François Fillon à son arrivée à son QG, le 20 novembre.

Revivez la primaire de la droite : Sarkozy votera Fillon, Juppé « continue le combat »

Après dépouillement de 9 343  bureaux de vote, François Fillon remporte 44,2 % des suffrages, Alain Juppé 28,4 % et Nicolas Sarkozy 20,7 %.

Le premier tour de la primaire de la droite a attiré environ 1,13 million de Français à la mi-journée, a indiqué le président du comité d’organisation Thierry Solère, estimant que « les trois millions de votants » seront dépassés. En 2011, la primaire du PS avait attiré 2,6 millions d’électeurs au premier tour.

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Le Monde le 21 novembre à 01h29

Les quatre points à retenir de la soirée

Bonsoir, nous allons fermer ce direct sur les résultats de la primaire de la droite pour la nuit. Voici ce que nous pouvons retenir de la soirée : 
 
 
 
 
  • Chez les petits candidats, aucun n'est parvenu à dépasser 2,5 % des voix. Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé qu'elle soutenait Juppé, Bruno Le Maire, Fillon. Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé se prononceront plus tard.
Merci de nous avoir suivis, et à tout à l'heure, dès l'aube. 
Le Monde le 21 novembre à 01h16
Si Fillon est le candidat LR, cela ne change t'il pas le scénario de la présidentielle et donne un espace et une carte à jouer pour des centristes : Bayrou, Macron, ou des membres de la majorité (Valls ou Hollande) ?

-willcroco
Voici ce qu'expliquait notre éditorialiste Françoise Fressoz plus tôt dans la soirée: Le fait que la droite mette en premier un homme aux convictions de droite très affirmées, qui affirme vouloir pratiquer la rupture libérale, peut contribuer à ressouder la gauche et donner un espoir à François Hollande d’incarner la sauvegarde du modèle français. La voie est cependant étroite car le discrédit dont souffre le président de la République porte sur sa capacité à incarner la fonction. Il lui reste très peu de temps pour convaincre les Français qu’il est la bonne personne pour poursuivre la mission.
Le Monde le 21 novembre à 01h11
y aura-t'il-un débat entre les deux finalistes des primaires ?

-Luca
 
Un débat aura lieu jeudi soir sur TF1 et France 2.
Le Monde le 21 novembre à 01h10
Comptez-vous mettre les scores à jour régulièrement ou avez-vous fini ?

-mdut
 
Anne Levade, présidente de la haute autorité de la primaire de la droite, vient d'expliquer que les résultats définitifs du vote seraient connus "lundi en fin de matinée". "92 % des bureaux" de vote sur un total de 10 229 avaient été dépouillés à 00 h 30, selon elle. Les résultats de "quelques bureaux de vote doivent encore être consolidés" du fait que certains ont dû être fermés "tardivement en raison de l'affluence". Nous continuerons donc à mettre à jour les résultats jusqu'à ce que la haute autorité interrompe ses travaux pour la nuit. Puis nous reprendrons demain matin.
Le Monde le 21 novembre à 01h05
Bonsoir, Monsieur Poisson a t'il fait un discours ? Qui soutient-il ?

-Maxime
 
Le député des Yvelines et président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, ne recueille que 1,5 % des voix. Il a réservé son soutien pour l'instant : « Je solliciterai demain (lundi) les deux finalistes de la primaire sur des sujets essentiels : la famille, l’éducation, l’Europe. » Il n'exclut pas de ne soutenir aucun candidat.
Le Monde le 21 novembre à 01h03
Le Maire espérait-il faire mieux que ces 2,4 % qui le placent après NKM ?

-Emile Pouget
 
Bruno Le Maire s'est longtemps vu comme "troisième homme" potentiel de cette primaire. Son score est un échec cuisant, alors qu'il avait réuni 29 % des suffrages lors de l'élection du président de l'UMP en 2014.
Le Monde le 21 novembre à 00h59
Bonjour et merci pour votre live.On sait qu'un certain nombre d'électeurs de gauche se sont mobilisés pour Juppé afin de e faire barrage à Sarkozy. Ce dernier étant éliminé pour le second tour, Juppé ne risque-t-il pas de perdre les voix de ces électeurs de gauche qui n'ont plus tellement de raison de se mobiliser au second tour ?

