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Le Moulin-Rouge : les dessous du cabaret

Le à 20:00 par Sylvie Bullo

Modifié le à 15:14

Le Moulin-Rouge : les dessous du cabaret
© KCS

Paris Première diffuse un documentaire sur le Moulin Rouge qui fête ses 130 ans. L'occasion de pousser le rideau de ce haut lieu de la vie parisienne.

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Situé en plein Pigalle, quartier de rendez-vous des noctambules, le Moulin-Rouge est, dès son ouverture en 1889, le théâtre de scènes qui font jaser le Tout-Paris. La séquence du chahut, aussi appelée cancan, est un moment de défoulement où le public masculin – exclusivement – peut tout se permettre. Cette extravagance donne des idées à quelques audacieuses rebelles qui, malgré la répression, commencent à agiter leurs jupons comme étendard de leur émancipation. Ainsi naît le french cancan qui, aujourd’hui encore, est un moment fort du spectacle. Une autre séquence fit aussi grand bruit : en 1907, Colette, triomphant alors comme pantomime dans les music-halls parisiens, échange un baiser enflammé avec sa maîtresse et complice de scène, Missy. Énorme scandale !

Un salarié du Moulin Rouge retrouvé mort dans des circonstances étranges (Mise à jour)

Le ballet des belles

Au départ, elles étaient quatre, aujourd’hui elles sont 60, accompagnées de 20 apollons. Mais on n'intègre pas la troupe d'un simple rond de jambe : il faut être danseur professionnel mais aussi acrobate, mesurer 1,75 mètre minimum et être doté d'un physique qui puisse mettre en valeur les costumes. Les danseurs s’entraînent cinq heures par jour et doivent surveiller leur poids : ils ne peuvent pas perdre ou gagner plus de 2 kilos… On appelle les danseuses les Doriss girls, en hommage à la chorégraphe Doris Haug, dite Miss Doris, qui a mis en scène tous les spectacles de 1957 à 2014, année de sa disparition.

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F : la lettre de la chance

En 1962, Jacki Clerico succède à son père à la tête du cabaret, dont il entend redorer le blason avec une nouvelle scène et de nouveaux chorégraphes. Après un premier spectacle en 1962, Cancan, il lance Froufrou, en 1963. Cet énorme succès, totalement inattendu, est à l'origine d'une superstition familiale : l'initiale F est désormais la clé de la réussite ! Depuis, le nom de chaque revue commence par cette lettre : Frisson (1967), Fascination (1967), Fantastic (1970), Festival (1973), Follement (1976), Frénésie (1979), Femmes femmes, femmes (1983), Formidable (1988) et, depuis vingt ans, Féerie (1999).

Un tourbillon de chiffres

En 130 ans, le cabaret, qui donne deux spectacles chaque soir, sept jours sur sept, n'a fermé que deux fois : en 1887, à la mort de Charles Zidler, l’un des deux fondateurs, et en 1981, pour une soirée réservée à la venue d’Élisabeth II. Chaque soir, 700 seaux à champagne sont dressés sur les tables. Chaque danseuse possède 10 paires de chaussures faites sur mesure. Quant à l’iconique robe du french cancan, elle coûte 5 000 euros, pèse 5 kilos et compte 200 mètres de froufrous, dont 32 mètres rien que pour la culotte !

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Défenseur des métiers d’art

Strass, paillettes, boas, plumes, broderies… les costumes de la troupe, faits sur mesure, sont là pour sublimer les corps des danseuses et émerveiller le public. Brodeur, bottier, plumassier… Le Moulin-Rouge, tel un mécène, protège cette tradition : l’établissement a racheté cinq ateliers de renom dans le but de défendre un savoir-faire d’exception.

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