Goldman Sachs AM et Amundi ont féminisé leur conseil

Le premier index Gender Diversity de L’Agefi et d’Ethics & Boards révèle de belles marges de progrès chez les grands gestionnaires d’actifs.
Alexandre Garabedian
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Le taux de féminisation des conseils d’administration des plus grands asset managers mondiaux n’atteint en moyenne que 26,8%.  -  Crédit Fotolia.

L’égalité femmes-hommes fait les beaux jours des fonds thématiques et ESG, mais les gérants d’actifs ne s’appliquent pas tous à eux-mêmes ces bonnes pratiques. Chez les plus grands asset managers mondiaux, le taux de féminisation des conseils d’administration n’atteint en moyenne que 26,8%, selon le Gender Diversity Index publié pour la première fois par L’Agefi et le spécialiste de la gouvernance Ethics & Boards (lire aussi L’Agefi Hebdo du 7 mars).

«27%, c’est à peu près le taux de féminisation des conseils des grandes sociétés cotées américaines et anglaises, relève Floriane de Saint Pierre, présidente et fondatrice d’Ethics & Boards. En revanche, on est loin du taux de féminisation des grandes sociétés cotées françaises, avec 43,8% de femmes dans les conseils du CAC 40». Sur les 20 sociétés qui composent l’indice, 16 ont moins d’un tiers de femmes à leur conseil.

Deux acteurs se distinguent : Goldman Sachs Asset Management (GSAM), où la parité règne, et Amundi, qui doit respecter en tant que société française le quota de 40% fixé par la loi Copé-Zimmermann. BNP Paribas AM et l’allemand DWS sont les deux seuls autres gérants à dépasser le tiers d’administratrices.

Les asset managers ont aussi des progrès à faire en matière de transparence. A l’origine, les 35 premiers gestionnaires d’actifs au monde par les encours ont été passés au crible. Mais 15 d’entre eux sont soit dépourvus de conseil (comme JPMorgan AM), soit ne publient pas d’information sur leur gouvernance, soit se refusent à les confirmer ou à les fournir à la demande.

La diversité des conseils d’administration ou de surveillance ne constitue cependant qu’une des facettes de la mixité. Le combat se joue aussi dans d’autres instances de direction. Exemple avec Axa IM, bon dernier de l’indice. «Ces dernières années, nos efforts se sont portés sur le management board, notre équipe de direction exécutive. Il compte aujourd’hui 40% de femmes, dont deux dirigent des plates-formes de gestion», explique un porte-parole de la filiale d’Axa.

Rares sont encore les femmes à diriger un groupe de gestion d’actifs. Outre Mary Erdoes, chez JPMorgan AM, et Anne Richards, recrutée l’an dernier chez M&G par Fidelity International, Michelle Scrimgeour vient d’être nommée à la tête du britannique Legal & General Investment Management. Signe des temps, le numéro deux européen du secteur a examiné trois profils féminins contre une candidature masculine.

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