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Salle de conso : le débat est-il encore possible ?

Mardi 9 février en fin d'après midi s'est tenue la première réunion que notre association a organisée avec GAIA, opérateur de la salle d'injection supervisée qui sera installée rue Ambroise Paré.

L'idée était d'inviter par petits groupes d'immeubles les riverains pour un échange simple et pour cette première réunion, seuls les immeubles de la rue Ambroise Paré avaient été conviés. C'était sans compter sur le rapport de force que veulent absolument établir les opposants au projet qui se sont donc invités en nombre à cette réunion. Autant dire que la très grande majorité d'entre eux n'habitaient probablement pas la rue concernée même si des habitants des rues voisines étaient là.

Un semblant de débat a néanmoins eu lieu, même si les échanges ont été plutôt tendus. Que faut-il en retenir ? On peut répertorier les demandes des opposants au projet en deux catégories : les questions qui n'auront jamais de réponse et celles qui demandent une réelle attention des pouvoirs publics.

Les questions qui n'auront jamais de réponse

Le choix de l'implantation de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) aurait du faire l'objet d'une concertation préalable disent les opposants. Mais quel genre de concertation au juste ? Ce type d'équipement, tout comme, pour prendre un exemple qui n'a rien à voir avec notre sujet, les éoliennes, fait partie de ceux qui font l'objet du classique syndrome NIMBY. Que ce soit ici ou là, le rejet des riverains est systématique. Par ailleurs, s'agissant d'un équipement d'intérêt général, la prépondérance des habitants dans le choix du site n'a rien d'évident.

L'autre question qui n'aura jamais de réponse, c'est le refus entêté de la plupart des riverains de considérer les études scientifiques menées sur le sujet par les meilleurs organismes internationaux dont en France l'INSERM comme fiables et d'y préférer leurs propres affirmations qui en général ne reposent sur rien ou alors sur une expérience toute personnelle que l'on généralise sans vergogne.

Enfin, et c'est là sans doute le plus ennuyeux, avant même d'avoir ouvert ses portes, la SCMR est vue comme un facteur supplémentaire de la dégradation des conditions de vie du quartier. Il est indéniable que sur certains points à commencer par la présence d’usagers de drogues, la situation ne s’est pas améliorée ces dernières années mais voir a priori dans l'installation de la salle d'injection supervisée un élément forcément négatif pour le quartier, c'est faire preuve d'une certaine malhonnêteté.

Les questions qui méritent une réelle attention

Les conditions dans lesquelles la SCMR va être implantée rue Ambroise Paré doivent faire l'objet d'une attention spéciale.

D'abord en ce qui concerne la sécurité des riverains. Les craintes de ceux-ci à ce sujet sont tout ce qu'il y a de plus légitimes même si par les temps que nous vivons le syndrome sécuritaire est parfois un peu exagéré. La réponse est dans les mains du commissaire du 10e mais aussi et surtout dans celles de la Préfecture de police de Paris. Cette réponse devra être claire et précise, notamment, mais pas seulement, pour ce qui concerne les effectifs alloués, les horaires de surveillance du périmètre "spécial" créé autour de la salle. Des réunions de travail préalables à l'ouverture de la salle entre la Préfecture de police et les représentants des riverains sont sûrement nécessaires, en présence bien sûr d'élus.

Ensuite, il faudra être vigilant sur le déroulement de cette expérimentation. Il a été dit à juste titre au cours de la réunion que les riverains n'ont rien demandé et surtout pas à participer à ce genre d'expérience qui, de fait, leur est imposée. C'est une manière de voir les choses particulière mais qui ne doit pas être négligée. Au-delà de l'enquête commandée à l'INSERM - organisme d'ailleurs présent dans la salle - sur l'acceptabilité de la SCMR par les riverains mais dont les rapports ne seront publiés qu'assez tard après l'ouverture de la salle - on nous parle de 18 mois - il parait indispensable que les méthodes d'évaluation de l'efficacité à court terme de l'équipement d'une part, que les critères qui permettront de piloter le projet et de prendre les mesures correctives nécessaires en cours d'avancement du projet d'autre part, le soient dans la plus grande clarté possible et évidemment préalablement à l'ouverture de la salle. Il est à cet égard assez étonnant que bon nombre d'opposants au projet ignorent la mise en place du comité de pilotage.

