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Angela Merkel met en garde contre la montée des extrémismes

Après sa défaite électorale, la chancelière allemande a défendu une fois de plus mercredi sa politique à l’égard des réfugiés.

Par  (Berlin, correspondant)

Publié le 07 septembre 2016 à 20h35, modifié le 07 septembre 2016 à 20h43

Temps de Lecture 2 min.

Angela Merkel, le 7 septembre à Berlin.

Trois jours après la débâcle de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), arrivée en troisième position derrière le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) aux élections régionales du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, Angela Merkel a profité du débat budgétaire au Bundestag, mercredi 7 septembre, pour appeler l’ensemble des députés à se comporter de façon responsable face à la montée des extrémismes.

Pour la chancelière, l’AfD – qu’elle n’a pas nommée directement – n’est pas seulement un problème pour la CDU : « C’est un défi pour nous tous dans cette maison », a-t-elle déclaré. Face à ceux qui proposent des « réponses qui paraissent simples », Mme Merkel a appelé les députés de tous les partis à la raison :

« J’en suis absolument convaincue, si nous restons dans la retenue et si nous respectons la vérité, alors nous gagnerons en retour ce dont nous avons besoin : la confiance des gens. […] Nous servons notre pays au mieux quand nous sommes guidés par les valeurs qui sont les nôtres : liberté, sécurité, justice, solidarité. »

C’est là pour elle l’essentiel : « L’Allemagne restera l’Allemagne, avec tout ce qui en elle nous est cher », a-t-elle estimé.

« Tout cela est bon pour tout le monde en Allemagne »

Sans surprise, Mme Merkel a défendu une fois de plus sa politique à l’égard des réfugiés, malgré les vives critiques que celle-ci suscite au sein même de sa majorité. La tonalité de son discours montre cependant qu’elle a entendu ses détracteurs. C’est ainsi qu’elle a soigneusement évité de répéter une nouvelle fois son fameux « Wir schaffen das » (« On va y arriver »), formule qui lui est reprochée à la fois par l’aile droite de sa majorité et par ses partenaires sociaux-démocrates au sein de son gouvernement.

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C’était désormais manifeste : consciente que les Allemands sont de plus en plus nombreux à lui reprocher d’avoir trop généreusement ouvert les portes du pays aux réfugiés, Mme Merkel veut désormais les convaincre du contraire. Pour ce faire – et son discours d’aujourd’hui en était la parfaite illustration – elle met dorénavant l’accent sur les aspects de sa politique qui sont censés donner d’elle une image de fermeté plus qu’une image de générosité. « Les gens attendent de nous, et ils ont raison, que nous disions à ceux qui n’ont pas le droit de rester qu’ils doivent partir », a-t-elle ainsi déclaré, insistant par ailleurs sur la priorité qu’est pour elle la sécurité de ses concitoyens.

A un an de la fin de son troisième mandat, Mme Merkel est également soucieuse de répondre au reproche qui lui est de plus en plus fait ces derniers temps, celui d’avoir consacré trop d’énergie à la question des réfugiés au risque d’avoir oublié les Allemands. Rappelant les différents aspects de sa politique (réforme du droit d’asile, moyens supplémentaires pour les logements et les écoles maternelles), elle a souligné que « tout cela est bon pour tout le monde en Allemagne, et pas seulement pour les réfugiés ».

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