An overview of The UnFranchise Business that discusses how UnFranchise owners are compensated for management and performance within their own business based on growth and distribution.
Control Systems Design: The Dumbwaiter 2.0Roderik S
The control project replicates a dumbwaiter system from a known restaurant. The inspected system is antiquated with an approximated manufacturer’s year in the 1930s. A scaled-down replica was modeled and built. A control system was integrated to – both – improve and modernize the dumbwaiter. Improvements were based on the largest concerns with the vintage waiter.
Alléger la Ville - Des stratégies de lieux partagés Fing
L’expédition de la Fing "Alléger la ville" visait à explorer d’autres approches du numérique urbain : au service de la créativité et du dynamisme de tous les acteurs de la Ville, favorisant l’émergence de réponses légères, agiles, diverses, émanant de toutes les énergies du territoire.
Les "Stratégies de lieux partagés" sont une des 5 pistes d'innovations issues de l'expédition : Faire des lieux « partagés » un outil des politiques et stratégies de densification, de
rétablissement de la proximité, du lien social, de la cohésion sociale, du développement économique et de la qualité d’un territoire.
Tiers lieux coworking et developpement durable des territoires giordani-caffetCamilleGiordani
Quasi inexistants en France il y a encore 5 ans, les « tiers-lieux de travail » se développent aujourd’hui à un rythme exponentiel. Entre domicile et bureau traditionnel, espaces de coworking et télécentres permettent à tout un chacun de disposer de manière très flexible d'espaces de travail connectés, d’accéder à des services mutualisés mais surtout d'intégrer une communauté d'usagers. Salariés en télétravail, indépendants, petites entreprises, chercheurs d’emploi, étudiants … des profils très divers sont amenés à s’y croiser. La création de ces lieux est de plus en plus encouragée en France par les collectivités, dans des logiques de soutien à l’activité économique et à l’innovation, et de développement durable du territoire.
En se concentrant sur une étude approfondie des pratiques à l’œuvre dans les espaces de coworking, ce mémoire montre par des exemples concrets en quoi ces nouveaux lieux peuvent contribuer au développement durable des territoires : dynamisme économique, fertilisation croisée des compétences locales, bien-être des usagers, stimulation de l’innovation sociale, promotion de modes de vie et de consommation durables sont les principaux domaines d’impact observés.
Ce travail vise également à être utile à l’ensemble des parties prenantes des tiers-lieux de travail, en proposant une grille exploratoire d’indicateurs permettant d’évaluer leurs valeurs ajoutées pour les territoires et de promouvoir celles-ci auprès du grand public et des financeurs.
An overview of The UnFranchise Business that discusses how UnFranchise owners are compensated for management and performance within their own business based on growth and distribution.
Control Systems Design: The Dumbwaiter 2.0Roderik S
The control project replicates a dumbwaiter system from a known restaurant. The inspected system is antiquated with an approximated manufacturer’s year in the 1930s. A scaled-down replica was modeled and built. A control system was integrated to – both – improve and modernize the dumbwaiter. Improvements were based on the largest concerns with the vintage waiter.
Alléger la Ville - Des stratégies de lieux partagés Fing
L’expédition de la Fing "Alléger la ville" visait à explorer d’autres approches du numérique urbain : au service de la créativité et du dynamisme de tous les acteurs de la Ville, favorisant l’émergence de réponses légères, agiles, diverses, émanant de toutes les énergies du territoire.
Les "Stratégies de lieux partagés" sont une des 5 pistes d'innovations issues de l'expédition : Faire des lieux « partagés » un outil des politiques et stratégies de densification, de
rétablissement de la proximité, du lien social, de la cohésion sociale, du développement économique et de la qualité d’un territoire.
Tiers lieux coworking et developpement durable des territoires giordani-caffetCamilleGiordani
Quasi inexistants en France il y a encore 5 ans, les « tiers-lieux de travail » se développent aujourd’hui à un rythme exponentiel. Entre domicile et bureau traditionnel, espaces de coworking et télécentres permettent à tout un chacun de disposer de manière très flexible d'espaces de travail connectés, d’accéder à des services mutualisés mais surtout d'intégrer une communauté d'usagers. Salariés en télétravail, indépendants, petites entreprises, chercheurs d’emploi, étudiants … des profils très divers sont amenés à s’y croiser. La création de ces lieux est de plus en plus encouragée en France par les collectivités, dans des logiques de soutien à l’activité économique et à l’innovation, et de développement durable du territoire.
En se concentrant sur une étude approfondie des pratiques à l’œuvre dans les espaces de coworking, ce mémoire montre par des exemples concrets en quoi ces nouveaux lieux peuvent contribuer au développement durable des territoires : dynamisme économique, fertilisation croisée des compétences locales, bien-être des usagers, stimulation de l’innovation sociale, promotion de modes de vie et de consommation durables sont les principaux domaines d’impact observés.
Ce travail vise également à être utile à l’ensemble des parties prenantes des tiers-lieux de travail, en proposant une grille exploratoire d’indicateurs permettant d’évaluer leurs valeurs ajoutées pour les territoires et de promouvoir celles-ci auprès du grand public et des financeurs.
Rencontre sur le thème des tiers-lieux et de l'appel à projets "Espaces de tr...La Fonderie
Le 15 janvier 2015, La Fonderie et la Région Île-de-France ont organisé, une réunion d'information dans le cadre du lancement de la quatrième édition de l'appel à projets "Espaces de travail collaboratif".
The document provides advice for giving a 5-minute pitch to investors. It recommends being clear about the business vision and goals, focusing on converging the interests of investors and the company, and providing numbers to show how the company can both heal problems in the world and make money doing so. Most importantly, the pitch should convince the audience and make them want to engage with the elevator pitch.
Softplace - Une exploration des écosystèmes de lieux hybrides : livret final Fing
Les lieux de vie, de travail, de commerce, de
service, d’éducation, de culture, de convivialité,
de loisirs… sont en mutation, bousculés par
le numérique, qui transforme et hybride leurs
fonctions, formes et usages.