Même si légèrement houleuse, la réunion a quand même permis des échanges entre les participants. La prochaine réunion organisée pour une partie des habitants de la rue Guy Patin se tiendra mardi.

 

Commentaires

  • Bonjour,

    Je vous cite
    "Les craintes de ceux-ci à ce sujet sont tout ce qu'il y a de plus légitimes même si par les temps que nous vivons le syndrome sécuritaire est parfois un peu exagéré."

    Vous n'avez pas eu de proches parmi les victimes des attentats?
    Par ailleurs, SVP, respectez un peu plus les riverains au lieu de les prendre de haut. Demandez vous - sans idéologie - pourquoi le dynamisme économique de Saint Pancras est plus dynamique que celui de la Gare du Nord, cela vous donnera peut être des idées de développement économique pour le quartier.

    Je ne parle pas la censure en vigueur ici, il paraît que vous ne laisser pas poster ceux de vos lecteurs qui ne sont pas d'accord avec vous, ou que vous effacez leur message, je n'arrive pas à y croire.

    Bonne fin de journée.

  • Bonsoir,

    je vous cite:

    la situation ne s’est pas améliorée ces dernières années mais voir a priori dans l'installation de la salle d'injection supervisée un élément forcément négatif pour le quartier, c'est faire preuve d'une certaine malhonnêteté.

    Indiquez que l'expression du doute des riverains fondé de leur vécu quotidien est frappé de malhônnèteté me paraît particulièrement insultant.

    Votre article est certes partisan mais il n'est pas nécessaire d'insulter les riverains au seul motif de protéger des toxicomanes. Les forces de police sont connus. 25 ETP sur le terrain déjà en action. Autant dire qu'on les voit rarement et qu'ils n'assurent pas l'ordre public face à l'ampleur des délinquances du quartier.

    Enfin, vous comparez une salle de shoot à une éolienne...comme un équipent d'intérêt général.Il serait plus judicieux de vous demander si vous accepteriez la création d'hotel de passe aux frais de l'état pour lutter contre la transmission du VIH.

    Pour ma part, je n'y suis pas non plus favorable.
    Très cordialement.

  • @Max : Votre dernier paragraphe est totalement injustifié. Nous ne pratiquons pas "la censure" comme vous l'indiquez.

    Nous laissons les commentaires, ne les effaçons pas, et notamment ceux qui ne vont pas dans le sens de nos analyses, qui sont par ailleurs diverses, puisqu'Action Barbès n'est que la somme de multiples bonnes volontés d'habitants, non élus, souhaitant s'impliquer pour leurs quartiers.

    ... Cependant, sans pratiquer la censure, nous avons récemment banni l'adresse IP d'un utilisateur précis, qui utilisait diverses identités "empruntées" (noms et emails faux), avec un discours obsessionnel inconvenant sur plusieurs mois : nous l'avons préalablement informé des règles de conduites concernant les commentaires, règles que cet utilisateur n'a pas daigné respecter...

    Bien à vous,

    Frédéric Rémongin
    Vice-Président d'Action Barbès

  • Bonsoir,

    Le rapport de force est établi par vous-même, et plus particulièrement par la mairie de Paris, la mairie du 10eme et l'association GAIA, dans la mesure où c'est VOUS qui imposez l'implantation de cette structure dans notre quartier.

    Pour ce qui est du "syndrome NIMBY", si vous savez par avance que ce type de projet sera systématiquement rejeté par les riverains, pourquoi le soutenir malgré tout ? Qui sont les plus entêtés dans ce cas?

    Les riverains n'ont pas besoin d'études scientifiques pour connaître les retombées de l'ouverture d'une SCMR.
    Pourquoi ?
    Parceque nous vivons avec les usagers de drogue (et pire encore leurs dealeurs) 24h/24 depuis des années et que malheureusement nous connaissons bien leurs comportements.

