ENQUETEAffaire Bygmalion: De nouvelles perquisitions au siège de l'UMP

Affaire Bygmalion: De nouvelles perquisitions au siège de l'UMP

ENQUETEDeux perquisitions sont menées en même temps concernant deux dossiers distincts...
L'entrée du siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris.
L'entrée du siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris. - NICOLAS MESSYASZ
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

Les enquêteurs commencent à connaître le chemin. Selon la radio Europe 1 et BFM TV, une perquisition serait en cours, ce mercredi après-midi, au siège parisien de l'UMP, située 238 rue de Vaugirard (15e arrondissement). L'information a été confirmée par des sources proches du dossier.

Sur son site Internet, la radio précise que deux perquisitions sont menées en même temps mais qu'elles concernent deux dossiers distincts. D'une part, celui de l'affaire Bygmalion dans laquelle plusieurs membres du parti sont soupçonnés d'avoir mis en place un système de fausses factures ; d'autre part celui des pénalités auxquelles Nicolas Sarkozy a été condamné pour avoir dépassé le plafond de dépenses lors de la campagne présidentielle et qu'il aurait fait supporter à son parti.

Deux affaires étroitement liées

En ce qui concerne l'affaire Bygmalion, les juges ont, pour l'instant, mis en examen six personnes au total. Trois cadres de la société Bygmalion. Et trois cadres de l'UMP. Ils sont soupçonnés d'avoir mis sur pieds un système de fausses factures afin de permettre à Nicolas Sarkozy de respecter le plafond de dépenses lors d'une campagne présidentielle. Les juges tentent désormais d'établir qui, parmi les hommes forts du parti, étaient au courant de la manœuvre.

>> Diaporama: Les hommes de l'affaire Bygmalion

L'affaire est étroitement liée à l'enquête préliminaire ouverte sur les pénalités infligées à Nicolas Sarkozy. Car, malgré la mise en place reconnue du système de fausses factures, le candidat Sarkozy avait tout de même dépassé le plafond imposé par la Commission des comptes de campagne. Se faisant, il avait été condamné à verser des pénalités. C'est après cette décision que l'UMP avait décidé de lancer le «Sarkothon» demandant à tous ses militants de mettre la main à la poche pour sauver le parti. Les juges enquêtent actuellement pour savoir si ce n'était pas à Nicolas Sarkozy, en son nom propre, de payer cette facture.

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