LNH: La seule équipe québécoise qui fait les séries

Publié le 07/06/2016 à 16:54

LNH: La seule équipe québécoise qui fait les séries

Publié le 07/06/2016 à 16:54

Par Matthieu Charest

[Crédit: Sharks de San Jose]

Si «ça ne sent plus la coupe» Stanley pour le Canadien depuis longtemps, il y a bel et bien une équipe québécoise qui fait les séries éliminatoires. Et pas seulement celles de la LNH, celles de la NBA également. Cette équipe, c’est PixMob, une PME qui a décroché de gros contrats avec les Sharks de San José et les Cavaliers de Cleveland, notamment.

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Non seulement la montréalaise a percé un marché réputé [presque] impénétrable, elle a touché le gros lot. Selon nos sources, l’entreprise spécialisée en bracelets lumineux pourrait toucher plus de 100 000 $ par match disputé. Elle participe à toutes les parties à domicile des Sharks depuis la troisième ronde, et à toutes les parties à domicile des Cavaliers pour les rondes trois et quatre.

En prime, PixMob a entre autres travaillé pour les Golden State Warriors, les Clippers et les Kings de Sacramento. Un succès spectaculaire, assurent deux experts en marketing sportif interrogés par Les Affaires.

Monterrey Stadium Opening from PixMob on Vimeo.

L’avis des «coachs»

«[Les grandes ligues sportives] sont très difficiles à percer, explique Paul Wilson, associé au cabinet de relations publiques National. Pour une entreprise, c’est une consécration. Les gens de la LNH, par exemple, sont très sollicités, ils sont très «sur la défensive», il faut réussir à tisser des liens forts avec eux. Et ensuite, il faut savoir rester pertinent».

Même son de cloche de la part d’André Richelieu, professeur titulaire à l’ESG UQAM et expert en marketing du sport. «Les ligues professionnelles, ce sont des clubs très fermés. Réussir à y entrer [comme fournisseur], c’est une marque de reconnaissance impressionnante. Mais, prévient-il, le gros du travail reste à faire. Non seulement ils [PixMob] doivent livrer la marchandise, ils devront se servir des revenus pour innover. Sinon, d’autres produits d’avant-gardes vont les dépasser».

Comment obtenir du temps de glace

Le directeur de compte responsable de ces contrats, âgé d’à peine 24 ans, s’appelle Olivier Fournier. Chez PixMob depuis environ 2 ans et demi, il croit qu’une fois un événement sportif d’envergure réussit, les autres équipes sont beaucoup plus faciles à convaincre.

«Je suis parti sur la route pendant trois semaines afin de rencontrer toutes les équipes. Signer un contrat de plusieurs dizaines de milliers de dollars par téléphone, c’est beaucoup plus dur. Une fois que nous avons fait un match, la soirée d’ouverture de la saison des Clippers, par exemple, les portes se sont ouvertes. C’est un petit milieu, et les équipes se parlent entre elles».

Reste qu’il lui fallait bien signer un premier client. Un défi de taille.

«Les directeurs marketing des équipes sont très occupés et ils posent beaucoup, beaucoup de questions, raconte-t-il. «Pourquoi dépenser un tel montant par personne?» ou «Qu’est-ce qui se passe si les bracelets n’allument pas?»

Il faut être prêt à répondre à tout. Mais dans le fond, leurs partisans, c’est leur pain et leur beurre. Ils veulent faire vivre quelque chose de magique à leurs fans, et c’est ce qu’on fait».

Si l’on se fie à Kenny Lauer, vice-président marketing et numérique pour les Golden State Warriors, M. Fournier a tout à fait raison. «Non seulement le spectacle de lumière offert par PixMob nous a donné l’occasion de créer une nouvelle expérience dynamique pour nos fans, ça nous a permis de créer un sentiment d’appartenance, d’unité ».

Prochaine étape pour Olivier, convaincre le Canadien de Montréal d’expérimenter les produits de son entreprise. «Je m’en fais une mission personnelle», lance-t-il, déterminé.

Une production réglée au quart de tour

Une fois la vente conclue, c’est au département de production que revient la tâche de gérer le projet, de A à Z. Et depuis le début des séries, la montréalaise profite d’un effet boule de neige, affirme Yannick Lalonde, directeur de production. L’autre côté de la médaille, c’est que l’équipe est très, très occupée. La PME aurait mené plus de 270 projets différents dans la dernière année seulement.

«Nous avons une équipe d’opération, qui elle s’occupe de m’envoyer le matériel au bon endroit et au bon moment. Par exemple, 20 000 bracelets en Californie. Nous, notre équipe de onze personnes, on fait le reste: de la logistique, de la création sur le site, de l’installation, même des réservations d’hôtels et de vols».

Pour ce qui est du «show» que la PME met en place, «ça dépend vraiment de chaque client, poursuit M. Lalonde. Certains ont une meilleure idée de leurs intentions que d’autres. Mais nous offrons des options ».

Si chaque spectateur devient un pixel, PixMob peut également diviser un stade en sections et y installer des groupes. Par exemple, le groupe 3, assis dans telle section, produira tel effet à tel moment, et ainsi de suite. Dans ce cas, les bracelets sont attachés sur le siège, afin d’éviter des erreurs de distribution à la porte.

«Nous travaillons beaucoup avec les couleurs, le rythme. C’est très attrayant ce que nous faisons, ajoute le directeur de production. Ça fait trois ans que je travaille ici, et je suis encore impressionné par nos résultats».

Et ce n’est que le début

Outre les grandes équipes sportives, la québécoise a aussi travaillé auprès de grandes stars et grands événements internationaux: de Taylor Swift à l’Eurovision en passant par Sotchi. Un passé qui a sans doute aidé l’entreprise à se propulser dans les grands stades nord-américains.

Parmi les projets à venir: les «electric run» [des courses de nuit], la fête nationale de Singapour, des «raves» en Europe et bien sûr, d’autres matchs de grandes ligues sportives dès la prochaine saison.

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