    DES CENTAINES de riverains des rues Ambroise Paré, Guy Patin, St Vincent de Paul et Bvd Magenta sont totalement effarés et paniqués par l'installation de cette salle et il serait constructif de les prendre en considération plutôt que de les mépriser comme vous le faites dans cet article.

    Cordialement

  • Bonjour,

    "C'était sans compter sur le rapport de force que veulent absolument établir les opposants au projet qui se sont donc invités en nombre à cette réunion"... écrivez-vous d'entrée ?
    Je suivais jusqu'ici votre blog avec intérêt mais m'interroge de plus en plus sur la place d'Action Barbès dans ce projet, depuis le début. Et n'étions-nous pas, "invités en nombre à cette réunion" ?

    Très décevant de voir votre façon de rendre compte.

    N'aurait-il pas fallu aussi, et pour commencer, citer nommément le Dr Elisabeth Avril : la seule à être vraiment là face aux interrogations et craintes légitimes des riverains que le ton méprisant de votre article ne cherche pas à comprendre ?
    Respect pour elle.

    Il aurait été fort appréciable pour tous, je pense, que vous vous exprimiez, comme elle, comme nous, face à nous et de visu lors de cette réunion, plutôt que dans nos dos.

    A bientôt, à n'en pas douter.

    Karine*M - rue Ambroise Paré.
    (et pas contre la salle de shoot, au contraire. Mais pas n'importe où.
    Et sinon, tout à fait d'accord pour céder l'emplacement imposé à des éoliennes, c'est la bonne idée que je retiens de votre article - caricature pour caricature, soyons quittes ;)

  • Déçue.
    Je suis profondément déçue par Action Barbès.

    Où est la défense de l'intérêt des habitants? Où est l'ambition pour le quartier?

    Je suis mère de famille et je réfléchis de plus en plus à partir d'ici. J'estime que ce n'est pas normal. Je participe à plusieurs ONG, donne tous les vêtements que je peux, j'ai même accompagner administrativement une migrante.

    Je paie mes impôts rubis sur l'ongle même lorsque ce n'est pas facile pour moi. Je ne me plains pas. Mais souhaiterais juste être entendue sans voir ma pensée déformée, ou me voir imposer un projet - celui d'une salle de shoot - dans la majeure partie des habitants ne veut pas. En tout cas dont mes voisins et moi ne veulent pas. Arrêtez de vous moquer des banderoles de protestation du quartier.

    Merci d'en tenir compte. Et de garder à coeur la défense des habitants, c'est votre principale raison d'être. Ou bien, je me trompe totalement, mais épargnez nous le "on sait ce qui est bon pour vous, vous êtes trop bête". C'est au mieux "à côté de la plaque", au pire malveillant.

  • Vous êtes tellement hautains et décconnectés de la vie de votre quartier.
    Nous ne sommes pas contre soigner les gens mais pour le faire en dehors de :
    - 1ere gare europeene
    - 500 familles
    - quartier déjà difficile
    -...
    Pourquoi ne pas choisir un endroit qui n'est pas au milieu de la vie NORMALE d'un quartier déjà en souffrance.
    Vous etes loin de la vie day to day du quartier avec des vols, des agressions, des deals, des agissement hors de toute normalité (pisser et chier dans la rue...)

    Et vous traitez les autres avec tellement de déférence pour qui vous prenez vous ?

    Les études montrent que dans les quartiers les retours sont négatifs pour la population.
    Ce qui est bénéfique ? Moins de morts...
    Mais combien de gosses auront vu ces pratiques ?
    Combien de gosses pris a partie.

    Vous êtes inconscients et dangereux.
    Mais comme il y aura forcément des problème on obtiendra la fermeture administrative pour cause de danger !

