Les émoticônes sponsorisés : une nouvelle forme de publicité
Si la publicité sur Internet est envahissante, il est toujours possible de l'ignorer en utilisant des outils spécialisés. Les annonceurs utiliseraient alors de plus en plus les émoticônes pour toucher leurs cibles.
La plupart des gens en ont marre des publicités sur Internet, trop présentes et jugées trop intrusives. De plus en plus ils utilisent des outils capables de bloquer les vidéos promotionnelles et les bannières de pubs sur les sites web. Les marques utilisent ainsi de plus en plus les émoticônes pour se montrer, ces petites images que les utilisateurs s’échangent dans leurs conversations.
Les marques se mettent aux émoticônes
La pub classique sur internet ne fonctionne plus auprès des jeunes et ils préfèrent la bloquer à l’aide d’outils, généralement des extensions installées dans les navigateurs. Toujours à l’affût des nouvelles modes, les annonceurs se sont rendus compte que les émoticônes, aussi appelés émojis, sont présents partout et qu’ils pourraient les utiliser pour s’incruster discrètement dans les conversations des internautes. La spécialiste en contenus digitaux chez Kantar Media, Marie Dollé, expliquait : “les marques se sont rendu compte que cet usage se généralisait et ont noté, en parallèle, une migration des utilisateurs vers les réseaux fermés où il était très difficile de les atteindre”.
On peut prendre l’exemple de Mc Donald’s qui utilisent les émoticônes dans une campagne publicitaire. Le groupe va encore plus loin en créant une application qui permet d’ajouter dans les conversations par WhatsApp, Facebook Messenger ou encore dans les sms des émoticônes représentant des nuggets de poulet, un hamburger ou une crème glacée. C’est une forme de publicité plus discrète que l’utilisateur a le choix d’utiliser ou non.
Des sociétés spécialisées dans cette nouvelle forme de publicité
D’autres marques ont choisi de faire confiance à des sociétés spécialisées dans cette autre forme de publicité. A Paris, la start-up Feeligo travaille avec Disney, La Poste ou encore Duracell à la conception d’émoticônes sponsorisés, baptisés “brand stickers”. La plupart sont des personnages issus de dessins animés ou associés à la marque. Ces campagnes publicitaires sont plus économiques que des campagnes classiques, “de 20 000 à 100 000 euros” précisait le cofondateur de l’entreprise Davide Bonapersona, en ajoutant : “un sticker doit représenter des émotions. Un logo sans rien, ça ne marcherait pas”.