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Alors que tous les commentaires saluent l'été « réactif » de Nicolas Sarkozy, l'orchestration de sa déclaration de candidature précédée de ralliements (Gérald Darmanin, Christian Estrosi, Christian Jacob...) et, a contrario, l'été décalé d'Alain Juppé, notre baromètre Ipsos-Le Point infirme sèchement ces jugements. Selon notre sondage, les soutiens des Républicains continuent de préférer Alain Juppé à 73 % (+ 3 points) et sanctionnent terriblement Sarkozy, qui perd 13 points (!) à 55 % de bonnes opinions.
Le chef du parti rétrograde ainsi de la 2e à la 6e place des personnalités dans le cœur des sympathisants LR. François Fillon pointe à la deuxième place (66 %, + 1 point) et Emmanuel Macron se maintient sur le podium (60 %, + 3 points). Nicolas Sarkozy est également devancé de Jean-Pierre Raffarin (58 %) et Xavier Bertrand (55 %). Résultat difficile à interpréter : que signifie réellement cette baisse de régime ? En a-t-il fait un peu trop dans le faux suspense de sa candidature ou bien, dans la gestion de l'après-Nice, avec ses déclarations réduisant l'État de droit à des « arguties juridiques » ? On ne sait trop. Des enquêtes complémentaires sont nécessaires...
Juppé en tête chez les cadres, les ouvriers et les retraités
En attendant, Alain Juppé poursuit sa course en tête du classement général (48 %, - 1 point). Le maire de Bordeaux – 35 % de bonnes opinions auprès des ouvriers – devance auprès de cette catégorie sociale Marine Le Pen (33 %) et relègue Sarkozy à 24 %. Chez les retraités, public indispensable à un candidat de droite, Juppé (59 %) domine son adversaire (34 % pour Sarkozy).
Il est à noter qu'aucun des candidats de la primaire de la droite ne sort en hausse de ce mois d'août : François Fillon (36 %, - 2 points), Bruno Le Maire (27 %, - 2 points), NKM (24 %, - 4 points), Jean-François Copé (19 %, - 4 points). À la droite de l'échiquier politique, ce sont les Le Pen, Marine (stable) et Marion (+ 2), qui s'en tirent finalement le mieux, avec le centriste François Bayrou (+ 2 points).
Valls profite de « l'effet burkini » à droite
L'été a été bien meilleur pour Manuel Valls (à 26 %, + 6 points) et moins mauvais pour François Hollande (18 %, + 2 points), notamment grâce à la légère décrue des opinions négatives. Pour Manuel Valls, l'effet est double : à la faveur de l'été, le « mauvais souvenir » de la loi travail s'est estompé chez ses contempteurs. Ainsi, le Premier ministre regagne-t-il 15 points au Front de gauche et 18 points chez les sympathisants écologistes. Enfin, ses déclarations anti-burkini ont eu l'air de plaire aux sympathisants LR (+ 13 points) et FN (+ 9 points).
On ne relève pas d'intérêt particulier pour Arnaud Montebourg, dont la candidature était sur toutes les lèvres la semaine dernière : 28 % (- 1 point). Benoît Hamon fait un peu mieux (+ 2 points), mais en partant de plus bas (24 %). Ironie de l'histoire, Martine Aubry, qui n'est candidate à rien, effectue une belle remontée (+ 4 points à 36 %) dans le top 10… Ce qui en dit long sur le désappointement général.
Le Baromètre Ispos-Le Point complet :
Il faut savoir raison garder, les sondages n'ayant jamais fait une élection seul comptera résultat des urnes. La "sondagite" est une pathologie relativement récente de nos démocraties modernes et la presse aidant quelque peu notre République est fortement contaminée. Admettons que le sondage fait dans de bonnes conditions puisse donner une image ponctuelle d'une partie de l'opinion à un moment précis mais il est hasardeux d'en tirer des conclusions pour des évènements qui auront lieu ds quelques mois ou plus (Balladur en a fait l'expérience !) Dans un cadre politique où tout vole en éclat : partis divisés, aucune personnalité attractive, retour de vieux couteaux avec titre de conseillers politiques, prise de position inattendue en mode girouette, le sondage a la valeur des prédictions de madame Soleil !
Nicolas Sarkozy n'est pas irréprochable, mais, qui l'est en politique ? De toute façon, je ne peux qu'être d'accord avec vous pour dire que les médias, dans l'ensemble, ne lui auront rien passé ; pas la moindre complaisance ; et il a le mérite de faire avec, sans broncher.
On se demande pourquoi le POINT maintien ce sondage qui fragilise l'image de SARKOZY. Ce n'est pas très clair ni fair play... La vocation des sondages c'est de changer sans arrêt au fil des évènements ne pas tenir compte de ce fait est manipulatoire...