L’expédition Softplace situe sa réflexion au
croisement d’un double processus à l’oeuvre:
d’une part la menace d'obsolescence pesant
sur certains lieux suite à la dématérialisation
croissante de services ; d’autre part l’émergence
de nouveaux lieux plus hybrides et partagés
(Fab labs, coworking, commerces multiservices,
Maisons de Services au Public …) sur les
territoires.
Ce livret est le résultat de plusieurs mois d'exploration menés avec les partenaires de l'expédition et des contributeurs divers et variés.
Les tiers lieux, relais de proximité pour tous les citoyensAlexandra Ogus
Les tiers lieux offrent aux collectivités locales de nouvelles solutions pour attirer une économie présentielle. Elles vont devoir trouver auprès des financiers, les investissements nécessaires à l’organisation de ces tiers lieux. On sait que les financiers savent lever les investissements nécessaires à la création d’un programme portant sur une centaine de lieux d’animation. Ils sont souvent beaucoup plus prudents face aux développements de centaines de lieux dispersés. Peut on attendre des pouvoirs publics que les PTCE créent les indispensables véhicules de financement de ces tiers lieux ? La résolution de cette question réside dans la réponse attendue de petites collectivités locales dont le développement reste lié à l’attractivité qu’elles proposent à l’ESS.
Slides from a talk I gave at La Muse on October 17th 2013, about hackerspaces, makerspaces, fablabs etc. How they fit in to the Shared Space culture and how the spread of these ideas can change the cology of manufacturing for ever.
La Cantine et l'EESAB ont missionné des groupes d'étudiants en design afin qu'ils imaginent la table du coworking.
Voici les projets présentés et le gagnant.
Comment les réseaux sociaux peuvent-ils favoriser la créativité et l'innovati...Giorgio Pauletto
Les réseaux sociaux sont en train d’inventer une nouvelle économie. Cette économie créative
se définit autour du concept de net-up, à savoir des projets, des entreprises faisant appel
aux réseaux sociaux comme principal ingrédient de leur activité. Le coworking, les groupes
d’émergence, les communautés de pratique, le copyleft, le capital social, les nouveaux business
modèles et les centres créatifs sont autant de termes qui définissent l’environnement des net-ups.
On parle alors de conditions cadres atypiques par opposition à celles connues de l’économie
traditionnelle comme le capital-risque, les business plans, le transfert technologique, le copyright
et les brevets, les technopôles et les incubateurs, le coaching et les clusters. Les résultats du
sondage présentés dans cet article, réalisé auprès des membres du réseau social Rezonance,
montrent un large mouvement qui évolue de la sphère des start-ups vers celle des net-ups.
Rencontre sur le thème des tiers-lieux et de l'appel à projets "Espaces de tr...La Fonderie
Le 15 janvier 2015, La Fonderie et la Région Île-de-France ont organisé, une réunion d'information dans le cadre du lancement de la quatrième édition de l'appel à projets "Espaces de travail collaboratif".
The document provides advice for giving a 5-minute pitch to investors. It recommends being clear about the business vision and goals, focusing on converging the interests of investors and the company, and providing numbers to show how the company can both heal problems in the world and make money doing so. Most importantly, the pitch should convince the audience and make them want to engage with the elevator pitch.
Softplace - Une exploration des écosystèmes de lieux hybrides : livret final Fing
Les lieux de vie, de travail, de commerce, de
service, d’éducation, de culture, de convivialité,
de loisirs… sont en mutation, bousculés par
le numérique, qui transforme et hybride leurs
fonctions, formes et usages.
L’expédition Softplace situe sa réflexion au
croisement d’un double processus à l’oeuvre:
d’une part la menace d'obsolescence pesant
sur certains lieux suite à la dématérialisation
croissante de services ; d’autre part l’émergence
de nouveaux lieux plus hybrides et partagés
(Fab labs, coworking, commerces multiservices,
Maisons de Services au Public …) sur les
territoires.
Ce livret est le résultat de plusieurs mois d'exploration menés avec les partenaires de l'expédition et des contributeurs divers et variés.
Les tiers lieux, relais de proximité pour tous les citoyensAlexandra Ogus
Les tiers lieux offrent aux collectivités locales de nouvelles solutions pour attirer une économie présentielle. Elles vont devoir trouver auprès des financiers, les investissements nécessaires à l’organisation de ces tiers lieux. On sait que les financiers savent lever les investissements nécessaires à la création d’un programme portant sur une centaine de lieux d’animation. Ils sont souvent beaucoup plus prudents face aux développements de centaines de lieux dispersés. Peut on attendre des pouvoirs publics que les PTCE créent les indispensables véhicules de financement de ces tiers lieux ? La résolution de cette question réside dans la réponse attendue de petites collectivités locales dont le développement reste lié à l’attractivité qu’elles proposent à l’ESS.
Slides from a talk I gave at La Muse on October 17th 2013, about hackerspaces, makerspaces, fablabs etc. How they fit in to the Shared Space culture and how the spread of these ideas can change the cology of manufacturing for ever.
La Cantine et l'EESAB ont missionné des groupes d'étudiants en design afin qu'ils imaginent la table du coworking.
Voici les projets présentés et le gagnant.
Comment les réseaux sociaux peuvent-ils favoriser la créativité et l'innovati...Giorgio Pauletto
Les réseaux sociaux sont en train d’inventer une nouvelle économie. Cette économie créative
se définit autour du concept de net-up, à savoir des projets, des entreprises faisant appel
aux réseaux sociaux comme principal ingrédient de leur activité. Le coworking, les groupes
d’émergence, les communautés de pratique, le copyleft, le capital social, les nouveaux business
modèles et les centres créatifs sont autant de termes qui définissent l’environnement des net-ups.
On parle alors de conditions cadres atypiques par opposition à celles connues de l’économie
traditionnelle comme le capital-risque, les business plans, le transfert technologique, le copyright
et les brevets, les technopôles et les incubateurs, le coaching et les clusters. Les résultats du
sondage présentés dans cet article, réalisé auprès des membres du réseau social Rezonance,
montrent un large mouvement qui évolue de la sphère des start-ups vers celle des net-ups.
