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L’ultimatum de la préfecture pour évacuer la « jungle » de Calais est repoussé

Un juge administratif a parcouru le bidonville, mardi, mais ne rendra pas avant mercredi ou jeudi sa décision très attendue sur le démantèlement.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 23 février 2016 à 12h45, modifié le 23 février 2016 à 15h34

Temps de Lecture 2 min.

Fait rarissime, une juge du tribunal administratif de Lille a visité, mardi 23 février, la « jungle » de Calais. Saisie par dix associations, mais aussi par 238 migrants, elle a observé la situation pour pouvoir établir si une évacuation du lieu est ou non « une violation des droits fondamentaux des individus ».

Sa décision, très attendue, n’interviendra pas avant mercredi ou jeudi. « Ce ne sera pas aujourd’hui », a indiqué le tribunal, alors qu’une audience examine en référé, à 14 heures, la suspension de l’évacuation de la moitié sud de la « jungle ». Par conséquent, l’ultimatum fixé par les autorités pour l’évacuation d’une partie du camp de la « jungle » n’expirera pas mardi à 20 heures comme prévu initialement.

Dans la

La magistrate a parcouru une partie du camp pour se faire une idée des conditions de vie dans ce bidonville, où vivent 3 700 personnes, selon le dernier décompte de la préfecture du Pas-de-Calais. Suivie, dans le calme, par de nombreux journalistes et migrants, elle a visité des lieux de culte et le Centre d’accueil provisoire (CAP), où sont hébergés 1200 migrants dans des conteneurs chauffés.

L’évacuation prendra « le temps nécessaire », assure Manuel Valls

Le premier ministre, Manuel Valls, a assuré mardi 23 février que l’évacuation de la partie sud de la « jungle » de Calais, prévue mercredi, se déroulerait « avec le temps nécessaire » afin d’apporter une « réponse humanitaire » aux migrants en quête d’un passage vers la Grande-Bretagne.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait dit la même chose dans un entretien à La Voix du Nord publié lundi 22 février, en promettant que l’évacuation se fera « de manière progressive, par la persuasion et dans le respect de la dignité des personnes », et se disant prêt à « prendre le temps qu’il faut ».

La Défenseure des enfants dresse son bilan

Geneviève Avenard, la Défenseure des enfants, a également fait une visite du camp lundi 22 février à la demande de Jacques Toubon, le Défenseur des droits. Dans un bilan diffusé le lendemain, elle se dit « préoccupée par la situation actuelle des enfants et l’absence de visibilité concernant leur future prise en charge ». Elle « constate les efforts effectués pour organiser un espace d’accueil de jour pour les enfants » mais note que « les structures sont loin d’être remplies », et « déplore à ce stade que le droit à l’éducation de ces enfants soit loin d’être assuré ».

Sur les 326 mineurs isolés (non accompagnés) étrangers présents à Calais, un quart aurait moins de quinze ans, et le plus jeune, livré à lui-même, aurait 7 ans, selon le recensement effectué par France Terre d’Asile. Selon le représentant de la Vie active, un opérateur de l’Etat au centre Jules Ferry, une quarantaine d’enfants non accompagnés seraient hébergés au centre d’accueil provisoire. « Cependant, à ce jour, ils ne bénéficieraient pas d’une prise en charge spécifique et sécurisée », s’inquiète la Défenseure des enfants.

Selon les informations qu’elle a recueillies sur place, « environ 90 mineurs présents dans le camp de lande pourraient bénéficier du dispositif de regroupement familial en Grande-Bretagne où se trouverait un de leurs parents proches ». Elle invite les services de l’Etat à « mettre en œuvre ce projet dans le respect des droits fondamentaux des enfants, conformément au droit européen ».

Le Monde avec AFP et Reuters

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