    Vous inquiétez pas on ne lâchera pas

    CONTRE LA SALLE DE SHOOT ET LES MALADES QUI VEULENT LA PLACER A COTE DES FAMILLES !
    DONC CONTRE LE MAIRE, CONTRE GAIA
    CONTRE VOUS

    NON A LA SALLE DE SHOOT
    PAS DE CAMES DEVANT NOS ENFANTS
    PAS DE FAUX SEMBLANT POUR ENRICHIR LES LABOS AUX FRAIS DE LA SECU DONC DE NOTRE TRAVAIL
    DES FLICS POUR FAIRE RESPECTER LA LOI
    IL EST INTERDIT DE CONSOMMER ET DE VENDRE DES PRODUITS STUPEFIANT
    LA SALLE DE SHOOT PERMET CELA ET LE PORTDE CES ZSUBSTANCES AUTOUR.
    OR AUTOUR IL Y A MES ENFANTS
    SI IL SE PASSE QUOI QUE CE SOIT J'ESPERE QUER VOUS AVEZ DE BONS AVOCATS

  • Honte de lire les commentaires limite fasciste sur le sujet, les toxicoman sont comme les autres des membres de la communauté et des citoyens au même titre que les propriétaires des immeuble de ces rue! Nous avons donc droit au respect, et à un accès au soin qu'il soit curatif ou préventif, comme dans le cas des SCMR. Vos inquiétudes ne sont fondé que sur des apriori, des clichés qui disent que les drogués sont tous des criminels, qu'il vont vous volé, vous agresser et vous violé! Soyons sérieux la plupart des toxicoman sont des gens tout à fait normaux qui on simplement un souci de dépendance vis à vis d'une substance comme beaucoup avec l'alcool en France! Mais l'ouverture d'une salle des alcoolique anonymes et bien moin mal vue... Donc avant de critiquer attendait de voir comment vont se passer les choses, et pour vos enfants vous préférer quoi? Voir des seringues traîner dans les rue ou voir les usager fréquenter ces salles qui permettrons j'en suis sûr de voir les consommateur bien moin nombreux dans les rues au vus de tous? Réfléchissez donc à cela....

  • @alexisT

    Les toxicomanes ont accès aux soins comme n'importe qui dans ce pays.

    Une SCMR n'est pas une salle de soins mais une SALLE DE SHOOT.
    Le service d'addictologie de l'hôpital Fernand Widal est un accès au soin. Des distributeurs de seringues et des CAARUD sont en place pour la réduction des risques.
    Il faut arrêter de confondre.

    Les riverains de ce quartier (propriétaires et locataires..!) n'ont pas d'a priori ni de clichés, ils sont réellement agressés au quotidien.
    Alors restez dans votre paradis artificiel, cela vous regarde, mais pour nous ici c'est l'ENFER.

    Pour nos enfants nous souhaitons des rues dans seringues qui traînent, sans dealers et sans zombies qui déambulent.

    Monsieur soyez sérieux également, les alcooliques anonymes se réunissent dans un but de sevrage et ne consomment pas d'alcool à ce moment là, ce qui est pour le coup une vrai démarche de soin !

    Quand au fascisme vous ne savez pas de quoi vous parlez.

  • J'ai été pour la salle de shoot, jusqu'au moment que j'ai pris connaissance qu'il aura une zone libre de circulation des drogues autour de la salle. Vous imaginez le trafic qu'il aura dans les alentours ? Je trouve aussi que vos arguments manquent de bon sens et ils sont méprisant vis-à-vis de ces qu'ont peur à juste titre. Le quartier est difficile, vous ne pouvez pas nier et le sentiment de délassement par le pouvoir public est en fait, alors soyez Souples. Bien à vous.

  • Bonsoir,
    je vous cite :
    le refus entêté de la plupart des riverains de considérer les études scientifiques menées sur le sujet par les meilleurs organismes internationaux dont en France l'INSERM comme fiables et d'y préférer leurs propres affirmations qui en général ne reposent sur rien ou alors sur une expérience toute personnelle que l'on généralise sans vergogne.