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - anouk dequeAlban Jarry
Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
Les réseaux sociaux pour échanger, diffuser et partager
«Les algorithmes utilisés par les réseaux tendent à rapprocher des profils qui partagent des univers, des motivations et des valeurs proches»
Le rapport d'innovation finalisé de courts circuits sur les Communautés 2.0 : STRATEGIES 2.0, INNOVATION 2.0, MARKETING 2.0, MEDIA 2.0, WEB 2.0, COMMUNICATION 2.0, ENTREPRISE 2.0, CREATION 2.0 (réflexions, tendances, innovations, cas concrets)
Communautés 2.0
Après s’être alarmé pour la planète et avoir inclus l’écologie et le développement durable dans le champ de responsabilité des marques, une mutation s’opère dans la manière d’appréhender l’innovation, le marketing, la communication, les média et la création. Les marques commencent à étendre leur champ de responsabilité à la sphère sociale.
Ce mouvement est mû par l’apparition d’éléments nouveaux qu’il nous faut désormais prendre en compte dans l’approche stratégique de nos disciplines (voir premiere partie ci dessous).
- Après avoir redonné un sens à la consommation via l’accomplissement personnel, la nouveauté c’est de recontextualiser la consommation dans un parcours de vie, et de se mettre au service de la réalisation des projets de chacun : le développement approprié
- Les affaires humaines sont plus que jamais communautaires. On observe l’émergence de nouvelles communautés de Sens et de projet qui fonctionnent de manière ouverte, autonome et démocratique : la démocratie communautaire
- Les NTIC permettent, facilitent et accélèrent l’apparition et le développement des communautés : Le web comme toile transactionnelle inter humaine
Il se passe donc beaucoup de choses autour de nous, certaines personnes proposent des solutions concrètes pour réinventer le système… Il nous faut évoluer vers une nouvelle approche des affaires humaines.
Les 3 axes ayant guidé notre réflexion de groupe (partie 1
- Quelle est la nouvelle vision des personnes qui remettent l’homme au centre de l’économie, du marketing, de la création, des médias et de toutes les affaires humaines ?
- Qu’est-ce qui réunit les nouvelles communautés humaines ? Qu’y a-t-il à l’origine de ces « communions humaines » ? Des valeurs ? des projets ? Pourquoi agissent ils (agissons nous) ensemble ? Quelles coopérations se mettent en place, comment ?etc.
- En quoi les nouvelles technologies modifient-elles la constitution et le fonctionnement de ces nouvelles communautés humaines ?
Une exigence : des exemples concrets et menés a bien par des marques (partie 2, 3, 4, 5, 6)
- Entreprise 2.0
- Marketing 2.0
- Création 2.0
- Média 2.0
- Communication 2.0
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - jean-gabriel giraudAlban Jarry
Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
La révolution numérique au service de l’innovation sociétale, être acteur et intrapreneur sur les réseaux sociaux
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - andre morandiAlban Jarry
Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
Est-ce que l'accès aux réseaux sociaux me rend plus innovant?
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - david fayonAlban Jarry
Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
Deux accélérateurs d’innovation : réseaux sociaux et interactions s’appuyant sur la richesse des profils
«souvent une nouvelle idée est une idée de l’idée ou idée dérivée»
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - jean denis garoAlban Jarry
Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
L’influence sociale, accélérateur d’innovation collaborative
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - cyril colleatteAlban Jarry
Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
Réseaux sociaux et innovation - accélérateur ou boîte de Pandore ?
«L’innovation est perçue comme quelque chose de positive. Probablement parce que c’est l’une des principales modalités de diffusion du progrès.»
PO-ST : Le web 2.0, une révolution de la communication des ONG ?St John's
Le web en général et les réseaux sociaux en particulier permettent en effet aujourd’hui aux ONG de toucher des publics de plus en plus larges. Cette ressource s’impose d’abord dans une logique économique en alternative aux médias traditionnels, que cela soit pour informer ou pour mobiliser. Cela ne les empêche pas de développer des moyens d’un très grand niveau de réalisation, adaptés à la diffusion virale. Dès lors, les innovations sont nombreuses dans le domaine pour assurer l’implication des publics dans la durée. Les ONG sont aussi très actives en termes d’actions « coup de poing », exploitant toutes les ressources de la diffusion sur le web, la parodie étant souvent au cœur d’une véritable « guerilla digitale ». Le dossier présente des cas remarquables mais aussi les limites de ces stratégies.
Auteurs : Flora JORDI – Alizé LIESA – Jakob RÖDL
A lire en intégralité ou télécharger sur po-st.fr
PO-ST est le fruit du partenariat entre Sciences Po Bordeaux et STJOHN'S, avec une ambition commune : porter un regard pointu, et singulier sur des sujets émergents liés aux nouveaux métiers de la communication, en prenant le temps de l’analyse en profondeur sur la portée de la révolution 2.0.
Les étudiants de 4ème année de Sciences Po Bordeaux (parcours Culture, Métiers du politique et Lobbying) ont ainsi été invités à conduire avec l’agence une réflexion de fond sur des sujets bouleversant les métiers de la communication et à analyser les initiatives ou événements fondateurs de ces bouleversements. Cette réflexion a été conduite sous la supervision de Jean-Marc Dupouy, Directeur des Stratégies digitales de STJOHN’S et intervenant à Sciences Po Bordeaux.
La sécurité est un domaine souvent mis en avant lorsque l’on évoque les avantages associés au logiciel libre. Cet aspect suscite de nombreuses controverses et les études qui y sont consacrées ne permettent pas d’apporter un point de vue définitif sur la question.
Le but de ce document est de porter un regard nuancé sur le lien entre sécurité et logiciel libre en se référant à l’avis de quelques experts dans le domaine.
