Quinze Rotary azuréens rassemblés autour d'une ambition : épauler l'emploi à travers la promotion de jeunes talents. Bienvenue aux Trophées de la création d'entreprise du Rotary.

Ils étaient 250, Rotariens confirmés et affiliés, ce 25 mai, à rejoindre le Beachcomber French Riviera de Sophia Antipolis. Leur quête : découvrir de toutes jeunes entreprises (moins de 18 mois) promises à un bel avenir, à travers une cérémonie annuelle qui ne cesse de prendre de l'ampleur, au fil de ses éditions et de ses drastiques sélections.

Sur quelque 37 dossiers de candidatures et une short list d'une douzaine de prétendants retenus, ils n'étaient plus que quatre à l'heure du palmarès. Un classement "toujours difficile", aux dires-mêmes de Jean-Paul Faure, tant les projets présentés suscitent l'intérêt du jury, quelle que soit l'édition, avec cette petite pointe d'humanisme qui sied aux nouvelles générations, avides d'une reconnaissance sociale ou sociétale à travers la création d'une entreprise, une caractéristique qui ne peut que toucher nos rotariens au coeur.

Coup de coeur pour l'algorithme

Aussi étaient-ils très nombreux pour ce dîner pas comme les autres, rythmé des présentations de nos quatre lauréats 2018, somme déjà déjà tous vainqueurs et fiers de l'être. Et pour ajouter la dimension temporelle à la fête, étaient aussi conviés d'anciens nommés, pour certains devenus partenaires, comme Aktisea, pour tous restés fidèles à l'esprit de cette manifestation hors normes empreinte de convivialité et de bienveillance sans objectif lucratif aucun. A laquelle s'associent quelques partenaires d'envergure, de la CCI Nice Côte d'Azur à à la Société générale, active depuis les fonts baptismaux, en passant par BA06 ou Enedis, pour sa première participation, aux côtés des 15 Rotary azuréens impliqués.

Pour B2BOT et sa vision artificielle, View Assist, à l'usage des mal voyants grâce à sa solution mobile qui permet détection et identification des objets (et des dangers potentiels), prix coup de cœur du jury et applaudissements en salves pour cet espoir d'autonomie partielle retrouvée grâce au divin algorithme. Mettre la technologie au service de l'humain, voilà qui ne peut laisser un rotarien insensible. La startup, hébergée par l'incubateur PACA-Est, s'offre une vraie visibilité via l'attention de ses aînés. Le soutien de Bpifrance et le partenariat engagé avec le CNRS sont autant de signes précurseurs d'une belle success sory. Que la grande lauréate 2018 est déjà en train de vivre.

Les Franjynes, une femme peut en cacher une autre...

L'histoire personnelle devenue entrepreneuriale de Julie Meunier a fait chavirer les votes du public. Pole position et monopole du cœur pour Les Franjynes.

imageJustine Lipuma, fondatrice de Mycophyto, lauréate 2017 avec ses mains vertes augmentées grâce à l'acoquinage plante/champignon en option personnalisée pour un rendement surboosté, n'aura pas été avare en applaudissements à l'heure du verdict. Pour lui succéder, un autre sacré petit bout de femme, au double combat affirmé: contre la maladie, et contre une autre souffrance, plus pernicieuse, celle d'être physiquement différente des autres pendant et après un traitement lourd. Ainsi sont nés les fausses franges et les turbans colorés des Franjynes, au succès presqu'instantané, aujourd'hui distribués jusqu'à La Redoute en ligne, parmi 40 boutiques distributrices. L'année dernière, pour sa première candidature aux Trophées, elle avait échoué au pied du podium. Douze mois de maturité supplémentaires lui ont ouvert cette année la victoire, après une première reconnaissance : Les Franjynes sont identifiées côté Sécurité sociale, avec prise en charge des modèles de prothèses capillaires, alternatives à la perruque traditionnelle. Breaking news ? Une nouvelle collection en technicolor où les boucles font leur apparition sous le turban, une option bonnets de bain pour l'été, le tout travaillé sur des tissus français, et toujours 5% des bénéfices des ventes reversés au centre Antoine Lacassagne. Avec 2.500 commandes annuelles et plus de 100.000€ de chiffre d'affaires, Julie Meunier va pouvoir boucler sa première embauche. Et même reprendre une marque de turbans belges pour attaquer les marchés d'Europe du Nord. Que de chemin déjà pour "une entreprise née d'une histoire. Dans la joie." Turban bas, Miss Julie...