BeAM répare des pièces d'avion avec l'impression en 3D
Par Christian Lienhardt (Correspondant à Strasbourg)
Fabriquer des pièces métalliques de haute précision ou réparer des composants de réacteurs d'avion avec une imprimante 3D, c'est désormais possible grâce aux machines conçues par BeAM. Héritière des travaux sur le procédé CLAD (Construction laser additive directe), menés depuis dix ans par l'Irepa Laser, centre de transfert de technologie en Alsace, la jeune entreprise a déjà réparé plus de 600 turbines d'avion pour le compte de la société américaine Chromalloy, spécialisée dans l'optimisation et la prolongation de la durée de vie des moteurs à combustion. « BeAM sait réparer ce qui était jusque-là irréparable », résume son président, Emmanuel Laubriat, qui multiplie les partenariats avec des industriels de l'aéronautique, du spatial, du nucléaire et du médical en France et à l'étranger, notamment aux Etats-Unis où est prévue l'implantation d'une filiale.
Dans un premier temps, les ingénieurs de BeAM travaillent à façon avec plusieurs développeurs de l'Irepa, au Pôle d'innovation d'Illkirch, qui abrite encore la start-up. Mais le « spin-off » va prendre son envol et s'installer rapidement dans de nouveaux locaux, après le bouclage de sa prochaine levée de fonds de 700.000 euros.
L'objectif est de produire localement ces machines à impression métallique en 3D qui, extérieurement, ressemblent à un centre d'usinage à commande numérique. Leur spécificité tient à l'intégration d'une ou plusieurs buses projetant des poudres métalliques issues d'alliages de titane ou de nickel, simultanément fondues puis déposées par couches successives.
La réparation ou la création ex-nihilo d'un objet métallique peut prendre plusieurs heures avec ce processus, piloté à partir du progiciel de fabrication assistée par ordinateur, PowerCLAD.
BeAM
Date de création : 2012PDG : Emmanuel LaubriatEffectif : 5 personnesSecteur : impression 3D
Correspondant à Strasbourg Christian Lienhardt