    Et pourtant :
    1/ Après un long travail d'investigation sur les expériences à l'étranger, les rapporteurs de la mission parlementaire se sont exprimés publiquement et ont estimé que la transposition en France des salles de shoot serait extrêmement hasardeuse et n'est en conséquence pas souhaitable
    2/ en jujn 2010 l'INSERM à rendu son rapport. Ni dans la synthèse remise à la presse qui comprend 62 pages dont 2 sur les salles de shoot, ni dans le rapport final de 592 pages dont 16 consacrées à ces salles on ne trouve la recommandation d'ouvrir des salles de shoot. Par ailleurs comme le précise Madame Jeanne Etiemble, responsable du centre d'expertise collective de l'INSERM : "une expertise collective ce n'est pas une étude. On n'a pas visité de salles de consommations par exemple"

    Donc je pose la question : qui parmi les médias, les associations et les élus a colporté la rumeur suivant laquelle l'INSERM a recommandé l'ouverture d'une salle de shoot?

  • @ Mathieu : vous faites une erreur en pensant qu'il y aura une zone de non-droit et donc une zone de libre circulation des drogues autour de la salle. Les choses ne se présentent pas ainsi. Les conditions de détention des substances interdites devraient être très strictes même si nous n'en connaissons pas exactement le teneur aujourd'hui.

    Quant au mépris, croyez bien qu'il est très loin de notre état d'esprit. Nous sommes d'accord sur le constat : le quartier est une zone extrêmement dégradée si on regarde la toxicomanie. Nous divergeons sur le remède, nous nous pensons que la SCMR peut être une réponse au problème de seringues usagées et scènes ouvertes dans la rue ou les halls d'immeubles. Nous n'avons pas la science infuse, notre raisonnement est basé sur les informations diffusées sur le sujet par des organismes sérieux et compétents dans le domaine. Voilà pourquoi nous sommes favorables à cette expérimentation.

  • Bonjour,
    A la lecture de votre article, je ressens du mépris.
    Aux craintes des habitants du quartier (dont je fais partie) qui vivent au jour le jour dans cet environnement dégradé (et loin d'être lié seulement à la consommation de drogue), vous proposez la lecture d'un rapport scientifique !
    Sous prétexte du "classique" syndrome NIMBY a priori, le décideur politique peut-il pour autant écarter toute concertation avec les riverains ? En ce qui concerne l'éolien, le législateur écoute les parties prenantes et définit, par exemple, une distance de 500m entre les éoliennes et les habitations. Dans le dossier qui nous intéresse, quelle écoute ?
    Vous titrez : Le débat est-il encore possible ? Mais vous êtes vous demandé quelle attitude reste-t-il aux riverains face au mépris de la Mairie, face au mépris de l'association de quartier ?

    Sur le fond :
    - si la salle de shoot répond à la question de risque amoindrie de consommation pour les toxicomanes, quels sont les impacts et les réponses pour les problèmes liés et connexes (incivilité, propreté, deals) en dehors du bâtiment ? des heures d'ouverture ?
    - si la détention et la consommation de drogue sont autorisées dans un périmètre donné, où se feront les achats/ventes des dits produits (action qui restera, pour la plupart des produits, illégale) ?
    - quels sont les indicateurs analysés qui feront de cette expérimentation un succès ou un échec ? Si nous regardons les parties prenantes (riverain, association, police, toxicomanes, politique, etc.), il est vraisemblable que l'analyse de ces indicateurs soit contradictoire !

    A priori, le projet est aujourd'hui incomplet sur des points essentiels. Le résumer à la seule consommation à moindre risque ne répondrait qu'à une partie du problème global (toxicomanie (achat/consommation), insécurité, propreté, etc.) et local (4/5 rues).
    La mobilisation des uns et des autres est nécessaire pour éviter qu'a posteriori, le quartier, déja dégradé, devienne sacrifié.

