Ce qu'il faut retenir du débat entre les candidats à la mairie de Paris
Pendant 1h30 mercredi soir, les cinq principaux candidats à la mairie de Paris se sont affrontés pour un premier débat radiotélévisé. Extraits choisis des échanges entre Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), Anne Hidalgo (PS), Wallerand de St-Just (FN), Christophe Najdovski (EELV) et Danielle Simonnet (Front de gauche).
La phrase de chaque candidat
Anne Hidalgo : "Je veux servir Paris. Car il s'agit bien de servir Paris, pas de s'en servir."
Nathalie Kosciusko-Morizet : "Je veux que Paris arrête de pomper de l'énergie à ses habitants et qu'au contraire, elle leur en fournisse."
Wallerand de St-Just : "Je suis le seul candidat qui tranche vraiment par rapport à l'UMP et le PS."
Christophe Najdovski : "Velib, Paris plage, le tramway... Ce que les Parisiens plébiscitent aujourd'hui, ce sont les projets portés par les écologistes."
Danielle Simonnet : "Si je suis maire, j'engage les Parisiens à résister à la politique du gouvernement."
Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo (Capture d'écran)
Le nombre de policiers à Paris a provoqué le premier affrontement direct entre les deux favorites, Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo. Cette dernière a expliqué l'insécurité grandissante dans la capitale par la baisse du nombre de policiers sous le gouvernement Fillon, "auquel madame Kosciusko-Morizet a fait partie". Son adversaire a aussitôt pris la parole en lançant : "Un mensonge cent fois répété ne fait pas une vérité." Et de citer un extrait du rapport de la Cour des comptes de 2011 : "Les effectifs (de policiers) à Paris sont restés stables entre 2006 et 2011." De son côté, Anne Hidalgo a maintenu : "Il y a eu une baisse de 1.000." Sur Twitter, le maire PS du 10e arrondissement, Rémi Feraud, réagit :
Vu les mensonges de #NKM elle va continuer de faire le bonheur des rubriques désintox jusqu'à la fin de la campagne ! #ledebatPARIS
— Rémi Féraud (@RemiFeraud) January 29, 2014
Lire notre interview de Frédéric Péchenard, ancien n°1 de la police : "Paris commence à ressembler au Bronx"
La réactionLes candidats sont revenus sur le projet de piétonnisation de l'avenue Foch, soutenu par la majorité socialiste et révélé par le JDD dans ses colonnes . Nathalie Kosciusko-Morizet a ainsi estimé que "créer un espace vert sur l’avenue Foch, c'est comme créer une piscine à 500 mètres de la mer".
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Le chiffre : 2,2%Wallerand de Saint-Just (Capture d'écran)
Pour Wallerand de Saint-Just, l'une de ses priorités est de "réduire les dépenses de fonctionnement de 20% en six ans, soit 2,2% d'économies chaque année". Pour ce faire, il compte couper dans les aides sociales et notamment celles liées, selon lui, à l'immigration. "Monsieur Delanoë et madame Hidalgo ont dit aux habitants des pays arabes et d'Europe de l'Est : 'vous pouvez venir'", a-t-il expliqué. Réponse laconique de l'élue socialiste : "Une chose est sûre, le FN n'a pas changé."
Le recadrageAlors que Danielle Simonnet évoquait le défaut de places en crèches, Anne Hidalgo l'a interrompu sèchement : "Attends Danielle!" Et d'enchaîner : "Pour l'instant, j'entends beaucoup de problèmes, mais peu de solutions." La maire UMP du 17e arrondissement, Brigitte Kuster, s'exaspère sur Twitter :
#Hidalgo récite sa leçon par coeur. Pas très naturelle ! #LeDebatParis
— Brigitte Kuster (@brigitte_kuster) January 29, 2014
L'effet boomerang
Christophe Najdovski (Capture d'écran)
Nathalie Kosciusko-Morizet s'en est pris à Anne Hidalgo en dénonçant "la fatwa lancée par la municipalité sortante contre les automobilistes". L'écologiste Christophe Najdovski est alors monté au créneau en notant que l'ancienne ministre UMP de l'Ecologie avait contribué à diésélisé Paris en créant le mécanisme du bonus-malus. NKM n'a pas attendu son tour pour reprendre la parole : "C'est vous qui avez diésélisé Paris en équipant les transports avec ça!"
Litre notre interview de Christophe Najdovski : "Dénoncer l'imposture que représente NKM"
La révélationInterpellé par NKM sur la gestion financière des socialistes à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo a dénoncé "le plan à peine secret (de la candidate UMP) pour licencier les salariés de la ville".
Le rappel
Danielle Simonnet (Capture d'écran)
Pendant sa conclusion, Christophe Najdovski a rappelé qu'"il s'agit d'un débat d'élection municipale et non présidentielle". Une déclaration à l'intention de Danielle Simonnet qui n'a cessé, tout le long du débat, d'appeler à "s'ériger contre la politique d'austérité de François Hollande". "Si je suis maire, j'engage les Parisiens à résister à la politique du gouvernement", a-t-elle même lancé. Phrase qui a fait réagir sur Twitter un soutien de Wallerand de Saint-Just :
#LeDebatParis Donc pour résumer @simonnet2014 c'est comme #Mélenchon : elle appelle à voter #PS au 2nd tour avant même le 1er tour.
— Gaëtan Dussausaye (@G_Dussausaye) January 29, 2014
Source: leJDD.fr
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