-Constantin
 
C'est une possibilité. Mais le maire de Bordeaux peut aussi, et c'est ce qu'il a paru faire dans son discours de ce soir, jouer sur le positionnement très conservateur et libéral de son rival pour mobiliser les électeurs du centre et de la gauche derrière sa position plus modérée. 
Le Monde le 21 novembre à 00h40

Qui est en tête dans votre département ?

François Fillon l'emporte dans une très grande partie des départements, tandis qu'Alain Juppé arrive en tête dans la région autour de Bordeaux. Nicolas Sarkozy est premier en Corse, à Mayotte et à La Réunion. Les détails dans la carte concoctée par Les Décodeurs :
 
Le Monde le 21 novembre à 00h15
Sur « Le Monde.fr »
Reportage au QG de Nicolas Sarkozy
 
Les sympathisants de l’ancien chef de l’Etat sont tombés de haut à l’annonce des résultats. Le récit de Matthieu Goar qui était à leur côté toute cette soirée.
 
Le Monde le 21 novembre à 00h11
Vous avez été nombreux à interroger notre éditorialiste Françoise Fressoz sur l'analyse de ce premier tour de la primaire de la droite. Vous pouvez retrouver le compte-rendu de cette discussion dans notre article :
 
Le Monde le 21 novembre à 00h07
Et Copé, il soutient qui?

-Mouss
 Selon un de nos confrères de Libération, qui a suivi le discours de Jean-François Copé, le maire de Meaux annoncera demain son soutien à l'un ou l'autre des candidats.
Le Monde le 20 novembre à 23h59
Le chat avec Françoise Fressoz est terminé, merci à tous de vos questions !
Le Monde le 20 novembre à 23h58
Tchat
Pour Hollande, au cas où il se présenterait à la présidentielle, Fillon est-il un candidat plus "facile" que Juppé ?

-Jérémy
Françoise Fressoz : Oui, certainement. Au fond si François Hollande n'avait pas tous ces problèmes de présidentialité à régler, François Fillon serait l'adversaire idéal. Le président pourrait rejouer ce qu'avait réussi François Mitterrand en 1986, lorsque Jacques Chirac était devenu premier ministre pour conduire la rupture libérale : se positionner en père de la nation, protecteur du modèle social français. De fait, deux ans après avoir été nommé premier ministre, Jacques Chirac battait des records d'impopularité et François Mitterrand parvenait à se faire réélire président de la République en endossant l'habit du protecteur. Le problème pour François Hollande c'est qu'il n'a pas le temps de se refaire. 
Le Monde le 20 novembre à 23h54
Tchat
Bonjour, Quelles sont les différences entre le programme de Fillion et de Lepen ? Est-il si différent ?

-Marie
Françoise Fressoz : François Fillon a démarré sa campagne sur son projet économique. Il n'y a là strictement rien à voir avec Marine Le Pen. Lui est dans la rupture libérale, elle est dans un projet très étatiste, donc il n'y a aucun point commun.
 
Au fur et à mesure de sa campagne, François Fillon a musclé son discours régalien et a notamment sorti un livre pour combattre l'islamisme radical. Il est s'agissant des questions de l'identité, de l'immigration, sur une position très ferme. Il se distinguait de Nicolas Sarkozy essentiellement sur la forme. Là où Nicolas Sarkozy préconisait des référendums, pour par exemple enfermer les fichés S ou limiter le regroupement familial, François Fillon rétorquait qu'il suffisait d'appliquer les lois actuelles avec fermeté. Il était très soucieux de se montrer ferme sur tous les sujets sur lesquels Marine Le Pen avait lancé l'offensive : la lutte contre l'immigration et l'islam radical.  
Le Monde le 20 novembre à 23h50
Tchat
La possible victoire de Fillon peut elle permettre à la gauche de se recomposer en vue de 2017 où est ce déjà perdu d'avance

