Vladimir Spivakov : première à la direction du Capitole

  • Le violoniste et chef d'orchestre Vladimir Spivakov.
    Le violoniste et chef d'orchestre Vladimir Spivakov. Photo Christian Steiner.
Publié le
A-M. Ch.

Vladimir Spivakov est à la tête de l'Orchestre du Capitole pour la première fois avec des œuvres de musique russe. Directeur musical de l'Orchestre National Philharmonique de Russie, Spivakov a créé une fondation internationale pour aider les enfants orphelins et handicapés à développer leurs talents.

Vous êtes déjà venu à la Halle aux Grains en tant que violoniste. Vous aimez cette salle ?

Oui, c'est une salle qui me plaît beaucoup. J'ai gardé de grands souvenirs de Michel Plasson, chef pour lequel j'éprouve une grande reconnaissance. Il a fait beaucoup pour la musique française. Mais les temps ont changé. Je pense que Toulouse et l'Orchestre du Capitole doivent être fiers d'avoir Tugan Sokhiev. Grand musicien, il est aussi un homme noble. Cela s'entend dans sa manière d'interpréter les œuvres. Le côté humain transparaît toujours dans ce qu'il dirige.

Comment êtes-vous devenu chef d'orchestre ?

J'ai étudié la direction pendant cinq ans. Je dirige maintenant beaucoup de grands orchestres mais je continue à jouer du violon. Il y a trois mois, j'ai été soliste de Tugan Sokhiev à Berlin. Jongler entre les deux carrières est très difficile. Quand je dois me produire en soliste, je réserve deux semaines au travail du violon. Mais exercer ce métier est à mes yeux un privilège. La musique, c'est la vie.

Tchaïkovski et Rachmaninov sont à l'affiche du concert de la Halle aux Grains. Pourquoi ce choix ?

Je dirige naturellement beaucoup de musique russe. C'est mon âme. Mais j'aime aussi Mahler, Ravel, Debussy, les compositeurs, anglais, allemands… «Danses symphoniques» de Rachmaninov est une œuvre redoutable pour un chef d'orchestre. Nous commençons par «Roméo et Juliette» et «Variations sur un thème rococo» de Tchaïkovski. Après Toulouse, je pars à Copenhague. Je poursuivrai à Tallinn et Riga avec Bach au violon. A Moscou cette saison, je vais conduire bientôt «Poème de l'extase» de Scriabine. «La musique est une extase logique», disait Alban Berg.

Halle aux Grains vendredi 11 mars à 20 heures Tarifs : 50 € à 5 €. Tél. 05 61 63 13 13.

Infos Pratiques

Date : 11 mars au 11 mars
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