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Les opérateurs mobiles virtuels poussent pour un rachat de SFR par Bouygues

Pour les petits opérateurs, le rachat de SFR est l’occasion d’obtenir des prix de gros plus bas, plus d’autonomie technologique, et d’accéder au réseau de Free.

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Les opérateurs mobiles virtuels disent vouloir répondre aux besoin des 20 % du marché qui ne se reconnaissent pas dans les offres classiques.

Par Solveig Godeluck

Publié le 13 mars 2014 à 14:40

Revenir à trois opérateurs, d’accord, mais avec des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) puissants. Les petits acteurs du marché mobile ont tendance à privilégier l’option d’un mariage entre face au projet . Car ils pensent pouvoir à cette occasion négocier de meilleures conditions d’accueil auprès de leurs hôtes détenteurs de réseau. Martin Bouygues a lui-même déclaré : « On peut imaginer que l’Autorité de la concurrence demandera des contreparties permettant à Free ainsi qu’aux MVNO de continuer à animer la concurrence sur le marché. »

« Avec le regroupement à trois, il y a un danger oligopolistique. Ce sont donc les MVNO qui seront garants de la concurrence », renchérit Jacques Bonifay, le président de Transatel et d’Alternative Mobile. Pour lui, un tel scénario « serait le meilleur pour la diversité », parce qu’en revalorisant les alternatifs, on laisserait fleurir l’innovation : « Aujourd’hui, l’offre est un peu monocorde et généraliste. Nous voulons répondre aux besoins des 20 % du marché qui souhaitent consommer des services spécialisés, personnes âgés, voyageurs ou transfrontaliers, TPE-PME en quête de communications unifiées, cible ’ethnique’... ».

4G pas partagée

L’association a demandé des rendez-vous auprès des deux régulateurs du secteur afin de réclamer des prix de gros moins élevés dans la 4G. « Les opérateurs avaient pris des engagements très forts en termes d’ouverture aux MVNO pour obtenir leurs licences 4G. Ils leur ont été rappelés dans un avis de l’Autorité de la concurrence. Malgré cela, NRJ est le seul à bénéficier de la 4G aujourd’hui ! », souligne Jacques Bonifay. Auchan Telecom l’a rejoint en annonçant aujourd’hui le lancement de son offre 4G. Transatel n’a pas pu en faire autant, car les coûts d’accès facturés par Orange ou Bouygues Telecom, ses hôtes, sont trop élevés, assure-t-il. « La vérité, c’est que les opérateurs de réseau ont envie de garder la 4G pour eux. »

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Deuxième revendication, le passage en « full MVNO », par opposition aux MVNO « light » qui ne possèdent aucune infrastructure. Transatel est en train d’installer son propre cœur de réseau, à l’instar de Virgin et NRJ. Cela lui permettra de mieux maîtriser ses coûts et de créer de nouveaux services. Mais obtenir ce statut s’apparente trop à un parcours du combattant, regrette le porte-parole : « Les MVNO ont du mal à négocier des conditions d’un accueil économiquement viable, car les opérateurs de réseau ne veulent pas de full MVNO ».

Problème de couverture

Enfin, les petits espèrent être admis sur le réseau de Free Mobile. « A l’occasion de la , il faut que des engagements extrêmement clairs soient fixés », insiste Jacques Bonifay. Free Mobile avait promis monts et merveilles aux MVNO dans sa réponse à l’appel à candidatures pour devenir le quatrième opérateur de réseau. Mais ses tarifs sont jugés trop élevés par les locataires potentiels, et surtout la couverture est insuffisante une fois retraité le réseau d’Orange que loue Free Mobile. Avec son nouveau réseau et ses fréquences toutes neuves, l’opérateur devra se montrer plus accueillant.

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