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L’hypocondrie: Beaucoup plus qu’une « simple maladie imaginaire »

Headache
Photo Adobe Stock


Une personne de votre entourage craint constamment d’être malade ? Il est possible qu’elle soit atteinte d’hypocondrie, une préoccupation démesurée ou un trouble excessif devant la maladie ou face à son état de santé.

Identifier une personne hypocondriaque

Plus que tout autre, la personne souffrant d’hypocondrie écoute son corps et craint la maladie. Plusieurs signes nous permettent de détecter ce trouble. D’abord, la personne affiche une crainte démesurée à l’idée d’avoir une maladie grave. Cette peur se fonde sur une mauvaise interprétation de certains symptômes. Des taches sur la peau ? Sûrement un cancer envahissant, non des piqûres de moustiques.

Un manque d’appétit ? Probablement la preuve d’une maladie mortelle, plutôt qu’un problème digestif. Malgré un bilan médical tout à fait normal, l’inquiétude de l’hypocondriaque apparaît énorme, peu importe les résultats, car à ses yeux, le médecin s’est sûrement trompé. Ceci ne l’empêchera pas de multiplier les consultations médicales. Ces rendez-vous vont d’ailleurs constituer une source de stress s’ils sont trop éloignés dans le temps, ou impossibles à obtenir dans un délai raisonnable.

Quelles sont les causes de l’hypocondrie ?

Si ses causes exactes sont méconnues, nous savons que l’hypocondrie se situe dans la lignée des éléments reliés à l’anxiété.

On en retrouve deux formes. La première fait en sorte que la personne s’inquiète de façon excessive, mais fait preuve d’un bon jugement, même si elle n’est pas plus rassurée.

La seconde, plus grave, est associée à des obsessions délirantes où la personne perd contact avec la réalité, car sa réalité délirante devient la seule réalité.

Quand Internet devient une source d’inquiétudes

Mine d’informations en matière de santé pour certains, internet peut plutôt devenir une importante source d’anxiété chez les hypocondriaques. Ceux-ci vont tenter d’aller chercher tout ce qui peut les rassurer.

Entre les opinions et les blogues, il devient rapidement difficile de départager les contenus crédibles de ceux qui ne le sont pas. Se retrouvant devant cette source de savoirs, l’hypocondriaque va trop souvent choisir le pire des scénarios. Ce comportement de consultations excessives en ligne, que l’on nomme cybercondrie, ne procure pas d’effet rassurant. Il faudra plutôt s’en remettre au jugement clinique d’un professionnel de la santé qui permettra d’éliminer des hypothèses et d’en explorer d’autres. Cette consultation demeure d’ailleurs essentielle pour tirer une conclusion quant à l’état de santé de cette ­personne.

À l’inverse, un autre type d’hypocondrie se retrouve chez les personnes qui ne veulent pas consulter. C’est une forme d’évitement : elles sont inquiètes, mais ne font rien pour se rassurer. Elles sont incapables d’oublier leurs inquiétudes, mais sont terrifiées par le verdict.

Comment aider une personne hypocondriaque ?

La personne hypocondriaque souffre réellement. Vivre avec la terreur d’être malade, c’est difficile, et la pire chose à faire, c’est de ridiculiser une personne vivant avec ­l’hypocondrie.

Alors, que peut-on faire pour aider une personne hypocondriaque ? Lors de vos échanges, essayez de la questionner plutôt que de la confronter ou la dénigrer. Tentez de semer le doute : est-ce qu’elle pourrait envisager qu’autre chose que cette maladie grave soit en cause, par exemple ?

Vous pouvez également tenter d’aborder avec elle d’autres sujets tels que ses intérêts, afin de déplacer l’attention sur tout ce qui ne concerne pas la maladie.

L’hypocondrie : une souffrance psychologique bien réelle

Lorsque la personne éprouve une importante souffrance psychologique et que l’hypocondrie mine grandement sa qualité de vie, il peut alors être nécessaire de faire appel à un professionnel.

Des techniques de questionnement face à sa condition afin de modifier ses perceptions et ses certitudes pourront semer le doute dans les certitudes de la personne hypocondriaque.

Elle pourra aussi s’initier à des techniques de relaxation et de méditation pleine conscience pour diminuer ses symptômes et pour que la peur de la maladie ne prenne plus toute la place.

Il faut se rappeler que peu importe son intensité, cette souffrance psychologique n’a rien d’imaginaire.

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