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Shiseido veut se hisser dans le top cinq mondial du parfum

Le géant japonais vise un milliard d’euros de ventes pour sa licence Dolce&Gabbana dans le dix ans.

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Grâce à la licence Dolce Gabbana, Shiseido veut revenir parmi les grands acteurs mondiaux du parfum

Par Dominique Chapuis

Publié le 7 oct. 2016 à 17:07

Shiseido lance une grande offensive mondiale dans le parfum. Et c’est la France qui sera la base de cette reconquête. C’est ce qu’annoncé le groupe vendredi à l’occasion de la visite à Paris de son PDG, Masahiko Uotani, le premier dirigeant, non issu du sérail, et bien décidé à faire bouger les lignes.

Ce dernier a lancé en 2015 une vaste réorganisation des activités au niveau international, la France devenant à cette occasion le Centre d'excellence pour les parfums de Shiseido, ainsi que le siège européen de l'entreprise. Alors que les Etats-Unis vont développer « leur expertise » dans le maquillage et le Japon dans les soins. « Ma mission est de transformer la compagnie en un leader mondial,en s'appuyant sur notre héritage, a souligné Masahiko Uotani, et ce alors que nos ventes montent mais que nous sommes moins profitable ». Le géant vise 10 milliards de dollars de chiffre d’affaire en 2020 (contre 7 milliards en 2015) avec 10 % de résultat opérationnel.

D’ou la mise en place de ce plan, dont les fondations seront achevées en 2017, avant « l'accélération grâce à notre nouveau modèle, désormais tourné vers les consommateurs, en terme de marketing », a poursuivi le dirigeant, avec toujours pour moteur, l’innovation. Au total, près d’un milliard de dollars sera investi dans cette nouvelle stratégie.

Les deux usines françaises renforcées

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Les parfums, qui représentent aujourd’hui près de 15 % de l’activité de Shiseido, seront un axe stratégique de cette relance. «Notre objectif est de passer de 5,8 % de parts de marché dans les fragrances au niveau mondial, à 9 % dans les 5 ans », a lancé Louis Desazars, le PDG de la nouvelle entité Shiseido Group EMEA. Avec déjà dans son portefeuille, les jus Issey Miyake, Narciso Rodriguez ou Alaïa Paris, le géant japonais mise sur sa dernière acquisition, la licence parfums Dolce&Gabbana pour y parvenir. « C’est une marque très souriante, avec une forte identité et une incroyable notoriété, poursuit le patron Europe. Notre volonté est de plus que doubler ses ventes pour atteindre 1 milliard d’euros dans les dix ans ». Ce qui permettrait au groupe de remonter dans le classement mondial des parfums,du 7ème au 5ème rang derrière l’Oréal, Coty ou LVMH. Les parfums de niche Serge Lutens, une référence dans la haute parfumerie, acquis en décembre, seront aussi un pilier de cette reconquête. Alors que la parfumerie de niche est un segment porteur au niveau mondial (+15 % en 2015). Le rôle du nouveau centre d’excellence des parfums sera de mieux cerner les attentes des consommateurs, et d’accompagner les marques.

Les deux usines françaises, Giens (parfums) dans le Var et Ormes (soins) dans le Loiret vont profiter à plein de cette réorganisation des activités. C’est en avril que la fabrication des jus Dolce Gabbana va débuter, après la mise en place de nouvelles lignes industrielles. « La production va doubler sur nos deux sites, précise Louis Desazars. Ce qui va plus que compenser la perte de la licence Jean-Paul Gaultier qui représentait environ 30 % des volumes ». Une quarantaine de salariés seront embauchés, portant l’effectif à 550 personnes. La logistique a été regroupée près d’Orléans, au lieu de centres en Angleterre et en Allemagne. Au total, ce plan a généré 60 millions d’euros d’investissements dans la zone Europe.

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