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Crédit à la consommation : le profil des emprunteurs et les usages évoluent



Besoin de s'équiper, de faire des travaux, de faire face à un imprévu ou simplement l'envie de se faire plaisir... 10 millions de Français remboursent actuellement au moins un crédit à la consommation. Si ce niveau est comparable à celui de 2010, le marché a sensiblement évolué tant sur le profil que sur les usages qu'en font les particuliers. C'est ce que révèle une étude de Cofidis et de l'ObSoCo publiée en décembre dernier.


Temps de lecture : 3 minute(s) - | Mis à jour le 13-10-2023 18:55:00 | Publié le 23-01-2020 08:53  Photo : © Shutterstock  
Crédit à la consommation : le profil des emprunteurs et les usages évoluent

Un niveau de crédit à la consommation équivalent à celui de 2010

Dans son étude « La Carte de France du crédit à la consommation – Évolutions 2010-2018 » élaborée avec l'Observatoire Société et Consommation (l'ObSoCo) auprès de 70.000 Français, Cofidis présente les évolutions qui sont intervenues tant parmi les détenteurs que dans les usages entre 2010 et 2018.

Aujourd'hui, près de 1 Français sur 5 déclare avoir au moins un crédit à la consommation en cours. Un taux de détention équivalent à celui de l'année 2010, après 4 années consécutives de baisse (2010 à 2014) puis 2 ans de stabilité (2014 à 2016).

Selon Mathieu Escarpit, Directeur marketing de Cofidis : « Après plusieurs années de recul lié à la crise économique, le crédit à la consommation revient à son niveau de 2010, tout en se transformant en profondeur. Il constitue toujours une solution pour financer des projets, tels que l'achat d'un véhicule ou la rénovation d'un logement, notamment chez les 25/34 ans qui s'installent dans la vie et les séniors lors du départ à la retraite. Le crédit à la consommation confirme son rôle moteur dans l'économie en étant une vraie réponse aux besoins des Français. »

Pour aller plus loin : Comment fonctionne le regroupement de crédit

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Acheter une voiture et faire des travaux restent les usages principaux

Selon l'étude Cofidis / ObSoCo, l'achat d'un véhicule (9,4%), le financement de travaux immobiliers (4,3%) et l'acquisition de biens d'équipement (2,1%) arrivent en tête de l'utilisation des crédits à la consommation. Ces usages sont assez stables par rapport à 2010.

L'étude note toutefois un accroissement des crédits souscrits pour faire face à des aléas de la vie (5,4%, +0,4 point), notamment chez les 65 - 74 ans (+1,4 point). Cofidis analyse cette tendance à la fois comme le reflet d'une difficulté à épargner, mais aussi comme une meilleure confiance en l'avenir liée à la conjoncture économique. Avec une bonne capacité de remboursement, les Français préfèreraient emprunter que piocher dans leur épargne.


Les jeunes et les séniors représentent près de la moitié des emprunteurs


Si que la part des 35-44 ans a nettement régressé (20,8%, soit -3,1 points), les 25-34 ans sont désormais les plus représentés parmi les souscripteurs de crédits à la consommation (24,1%). Selon l'étude, les jeunes ménages se servent de cet apport en trésorerie pour s'installer dans la vie, notamment en achetant un véhicule ou en effectuant des travaux dans leur premier logement.

La tranche d'âge des 65 - 74 ans a également un recours croissant à ce type de financement (20,4% des souscripteurs, soit +2,2% par rapport à 2010), les séniors se servant de l'argent emprunté principalement pour faire des travaux dans leur résidence principale ou secondaire au moment du départ en retraite.

Sur le même thème : Ce qui change pour les crédits en 2020



Ouvriers et employés surreprésentés

Les catégories populaires sont celles ayant le plus recours au crédit à la consommation. Les ouvriers représentent 25,4% des souscripteurs et les employés 23,7% (principalement pour acheter une voiture). Un écart significatif avec les cadres et professions libérales, qui ne constituent que 18,2% des emprunteurs.

Toutefois l'étude note que les catégories les plus modestes sont fort en recul (-3 points entre 2010 et 2018). Un phénomène que Cofidis et l'ObSoCo attribuent au durcissement des conditions d'octroi des crédits. Les lois Lagarde (2010) puis Hamon (2014) auraient en effet eu « un effet mécanique sur ces populations dont la situation financière est tendue. En 2019, la part des Français qui déclare être « en difficulté » a augmenté (30% contre 28% en 2018) tout comme le nombre de personnes déclarant être à découvert au moins une fois par an (45% ; +1pt vs 2018) ».

A l'inverse, la part des artisans, commerçants et chefs d'entreprise détenant au moins un crédit à la consommation a augmenté de façon significative (19,1%, soit +0,7 point), notamment dans les régions très dynamique économiquement.

La loi Lagarde a réformé le crédit à la consommation le 1er juillet 2010 en donnant une meilleure liberté en termes d'assurance emprunteur, en encadrant strictement la publicité et en limitant le crédit renouvelable. Elle a également permis d'accélérer les procédures liées au surendettement.

La loi Hamon du 17 mars 2014 est venue renforcer ces dispositions en facilitant la résiliation des assurances emprunteurs et en imposant des mesures plus strictes au crédits renouvelables. Elle a également créé les Fichiers d'Incidents de Remboursement de Crédits aux Particuliers de la Banque de France, qui permet aux prêteurs de s'assurer de la solvabilité des emprunteurs.

Des emprunteurs surtout dans le Nord et l'Ouest de la France

Géographiquement, même si la part des urbains progresse, les habitants des zones rurales sont les plus représentés (21,3%), avec pour motif principal l'achat d'une voiture (11,8%).

Aujourd'hui, les emprunteurs se situent principalement dans le Nord et l'Ouest de la France. Un phénomène que l'étude attribue au profil des habitants de chacune des régions (niveau d'étude, âge d'entrée dans la vie active, structure du foyer familial), mais également au dynamisme économique de la zone.

Simon Borel, Sociologue à L'ObSoCo, explique : « Le dynamisme économique et démographique des régions de l'Ouest de la France a transformé le marché du crédit sur le plan géographique. Un constat d'autant plus vrai dans les régions Pays de la Loire et Nouvelle Aquitaine, où l'on sait que les villes de Nantes et Bordeaux affichent un solde migratoire positif ».

La région Ile-de-France affiche quant à elle le plus faible taux de recours au crédit (14,3%). La qualité des infrastructures de transports en commun expliquerait en grande partie ces écarts. « Globalement, les habitants des grandes agglomérations (plus de 100 000 habitants) font moins appel au crédit à la consommation car, du fait de l'offre de transports publics satisfaisante, ils n'ont pas la nécessité d'acquérir un véhicule », peut-on lire dans l'étude.

Cofidis est l'un des principaux acteurs du crédit à la consommation en France, avec 2 millions de clients et 350 enseignes partenaires. L'ObSoCo (L'Observatoire Société et Consommation) analyse les évolutions de la société de consommation au travers d'études quantitatives et qualitatives en France et à l'international.

Cet article est sponsorisé.

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