This document discusses rebooting and transforming public administration through new approaches and technologies. It argues that public administration needs to become more citizen-oriented, open, collaborative, global, multidisciplinary, and focused on concrete experimentation and innovation. However, the reality is that public administration tends to be risk-averse and focused on short-term goals. Technologies provide opportunities but also require new skills and methods like co-creation, service design thinking, and communication to drive transformation. Case studies and lessons learned emphasize fueling experimentation, finding sponsors, co-creating with citizens, and adopting an iterative approach.
Ouverture des données publiques: une opportunité pour GenèvePatrick Genoud
Dans le cadre d'une étude réalisée pour le Département de l'Intérieur de la Mobilité du canton de Genève sur le thème de la participation citoyenne1, nous avons insisté sur les opportunités offertes dans ce domaine par l'ouverture des données publiques de l'administration genevoise. Afin de mettre en exergue cette problématique, il nous a paru utile de reprendre dans un document séparé le chapitre que nous avions consacré aux enjeux liés à l'ouverture des données publiques.
Vers une participation citoyenne augmentéePatrick Genoud
Rapport réalisé à la demande du Département de l’Intérieur et de la Mobilité du canton de Genève sur les questions liées à l’utilisation des technologies numériques pour favoriser l’interaction avec les citoyens.
Living Lab e-Inclusion - Rapport de pré-étudePatrick Genoud
Ce travail de pré-étude a pour objectif d’évaluer le concept Living Lab et de l’expliciter en cristallisant les réflexions sur le domaine spécifique de l’e-Inclusion.
Ouverture vers les citoyens - Exercice de style sur la mobilitéPatrick Genoud
Cette présentation constitue un exercice de style proposé à titre illustratif. Elle ne prétend pas proposer LA solution à la problématique exposée.
Elle est illustrative des potentialités:
- d'un Système d'Information du Territoire Genevois plus ouvert sur les citoyens
- des technologies de l'information et de la communication d'aujourd'hui
- des réseaux sociaux
Elle permet surtout de lancer la discussion autour des enjeux et des défis liés à la manière avec laquelle nous souhaitons interagir avec les citoyens.
Les tiers lieux, espaces d'émergence et de créativité res2010
1. LesTIERSD'EMERGENCE ET DE CREATIVITE
LES
tiers-Liex,
ESPACES
LIEUX,
espaces d’émergence de créativité
Patrick Genoud
Observatoire technologique, État de Genève
patrick.genoud@etat.ge.ch
http://ot.geneve.ch
Alexis Moeckli
Étudiant HEC, Université de Genève
alexis.moeckli@gmail.com
> L’accès facilité à l’information et à la connaissance ainsi que l’émergence des réseaux
sociaux modifient considérablement notre manière d’aborder des problèmes dont la complexité
va croissant. cette tendance forte redéfinit le paysage de l’innovation que l’on envisage de plus
en plus de manière systémique en faisant la part belle à l’ouverture, au partage, à la co-création
et à l’interdisciplinarité.
Les démarches initiées dans ce domaine par les classes créatives actives dans le monde virtuel
demandent toujours plus à se cristalliser autour de lieux physiques ancrés dans le territoire et
qui ne sont ni réellement publics, ni vraiment privés: les tiers-lieux, espaces d’émergence et de
créativité.
Mots-clés: innovation, créativité, co-création, tiers-lieux, coworking.
nOUveaUx paradigmes d’innOvatiOn
Avec l’arrivée du Web et des réseaux sociaux, les technologies de l’information et de la com-
munication ont profondément changé notre société, tant au niveau individuel que collectif.
A l’ère des réseaux et de l’information digitale, nous ne pouvons désormais plus parler de
ces technologies sans parler société, tout comme nous ne pouvons plus parler société sans
parler d’elles.
Comme nous le relevons ailleurs1, cette société de l’information nous amène à vivre un véri-
table changement de paradigme qui revêt de multiples aspects2:
> les relations sociales sont profondément transformées, que ce soit au niveau des
1 GENOUD, Patrick et SCHWEIZER, Andreas, «Living Lab e-Inclusion - Rapport de pré-étude», 2009, http://ot.geneve.ch/ot/article.
php3?id_article=110
2 LÉVY, Maurice et JOUYET, Jean-Pierre, «L’économie de l’immatériel», Rapport de la commission sur l’économie de l’immatériel,
France, 2006
1
2. sees / revUe ecOnOmiQUe et sOciaLe > numéro 2 juin 2010
modes de consommation ou de participation à la vie collective, ainsi qu’aux manières
de travailler, d’apprendre et de communiquer;
> l’organisation des entreprises a évolué; les modèles hiérarchiques sont obsolètes et
laissent la place à de nouveaux modèles en réseau et aux organisations apprenantes3;
> l’information est clairement la nouvelle ressource stratégique des organisations, que
celles-ci soient privées ou publiques;
> c’est maintenant l’innovation qui fait la croissance (ou la non-décroissance); l’enjeu
économique n’est plus de faire ce que font les autres, même mieux, mais précisément
ce qu’ils ne font pas;
> les services représentent une part toujours plus importante des économies dévelop-
pées.
La créativité et l’innovation sont devenues les maîtres mots de ce nouveau paradigme. De
nouveaux modes de travail ont émergé, s’appuyant sur les outils et les tendances du Web
2.04, en privilégiant l’usage des réseaux sociaux, les approches globales et interdisciplinaires,
ainsi que l’inclusion de l’utilisateur tout au long de la chaîne de création de valeur. Celui-ci
passe d’un rôle purement passif à un rôle plus actif dans lequel il devient un acteur de la
création des produits, des contenus et des services qu’il désire utiliser, à l’image du transfor-
mActeur5 proposé par René Berger et Xavier Comtesse.
Dans ce contexte, on assiste à l’émergence de stratégies, de concepts, d’idées ou de formes
d’organisation qui se proposent de renforcer le rôle des individus et de la société civile dans
la réponse à la diversité et à la complexité de leurs besoins. Car les vrais défis résident au-
jourd’hui dans la nécessité de s’engager dans une approche holistique, agile et décloisonnée.