-Nina
 
Françoise Fressoz : Plusieurs problèmes s'imposent à la gauche. D'abord, la forte participation à la primaire de la droite lui impose de réussir sa primaire à elle. Or, il n'est pas du tout certain que l'électorat de gauche se mobilise de façon aussi forte. En outre, il paraît incongru qu'un président  en exercice affronte des adversaires tels que Jean-Luc Bennahmias, Marie-Noëlle Lienemann ou Benoît Hamon. Il se pose à la gauche un problème de crédibilité en matière de primaire. D'un autre côté, le fait que la droite mette en premier un homme aux convictions de droite très affirmées, qui affirme vouloir pratiquer la rupture libérale, peut contribuer à ressouder la gauche et donner un espoir à François Hollande d'incarner la sauvegarde du modèle français. La voie est cependant étroite, car le discrédit dont souffre le président de le République porte sur sa capacité à incarner la fonction. Il lui reste très peu de temps pour convaincre les Français qu'il est la bonne personne pour poursuivre la mission. 
Le Monde le 20 novembre à 23h46
Tchat
Le résultat de cette élection est particulièrement clivé entre les 3 candidats arrivés en tête et les autres candidats. Comment l'expliquez-vous?

-AJM
Françoise Fressoz : Je pense que le climat international et les difficultés internes expliquent cet état de fait : l'Europe est en crise, l'élection américaine ouvre une période d'incertitude forte, la France doit se battre contre le terrorisme mais aussi contre des difficultés économiques et sociales. La prime va donc à des candidats qui ont une expérience régalienne suffisante pour rassurer les électeurs. C'est pour cela qu'un trio s'est tout de suite détaché : Sarkozy, Juppé, Fillon.
Le Monde le 20 novembre à 23h44
Tchat
Fillon représent-il la réponse française à Trump? A la place du populisme de bas niveau, on choisit l'option de la droite la plus traditionnelle et liée aux valeurs typiques de la famille catholique et de léconomie libérale?

-Paul
Françoise Fressoz : Ce qui est paradoxal chez François Fillon, c'est qu'il est l'un des disciples de Philippe Séguin, qui fit campagne contre le traité de Maastricht en opposant le peuple et les élites, et qui avait une fibre sociale assez caractérisée. C'est au cours de son passage à Matignon que François Fillon a fait sa mue libérale et maintenant, presque à rebours de ce que propose M. Trump, il préconise une rupture libérale plus proche de celle que portait Margaret Thatcher. En ce sens, on peut dire que l'effet Trump a peu joué en France, surtout si on se souvient que de tous les candidats, c'est Nicolas Sarkozy qui avait essayé de récupérer l'élection du président américain en se vantant d'être le candidat du peuple contre l'élite.  
Le Monde le 20 novembre à 23h41
Tchat
QUEL AVENIR POUR COPE?

-LURKEUR
Françoise Fressoz : Il y a eu ce soir deux très mauvaises nouvelles pour Jean-François Copé. D'abord, il est arrivé tout dernier avec 0,3 % des suffrages, ce qui est une véritable humiliation pour lui qui a été président de l'UMP. La deuxième très mauvaise nouvelle pour lui, c'est que c'est son adversaire qui est en tête et qui a une très grande chance de l'emporter, adversaire auquel il était opposé en 2012 pour la présidence de l'UMP dans un climat abominable avec des accusations de tricherie. M. Copé, qui espérait une réhabilitation à travers cette primaire, est voué à un long purgatoire. 
Le Monde le 20 novembre à 23h39
Tchat
Le soutien assumé de mouvements comme la manif pour tous peut-il nuire à Fillon ?

-Charles
Françoise Fressoz : Je ne le pense pas, au contraire,la dynamique Fillon s'inscrit dans le prolongement de La Manif pour tous. Une partie du peuple de droite a envie de s'exprimer fortement, de prendre sa revanche sur la gauche, d'affirmer ses valeurs face à la gauche. Et de tous les candidats, l'ancien premier ministre a su le mieux capter ce courant.
Le Monde le 20 novembre à 23h37
Tchat
Peux-t-on avoir une estimation grossière du nombre d'électeurs de gauche qui sont allés voter à cette primaire ? Dans quelle mesure ont-ils fait pencher la balance ?

-truc
 
Françoise Fressoz : Selon un sondage Harris interactive pour LCP et Public Sénat, parmi les personnes qui sont allées voter au premier tour : 14 % venaient de la gauche ; une proportion identique d'électeurs UDI-MoDem (14 %), supérieure aux électeurs issus du Front national (9 %).  
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