DIPLOMATIEUn entrepreneur français incarcéré au Qatar lance un appel à François Hollande

Un entrepreneur français incarcéré au Qatar lance un appel à François Hollande

DIPLOMATIEAprès 15 mois de détention, il s’est exprimé ce lundi matin sur France Inter…
Le président français François Hollande à Paris le 13 novembre 2014
Le président français François Hollande à Paris le 13 novembre 2014 - Patrick Kovarik AFP
Bertrand de Volontat

B. de V.

«C'est un bloc de béton sans lumière. Je fais ma toilette dans des endroits où je ne donnerais pas un bain à mon chien. Le reste du temps, je pense à ma situation, je pense à ma famille. Je ne sais plus si j'ai encore une identité. Je sais qu'au Quai d'Orsay, on souhaiterait que je meure en silence. Pour le moment, je n'y arrive pas.» Voilà comment Jean-Pierre Marongiu décrit à France Inter ses conditions de détention depuis 15 mois au Qatar.

Des chèques sans provisions

La justice du Qatar l’accuse d’avoir versé des chèques sans provision, une infraction répréhensible par la loi et pouvant coûter plusieurs années de prison. Pendant ce temps, Jean-Pierre Marongiu raconte que son associé a vidé son compte courant sans être inquiété par la justice locale.

Contacté dans sa cellule grâce à un téléphone clandestin par une journaliste de France Inter, le chef d’entreprise français a clamé son innocence.

En attendant une réponse de l’Elysée

Avec l’aide de son avocat Bertrand Mertz,l’ancien maire de Thionville, il a décidé d’interpeller le président de la république François Hollande: une première lettre est partie en direction de l’Elysée afin de demander que «tous les moyens diplomatiques soient mis en œuvre» pour obtenir sa libération.

Un soutien de poids qui pourrait conduire vers sa libération là où son livre «Qaptif», écrit avec l’aide de sa femme, depuis sa cellule, édité depuis mai aux éditions «Les nouveaux auteurs» n’a pas eu l’écho escompté.

En attendant, l’entrepreneur, qui n’a pas pu revoir sa femme et ses deux enfants rentrés à Florange (Moselle) depuis deux ans, reste enfermé pour une durée indéterminée. Seule une caution de 300.000 euros lui permettrait de sortir.

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