De nombreuses organisations ont déjà intégré tout ou partie de ce nouveau paradigme, que
ce soit dans le secteur privé ou public. Elles peuvent pour la plupart s’appuyer sur les acteurs
majeurs de ces nouvelles démarches d’innovation que sont les classes créatives.
Les cLasses créatives
C’est Richard Florida qui amène la notion de classe créative6 et la décrit précisément. Dans
un premier cercle il considère un groupe formé par les purs créatifs tels que les chercheurs,
les inventeurs, les développeurs de technologies nouvelles, les architectes, les designers, les
publicistes, les réalisateurs médias et les journalistes, les consultants et conseillers, les arti-
sans, les artistes, les écrivains, et les entrepreneurs.
Dans un deuxième cercle, il considère un groupe formé de professionnels à forte valeur ajou-
tée tels que les analystes de marchés, les business angels, les venture capitalists, les avocats
d’affaires, les médecins, les ingénieurs ainsi que les individus ayant une capacité particulière
à l’innovation et à la création.
La classe créative représente près de 30% des personnes actives aux États-Unis. Elle est selon
Florida vitale à l’essor socio-économique du pays. Dans cette optique, on peut imaginer que
cette proportion est supérieure en Suisse dans la mesure où notre pays possède un secteur
3 BOUVIER, Alain, «Management et sciences cognitives», Presses universitaires de France, 2004
4 O’REILLY, Tim, «What Is Web 2.0 ?», 2005, http://oreilly.com/web2/archive/what-is-web-20.html
5 BERGER, René et COMTESSE, Xavier, «Vers les temps réels», Edition du Tricorne, 2006.
6 FLORIDA, Richard, «The Rise of the Creative Class», New-York, Perseus Book Group, 2002
2
3. sees / res > dossier: créativité
tertiaire important et développe une économie à forte valeur ajoutée propre à la société de
la connaissance.
Comme le proposent Comtesse et Moeckli7, on peut redessiner la classification concentrique
proposée par Florida selon trois domaines distincts:
1. Sciences et technologies
2. Arts et humanités
3. Entrepreneurs et individus
Ce nouveau découpage schématisé à la fig. 1 permet de situer les interfaces (des lieux et/ou
des projets) mis en place par les entreprises, les collectivités publiques ou les individus dans
le domaine de l’innovation et de la créativité.
Arts et humanités Sciences et technologies
EPFL+ECAL
Le 104 Science et Cité
Flux NETS
Laboratory
HP Invent Center
Entrepreneurs et individus
fig. 1 - Redécoupage de la classe créative (Comtesse et Moeckli)
Il existe déjà plusieurs programmes ou projets qui ont créé des ponts entre deux de ces trois
domaines. On peut citer le programme NETS8 de la Gerbert Rüf Stiftung qui a tissé des liens
entre science et entreprise, le Flux Laboratory9 de Cynthia Odier entre art et entreprise ou le
EPFL+ECAL Lab10 entre «sciences et technologies» et «art et design». D’autres initiatives vi-
sent à renforcer la relation entre ces domaines et la société comme le projet Science et Cité11,
les invent centers de HP12 ou le 10413 à Paris. A la croisée de ces trois domaines on retrouvera
probablement quelques uns des lieux que nous allons évoquer ci-dessous.
De telles initiatives redéfinissent le paysage de l’innovation que l’on envisage de plus en plus
7 COMTESSE, Xavier et MOECKLI, Alexis, communication privée.
8 NETS: http://www.grstiftung.ch/documents/NetsFolder.pdf
9 Flux Laboratory: http://www.fluxlaboratory.com/
10 ECAL/EPFL: http://www.epfl-ecal-lab.ch/
11 HP invent centers: http://www.hp.com/inventcenter/
12 Le 104: http://www.104.fr/
13 OLDENBURG, Ray, «The Great Good Place: Cafes, Coffee Shops, Community Centers, Beauty Parlors, General Stores, Bars,
Hangouts and How They Get You Through the Day», New-York, Paragon House, 1989
3
4. sees / revUe ecOnOmiQUe et sOciaLe > numéro 2 juin 2010
de manière systémique, en faisant la part belle à l’ouverture, au partage, à la co-création et
à l’interdisciplinarité. Ces démarches souvent initiées par les classes créatives actives dans le
monde virtuel demandent toujours plus à pouvoir se cristalliser autour de lieux physiques
ancrés dans le territoire et qui ne sont ni réellement publics, ni vraiment privés: les tiers-
lieux, espaces d’émergence et de créativité.
Les tiers-LieUx
C’est le sociologue Américain Ray Oldenburg14 qui a introduit en 1989 la notion de tiers-
lieux. Oldenburg s’intéressait à la naissance de nouveaux lieux, intermédiaires entre le domi-
cile et le travail et adaptés à un style de vie urbain, individualisé et mobile. Alors que la mai-
son et les endroits de vie constituent les «premiers-lieux», les «second-lieux» sont les places
de travail où les individus passent le plus clair de leur temps. Les «tiers-lieux» représentent
pour leur part des points d’ancrage de la vie communautaire qui favorisent des échanges plus
larges et plus créatifs au niveau local et permettent ainsi d’entretenir la sociabilité urbaine.
Ces lieux ne sont pas les espaces publics habituels (aéroports, gares, parcs) qui voient pas-
ser une foule hétérogène. Ce sont des endroits plus localisés et dont l’espace, favorisant les
liens et les échanges, a été accaparé par les individus. Oldenburg propose quelques carac-
téristiques communes à ces lieux qui, sans être essentielles, sont cependant importantes:
gratuits ou bon marché, proposant de la nourriture ou des boissons, facilement accessibles,
hospitaliers et confortables, accueillant un public d’habitués où l’on s’attendrait à se faire
de nouveaux amis ou à y rencontrer des anciens. On peut retrouver dans ces caractéristiques
des cafés, des bars, des lieux associatifs, etc.
Comme le souligne Fabien Eychenne15, les tiers-lieux sont des lieux neutres, dans lesquels les
relations hiérarchiques de travail sont abolies et où les réseaux se relient les uns aux autres.
