internautes japonais ont lancé une véritable campagne d’investigation.

Le Monde avec AP et AFP

Publié le 01 septembre 2015 à 10h18, modifié le 01 septembre 2015 à 08h59

Temps de Lecture 2 min.

Le créateur du logo des JO-2020 de Tokyo, Kenjiro Sano, répond aux accusations de plagiat, le 5 août.

Les Jeux olympiques (JO) de Tokyo 2020 n’ont plus de logo. Le comité d’organisation nippon a décidé mardi 1er septembre de ne plus utiliser celui créé par le graphiste Kenjiro Sano, qui suscitait depuis le début de l’été une controverse, notamment des accusations de plagiat.

La polémique était venue de Belgique, en juillet. Le créateur du logo du théâtre de Liège, Olivier Debie, avait accusé M. Sano d’avoir copié sa création. L’intéressé avait fermement rejeté cette accusation, et a tenté de prouver sa bonne foi avec des diagrammes et d’autres documents décrivant le cheminement de la conception du logo. Le 5 août, il confiait sa surprise lorsqu’il a appris les accusations de M. Debie :

« Je ne suis jamais allé en Belgique, je n’ai jamais vu ce logo, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait et j’ai alors vécu des moments d’inquiétude. [Les deux logos] ne se ressemblent pas car la pensée qui sous-tend leur conception est totalement différente. C’est un emblème né de mon imagination, une œuvre de ma création. »

Le designer belge, Olivier Debie, accuse le créateur du logo des JO-2020 de Tokyo d'avoir plagié son logo du théâtre de Liège.

De nombreux internautes se sont alors lancés dans une campagne d’investigation sur la société de M. Sano, MR_Design, qui avait déjà été prise en flagrant délit de copie d’images pour une campagne publicitaire d’un brasseur japonais. Les internautes ont permis de révéler qu’une des photos utilisées par le graphiste lors de sa conférence de présentation du logo avait été reprise sur Internet sans autorisation.

Un scandale qui en cache un autre

Le comité d’organisation des JO de la capitale japonaise avait jusqu’à présent soutenu le designer et affirmé que le logo ne posait pas de problème. « Son usage sera maintenu », avait-il même assuré récemment, laissant libres les sponsors de l’employer. Toutefois, la multiplication des soupçons et l’ambiance de plus en plus néfaste créée par cette affaire auraient porté l’instance à changer d’avis.

C’est que les Jeux olympiques de Tokyo ne s’annoncent pas sous les meilleurs auspices. Ce scandale du logo survient après un autre dossier, bien plus coûteux économiquement et moralement, celui du stade olympique. En effet, le coût de construction de ce qui devait être la vitrine des Jeux nippons dans le vaste parc d’un temple au cœur de Tokyo avait quasiment doublé depuis le lancement du projet, à 252 milliards de yens (environ 1,84 milliard d’euros), ce qui en aurait fait le stade le plus onéreux du monde.

En raison de protestations sur ce coût jugé exorbitant, le gouvernement a décidé de tout reprendre à zéro et de relancer un appel d’offres.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le stade olympique de Tokyo, un fiasco à la japonaise

Le Monde avec AP et AFP

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