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Cette étude a pour but de présenter comme un exemple des ‘langages frontaliers’ le français d'Afrique du Nord, que l'on a utilisé environ en un siècle et demi dans l'Algérie coloniale. Nous traitons de cette variété langagière comme une langue pororeuse et fluctuante, paratiquée par des locuteurs hétérogènes et marginaux. Nous devons d'abord clarifier ce qu'est la nature de cette variété et de quelles origines étaient les locuteurs qui l'ont utilisée, et puis analyser dans quel processus linguistique leurs langues convergent vers un dialect français, appelé pataouète ou parler pied-noir. Enfin, nous nous intéressons le plus à mettre en lumière les conditions sociolinguistiques propres à l'Algérie coloniale. L'Algérie était une colonie de peuplement, constituée des gens hétérogènes venus de toute l'Europe, différents à toutes leurs origines nationales, régionales et sociales. Cela leur permet de chercher indispensablement un moyen de communication commun et simplifié à pratiquer au contact de tous les jours. Les colons d'origines diverses(italiens, portugais, espagnols...) sont eux-mêmes entourés d'un environnement fortement arabisé. Cette situation démographique a peu à peu donné naissance à une langue. Celle-ci se laisse influencer et même infiltrer par les langues contactées. Une telle émergence nous amène à nous demander pourquoi l'Algérie coloniale a produit ce type de langue de mixte. Nous cherchons à y répondre en donnant quelques paramètres sociolinguistiques suivants : formation de la société hétérogène, installation dans les villes et sa répartition disproportionnée, minorité des colons d'origine française, application limitée de la politique de l'assimilation et son retard, etc. Nous aboutissons à la conclusion que la réalité sociolinguistique de l'Algérie sous la colonie française ne correspond pas aux théories de diglossie développées d'une façon générale. l'Algérie n'est pas une société coloniale typique, basée sur l'acculturation, mais plutôt sur la transculturation, dans le sens où les deux classes populaires, colon et colonisé, ont été mélangées socialement et culturellement malgré l'inégalité des relations de domination.