Les amis occasionnels, les habitants d’un quartier, les professionnels d’un secteur, peuvent
s’y retrouver et en faire le noyau de leur communauté. Parmi les utilisateurs réguliers, la
conversation est le centre des activités et l’humeur est détendue. Les rencontres informelles
et familières dans ces lieux n’ont pas à être planifiées entre les individus qui s’y croisent et
s’y retrouvent.
La chaîne de cafés Starbucks a été pionnière dans ce domaine en comprenant ce type de
besoin et en proposant à ses clients des espaces confortables, favorables à l’échange et à la
discussion tout comme à la lecture et au travail. Elle a également été l’une des premières à
proposer un accès Internet sans fil gratuit à sa clientèle.
De manière réfléchie ou non, on assiste actuellement à l’émergence d’un nombre croissant
de ces tiers-lieux. Leur fonction se formalise, se professionnalise et parfois se spécialise.
Ainsi les espaces de coworking destinés aux travailleurs nomades et aux entrepreneurs en
quête d’un bureau occasionnel ou d’un lieu de rencontre répondent-ils à cette logique. En
prenant conscience de leurs potentialités certains de ces tiers-lieux œuvrent à améliorer leurs
modes de collaboration et d’échange. Il s’agit alors de faciliter les coopérations et de faire se
croiser des mondes qui travaillent dans des lieux éclatés afin de mutualiser les moyens et les
14 EYCHENNE, Fabien, Paroles d’Observateurs, http://www.culturemobile.net/filmeurs/paroles-dobservateurs/de-nouveaux-lieux-
dans-la-ville
15 L’Éclau: http://eclau.ch/
4
5. sees / res > dossier: créativité
compétences avec une vision axée sur l’intelligence collective.
Le brassage de compétences, de sensibilités et de point de vue différents mais souvent
complémentaires que permettent les tiers-lieux constitue un terreau propice à la naissance
d’idées nouvelles au caractère souvent imprévisibles. C’est le phénomène d’émergence qui
veut que l’on ne peut pas forcément prédire le comportement de l’ensemble (ici les créatifs
et leurs réflexions) par la seule analyse de ses parties et que cet ensemble adopte un com-
portement caractérisable sur lequel la connaissance détaillée de ses parties ne renseigne pas
complètement.
La classe créative que nous évoquons ci-dessus est naturellement attirée par ces lieux de vie
favorables au phénomène d’émergence dont elle renforce alors le dynamisme et l’attractivité
dans un cercle vertueux favorable à l’innovation, aux partenariats et aux synergies. De la
même manière les membres des réseaux sociaux s’y reconnaissent et retrouvent dans ces
lieux physiques un pendant naturel et parfois nécessaire à leur espace virtuel.
QUeLQUes tiers-LieUx ici et aiLLeUrs
Ces nouvelles manières d’envisager l’innovation et la créativité constituent une tendance de
fond venue des États-Unis et qui se propage en Europe. Après l’Angleterre, les Pays-Bas, la
Scandinavie ou la France, la Suisse voit également des initiatives se concrétiser dont nous en
présentons quelques-unes ici à titre illustratif.
L’Éclau16, le premier espace de coworking de Suisse est né à Lausanne en novembre 2008. Il
a été mis sur pied par Stéphanie Booth, consultante et conférencière, spécialiste de l’Internet
social et du Web 2.0. L’Éclau dispose d’une salle dédiée aux membres fixes, d’une autre
pour les occasionnels, d’une salle de conférence, d’un espace détente, d’un coin café et d’une
cuisine. Une quinzaine de personnes (traducteurs, développeurs, architectes, graphistes,
spécialistes du web ou consultants) y gravitent actuellement.
En septembre 2009 à Genève, Geneviève Morand, fondatrice du réseau social Rezonance17,
lançait la Muse18, un espace d’émergence pour de nouvelles pratiques économiques. Plus
qu’un espace de coworking, la Muse a pour vocation de proposer un lieu permanent d’en-
traide, d’émulation et d’échanges créatifs aux personnes et organismes qui portent des
projets de nature à transformer durablement la société. La Muse héberge sur 300m2 une
vingtaine de porteurs de projet dans un esprit de réseautage et d’entraide. Elle accueille
également une dizaine de groupes d’émergence qui rassemblent leurs membres autour d’une
thématique commune, innovante et citoyenne en espérant ainsi y ouvrir des perspectives
nouvelles.
Dans le même esprit Christa Muth, professeur à la Haute École d’Ingénierie et de Gestion
du Canton de Vaud, a créé The Room, un espace favorisant la création d’idées originales
émergeant d’une réflexion de groupe. Idéalement situé à Clarens au bord du lac, cet endroit
paisible permet de mêler travail, sérénité et détente, conditions indispensables pour être
réellement créatif.
Mais les tiers-lieux ne sont pas limités aux créatifs imprégnés de nouvelles technologies. Ils se
16 Rezonance: http://www.rezonance.ch/
17 La Muse: http://www.la-muse.ch
18 EPFL+ECAL Lab: http://www.epfl-ecal-lab.ch/
5
6. sees / revUe ecOnOmiQUe et sOciaLe > numéro 2 juin 2010
développent aussi dans les milieux artistiques. Cynthia Odier a ainsi lancé Flux Laboratory
en juin 2004. Ce concept se veut à la fois un lieu physique dédié à l’échange et au dialogue
créatif et un lieu immatériel où s’initient des rencontres nouvelles amenées à devenir des
relations durables et productives. Trait d’union entre les artistes et les entreprises, Flux
Laboratory favorise une interaction constante entre les milieux culturels et le monde des
affaires pour stimuler l’innovation. L’espace est utilisé pour des expositions, des séminaires
mais aussi comme lieu de formation continue, centre de recherche et développement, think
tank ou incubateur.