    Cordialement,

  • Bonsoir,
    J'adhère totalement à ce que dit Frederic.
    Aux -rares- commentaires pro salle de shoot, où sont les fascistes? Je vois chez les habitants une inquiétude légitime que vous ne résoudrez pas avec de seules études chiffrées ou des fins de non recevoir.
    J'ose espérer qu'il ne s'agit pas là de la conviction démocratique d'Action Barbes.
    N'y a t-il pas d'autres projets plus structurants, comme l'agriculture urbaine, le financement participatif, la Blockchain, la foodtech, l'education Montessori, la création de Fablab, l'apprentissage du code, pour le quartier?
    Soyons imaginatifs! Et chez Action Barbes, aimez les habitants du quartier avant de leur imposer quelque chose dont ils ne veulent pas.
    Merci,
    Max

  • @ Frédéric et Max : si vous ressentez du mépris à la lecture ce notre article, soyez sûrs que nous le regrettons car il n'a pas été écrit dans cet état d'esprit.

    Sur le fond, je crois que serons d'accord sur le premier point : la situation du quartier est très mauvaise, personne ne peut le contester. C'est sur la façon de gérer cette situation que nous divergeons. Nous ne faisons pas a priori un procès d'intention à cette salle, autrement dit nous ne pensons pas qu'elle sera forcément un élément dégradant encore plus la situation. Nous ne sommes sûrs de rien bien entendu, nous ne disons pas que cette salle est la panacée universelle et personne n'a jamais dit qu'elle le serait. Vous avez raison de dire qu'elle ne fait que résoudre une partie du problème. Nous disons simplement que cela vaut le coût de faire cette expérimentation. Croyez bien que si elle contribue à aggraver la situation, nous ne serons pas les derniers à demander sa fermeture.

    En ce qui concerne les indicateurs, notre article est claire. Et la lecture de ceux-ci ne devra pas être sujette à trop d'interprétations puisque ce seront essentiellement des faits, enfin c'est comme cela que nous voyons les choses mais le projet n'est pas complet à cet égard.

    Sur les problèmes d'incivilité, de propreté, ... ils sont là non ? Combien de seringues usagées ramassées dans la sanisette devant Lariboisière ? Encore une fois, nous pensons que l'installation de la salle pourrait améliorer les choses. Rien ne permet de dire aujourd'hui qu'elle les dégraderait forcément.

    Sur la zone où la loi de 1970 pourra être moins répressive quant à la détention et l'usage de produits illicites, elle ne changera pas vraiment la situation dans la mesure où il y aura une tolérance de port et d'usage dans des proportions définies par les experts et qu'il ne sera pas autorisé autre chose que cela. C'est ce que nous avons compris des entretiens que nous avons eus sur le sujet avec la mairie du 10e. Là encore, pourquoi y voire forcément une aggravation de la situation ? Il nous semble que tout cela sera encadré.

    Cordialement

  • Et j'ajouterais que réduire les actions de notre association à l'implantation de la scmr dans le quartier fait preuve d'une certaine méconnaissance de notre implication. Juste ce message pour rappeler que nous avons contribué au rachat du Louxor par la ville de Paris, à l'ouverture d'une brasserie à Barbès notamment;
    Quant aux projets autres parmi les plus récents, nous avons obtenu l'inscription au PIM (plan d'investissement de la mandature) du projet de "promenade urbaine" entre Barbès et Stalingrad. Projet qui devrait être soumis à concertation cette année, du moins nous l'espérons. Et une éclairage pour la mise en valeur du sous viaduc du métro est également budgété.

  • Non, tous les habitants du quartier n'ont pas peur de cette salle. J'habite bd de Magenta, pas très loin de la rue Ambroise PARÉ que j'emprunte souvent, et je pense que cette salle, si elle est bien gérée, peut contribuer non seulement à aider ceux de nos concitoyens que de graves problèmes ont conduits à la dépendance, mais aussi contribuer à l'amélioration de la vie du quartier. Je me souviens des craintes exprimées lorsqu'a été créé rue de Maubeuge un centre relai pour les SDF sortant de Lariboisière. À entendre les riverains, la rue allait devenir très dangereuse. Il n'y a jamais eu aucun incident. Je crois qu'il faut expliquer sans relâche, ne pas rejeter les critiques, et en tenir compte lorsqu'elles sont justifiées. Mais la phrase trop entendue : "c'est très bien, mais pas chez moi", devient, en ces temps difficiles que nous vivons tous, insupportable. Un peu de solidarité, de fraternité s'impose.

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