Dans un accès de violence effroyable, il frappe son enfant de deux ans

Un Cannois de 21 ans, poursuivi pour violence sur un mineur de moins de 15 ans et sur une personne étant son concubin le 17 juillet dernier à Grasse a été condamné à 5 ans de prison dont 2 avec sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec les victimes.

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J.S. Publié le 20/07/2019 à 18:26, mis à jour le 21/07/2019 à 11:39
Photo d'Illustration. Photo Franck Fernandes

« La vision de ces photos m’a donné envie de pleurer. Je n’avais jamais vu le corps et le visage d’une petite fille de deux ans aussi meurtris, sinon aux assises, parce que l’enfant était mort ».

Ainsi s’exprimait le Procureur de la République Julien Pronier pour traduire sa peine et son désarroi en passant en revue les photos de la fille et de la concubine de Medhi Ben Aziza, un Cannois de 21 ans, poursuivi pour violence sur un mineur de moins de 15 ans et sur une personne étant son concubin le 17 juillet dernier à Grasse.

En comparution immédiate vendredi devant le tribunal correctionnel de Grasse présidé par Martin Delage, le jeune homme vêtu d’un tee-shirt, tête basse, ne semble pourtant pas ressentir la moindre émotion.

Reconnaissant les faits, il s’excuse: « C’était des gifles. Je ne pensais pas que ça allait marquer autant! ».

Montrant les horribles clichés à ses assesseurs, le président lui demande d’expliquer cet excès de violence sur sa compagne et son enfant.

« On s’est disputé avec mon amie, je me rappelle plus pourquoi. La petite pleurait. Je voulais qu’elle s’arrête ». On lui reproche aussi le même type de faits le 24 mai dernier, à Cannes.

Un fond dépressif pour seule explication?

Ils ont deux enfants ensemble, dont l’ainé, un garçon de 3 ans. La maman est enceinte d’un troisième et vient en pleurs témoigner à la barre.

La mince jeune fille brune a tenté de protéger ses enfants de la fureur de son concubin, qu’elle a surpris dans leur chambre en train de frapper la petite.

Cette violence effroyable restera inexpliquée, le rapport psychiatrique révélant que l’individu avait un « fond dépressif » mais ne faisait pas l’objet d’une altération du discernement au moment des faits.

Ni alcoolémie, ni présence de stupéfiants non plus. Un vide inquiétant pour un prévenu qui présente 5 mentions à son casier judiciaire notamment pour vol et usage de stupéfiants.

- « Que faites vous dans la vie ? » demande le président
- «  Là, rien » répond Medhi
- « Si, il se lève à midi et fume des joints le reste de la journée. » s’émeut le Procureur qui poursuit « Ce sont des faits d’une violence extrême. C’est un dossier exceptionnel par sa gravité et je n’ai pas vu la moindre émotion dans ses propos de celui-ci ».

Il requiert 5 ans de prison dont un avec sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans, interdiction de rentrer en contact avec les victimes, retrait de l’autorité parentale et mandat de dépôt.

A la défense Me Christelle Valdajos Sarti affirme « qu’il a craqué psychologiquement. J’étais à côté de moi-même m’a t-il avoué. Il a besoin de soins ».

Le tribunal condamnera Medhi Ben Aziza à 5 ans de prison dont 2 avec sursis mise à l’épreuve pendant 3 ans avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec les victimes.

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