Les milieux académiques ont également compris l’enjeu de créer des interfaces d’échange
pour favoriser la créativité. En 2002, l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) et
l’ECAL (École Cantonale d’Art de Lausanne) ont débuté une collaboration qui a débouché
sur le nouvel EPFL+ECAL Lab19. Celui-ci offre des espaces et des infrastructures répartis sur
deux étages dédiés à des projets d’innovation et de formation, à l’interface entre l’ingénierie,
les technologies de l’information, le design et l’architecture. Cette unité fonde ses activités
sur trois axes: donner des sens inédits aux technologies qui émergent des laboratoires, doper
l’innovation en élargissant le champ d’action des designers et développer de nouveaux liens
entre la recherche et ses applications pour la société.
Un Creativity Center est également en gestation à l’Université de Genève avec pour objectif
de jeter des ponts entre le monde académique et le secteur industriel en promouvant la créa-
tivité et l’innovation. Grâce à cet interface entre l’économie et l’université, les découvertes
scientifiques pourront être testées et confrontées aux besoins des industriels et devenir ainsi
des solutions innovantes.
Un autre creative center en devenir est celui de la Chambre neuchâteloise du commerce et de
l’industrie20 dont le but est de créer des conditions cadres pour la réalisation de projets issus
de la recherche prospective. Il s’agit d’initier, de porter et de promouvoir des projets, tout en
suscitant une adhésion populaire en leur faveur. Même si cette initiative envisage d’aider les
porteurs de projets à les financer, elle n’a cependant pas vocation à les réaliser.
Sous l’impulsion de Jérôme Favoulet, la Fondation communale pour le développement des
emplois et du tissu économique en ville de Genève21 prévoit de créer des espaces de travail
partagé. A Carouge, Yann Borgstedt souhaite pour sa part réhabiliter une ancienne usine
pour la transformer en espace de travail collaboratif.
Ces centres d’émergence et de créativité en Suisse romande font écho à ceux qui ont vu le
jour à l’étranger à l’image du HUB22 de Londres qui devrait ouvrir trois antennes à Genève,
Lausanne et Zürich. The HUB regroupe une communauté globale d’individus provenant
d’horizons différents, travaillant à redéfinir les nouvelles manières de répondre aux défis
sociaux, culturels, environnementaux qui nous attendent.
D’autres mouvements sociaux tels que Hub Culture23 utilisent les réseaux pour créer et dis-
tribuer de la valeur à ses 20’000 membres répartis à travers le monde. Hub Culture propose
également des lieux physiques, nommés «Pavillon» qui sont des espaces de travail basés
19 Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie: http://www.cnci.ch
20 Fondetec: http://www.fondetec.ch/
21 The Hub: http://the-hub.net/
22 Hub Culture: http://www.hubculture.com/
23 Open Coffee Club: http://opencoffee.ning.com/
6
7. sees / res > dossier: créativité
dans des villes telles que Londres, Cannes, Miami ou Davos (durant le World Economic
Forum).
Après des débuts à Londres, les Open Coffee Club24 propagent leur modèle innovant dans
de nombreux pays dont la Suisse. Leurs membres partageant des intérêts dans le domaine de
la création d’entreprise et de la technologie. Ils se rassemblent dans un cadre informel pour
échanger leurs expériences et s’entraider. Les Open Coffee Club permettent aux entrepre-
neurs de confronter leurs projets ou d’obtenir des informations concrètes sur le financement
de leur société en devenir.
A Paris, la Cantine25 a fait office de pionnière en proposant au début 2008 un espace de
travail collaboratif en réseau. Elle a pour vocation de créer un environnement propice au
fourmillement d’idées dans une atmosphère de liberté et de créativité. On cherche ici à
favoriser le développement de projets, de logiciels, de blogs et de toute innovation liée aux
technologies du numérique en faisant se croiser des mondes différents travaillant dans des
lieux éclatés.
La Ruche26 est une initiative parisienne comparable mais dont l’activité est centrée sur le
développement durable et l’entrepreneuriat social. Cet espace de coworking met en avant
la collaboration et l’échange d’idées, de problèmes et de solutions autour de l’innovation
sociale et environnementale. La Ruche est ouverte à toute personne proposant une réponse
innovante à un défi social ou écologique, sa vision étant de concilier économie et dévelop-
pement humain.
Toujours à Paris, le secteur culturel n’est pas en reste avec le 10427, un lieu de création et de
production artistique. Ouvert à tous les arts, cet espace compose un ensemble architectural
inédit où l’art vient à la rencontre de ses différents publics. Cette orientation forte impulse
des modes de fabrication, de production et de visibilité résolument nouveaux. Le 104 ac-
cueille également une pépinière de jeunes entreprises qui situent leur action au carrefour de
l’innovation technologique et de la création.
En France les tiers-lieux se développent également en province comme les Cafés de Pays de
l’Yonne28, Les Salles29 dans la Loire ou la Bo[a]te30 à Marseille. La profusion de ces tiers-lieux
a été si importante ces dernières années que l’association Bureauwiki31 a décidé de créer un
guide mondial des espaces de coworking. Actuellement en cours d’élaboration, le guide est
mis en place dans une logique de collaboration et de co-construction.
Une dYnamiQUe cOmmUne
Les tiers-lieux mentionnés ci-dessus illustrent la diversité de ces nouveaux espaces, que ce
soit au niveau des thématiques traitées, des communautés concernées, de leur mode de fonc-
tionnement ou de leur modèle économique. Mais derrière cette hétérogénéité on retrouve un
certain nombre de caractéristiques communes.
24 La Cantine: http://lacantine.org/
25 La Ruche: http://www.la-ruche.net/
26 Le 104: http://www.104.fr/
27 Cafés de Pays de l’Yonne: http://www.cafedepays.org/
28 Les Salles: http://www.siliconvalois.info/les-projets-en-cours/la-grande-maison/
29 La Bo[a]te: http://laboate.com/
30 Bureauwiki: http://prowiki.org/fractal/wiki.cgi?FR/SiliconValois/BureauWiki
31 GENOUD, Patrick, «Innovation publique et sociale en région parisienne», 2010, http://ot.geneve.ch/ot/article.php3?id_article=122
7
8. sees / revUe ecOnOmiQUe et sOciaLe > numéro 2 juin 2010
La plus remarquable est une posture d’ouverture et de partage évidente. Celle-ci est tour-
née vers les membres de la communauté elle-même au travers des échanges quotidiens qui
constituent la richesse de ces tiers-lieux. Mais elle est également dirigée vers le monde exté-
rieur puisque par nature ces lieux ont vocation à être largement ouverts au public. De plus
ces tiers-lieux ont appris à échanger et à partager entre eux. Parfois ils se connectent pour
relier leurs communautés respectives et enrichir ainsi cette mécanique vertueuse. Ainsi La
Cantine s’ouvre ostensiblement aux réseaux français et internationaux qu’ils soient des lieux
de coworking, des plateformes artistiques, des lieux alternatifs, des pôles de compétitivité,
des laboratoires de recherches spécialisés, des écoles ou des universités.
Dans le même esprit, et pour répondre à des attentes similaires clairement ressenties dans
de nombreuses villes, on constate une volonté d’essaimer ce genre d’expérience. Après
son succès incontesté en région parisienne, La Cantine met en place des espaces similaires
à Marseille, Nantes, Lyon et Toulouse. La Ruche a également vocation à essaimer dans
d’autres villes. Elle a ainsi inscrit dans son agenda un indispensable travail de compréhen-
sion et de formalisation de son mode de fonctionnement et d’évolution, tout comme l’étude
des nouveaux modèles économiques sous-jacents au projet. A Genève, La Muse a clairement
inscrit dans ses gènes la nécessité d’étudier son propre développement afin de pouvoir par-
tager et échanger avec d’autres animateurs de lieux. Une des premières actions de Geneviève
Morand a été de réunir un comité scientifique international d’une douzaine de personnes,
aussi bien des chercheurs indépendants, que des auteurs reconnus ou des professeurs, par
exemple du MIT, de l’EPFL, de l’Université de Genève ou de l’Idheap (Institut de Hautes
Études en Administration Publique). Cette volonté participe de la conviction profonde que
la richesse de telles initiatives réside avant tout dans la masse critique des connaissances, des
compétences et des énergies que l’on arrive à mobiliser.
Si la masse critique est une chose, la température critique nécessaire pour faire détonner
le mélange en est une autre. Car s’il est important de proposer l’espace et la structure qui
aideront à faire se croiser les individus et leurs projets; il l’est tout autant de savoir les faire
évoluer dans la spirale vertueuse escomptée. Dans ce sens les tiers-lieux doivent savoir dé-
fendre des valeurs clairement affichées. Celles-ci sont avant tout humanistes, ouvertes sur la
société, sur le partage et sur la collaboration. Et au-delà de ces valeurs génériques, ce sont
des valeurs plus spécifiques qui cimentent la vie de ces tiers-lieux. Ainsi pour les membres de
La Ruche ce sont les convictions liées au développement durable et à l’entrepreneuriat social
qui sont essentielles. Selon Julien Dossier�, résident de La Ruche, «elles s’expriment différem-
ment selon les résidents, mais elles sont réellement intégrées par tous. Lorsque l’on côtoie
quotidiennement des résidents qui partagent nos valeurs, on se sent moins seul, particuliè-
rement lorsque l’on pousse nos clients hors de leur zone de confort. La communauté de la
Ruche renforce notre confiance, tout comme celle de nos clients».Mais l’échange, le partage
ou l’alignement sur des valeurs ne s’improvisent pas. Il faut les cultiver au quotidien pour
entretenir constamment cette dynamique vertueuse. Le professionnalisme de l’animation de
ces lieux est essentiel et est souvent érigé au rang de méthode. La Ruche dispose ainsi d’une
animatrice à qui il incombe de faire en sorte que les gens aient conscience de travailler sur les
objectifs communs alors qu’ils viennent de structures différentes et qu’ils s’attaquent a priori
à des problèmes différents. Il s’agit également de construire les relations et la confiance qui
vont permettre d’accélérer les opportunités de développement de chacun. Enfin cela consiste
8
9. sees / res > dossier: créativité
à organiser régulièrement des événements ouverts sur l’extérieur de manière à susciter un
nécessaire brassage des idées et des gens.
perspectives
Les espaces d’émergence et de créativité qui voient le jour dans notre région constituent une
richesse indéniable pour les entrepreneurs et les créatifs qui y sont associés. Ils favorisent
l’échange et la collaboration. Ils leurs permettent de prendre en compte la pluralité des pro-
blématiques en lien avec leurs projets en confrontant ces derniers à des visions plurielles qui
les enrichissent ou les transforment avant de les confronter à la réalité.
Et ce qui est vrai pour les créatifs indépendants l’est aussi pour le secteur public. A l’heure où
nos administrations proposent un nombre croissant de services en ligne aux citoyens et aux
entreprises, elles seraient avisées de se tourner vers ces espaces de créativité afin d’y élaborer,
dans une démarche de co-création, les services innovants de demain. Plus généralement, la
volonté souvent exprimée de mieux s’ouvrir vers les citoyens et les entreprises doit trouver
dans ces espaces une nécessaire caisse de résonance des préoccupations de notre société.
Cette invitation vaut également pour les milieux académiques pour qui ces tiers-lieux consti-
tuent des champs d’investigation uniques, véritables laboratoires qui plongent leurs racines
dans la réalité du territoire. Hautes écoles et universités peuvent, dans une dynamique ver-
tueuse, y apporter leurs connaissances, leurs outils et leurs méthodes.
Reste enfin à souhaiter que nos politiques sachent percevoir la richesse et les potentialités
que recèlent ces espaces d’émergence et de créativité, à l’image de Pierre François Unger,
Conseiller d’État genevois en charge du Département des affaires régionales, de l’économie
et de la santé qui affirmait lors de son inauguration le 17 septembre 2009 que «La Muse
est un laboratoire pour découvrir et inventer les nouveaux comportements des acteurs de
l’économie en émergence.»
9