La circulation alternée est reconduite vendredi 9 décembre à Paris et dans 22 communes de la petite couronne pour le quatrième jour de suite en raison de la persistance de la pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote.
Vendredi, seuls les véhicules dont le numéro de plaque d’immatriculation est impair pourront circuler, ainsi que ceux qui font du covoiturage ou bénéficient d’une dérogation, a précisé jeudi Marc Meunier, secrétaire général de la zone de défense et de sécurité de Paris. « Actuellement, la circulation alternée est la mesure la plus efficace, et les contrôles seront encore renforcés vendredi », a-t-il assuré, tout en renouvelant son « appel au civisme ». Pas sûr que M. Meunier ait été entendu : jeudi matin, le cumul de bouchons était à un niveau jugé « exceptionnel » par la Direction des routes d’Ile-de-France, qui a recensé un pic de 415 kilomètres d’embouteillages peu après 8 h 30, contre un peu plus de 300 en temps normal.
La circulation alternée sera également instaurée à partir de vendredi à Lyon et à Villeurbanne. C’est la première fois qu’une telle mesure est prise en province.
Outre les régions parisienne et lyonnaise, Grenoble, Rouen, Dunkerque, Calais, Lille, Amiens, les zones urbaines des pays de Savoie, l’Alsace, les Hautes-Pyrénées, le département de Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne ainsi que l’Aveyron, autour de la ville de Rodez, sont touchés par la pollution.
Seuil limite toujours franchi
Vendredi, Paris et sa banlieue devraient respirer un tout petit mieux, même si le seuil limite devrait être encore franchi, prévoit Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air en Ile-de-France. L’organisme prévoit pour vendredi « un épisode de pollution avec un possible dépassement du seuil d’information » pour les particules, premier des deux niveaux de vigilance. Selon Airparif, cette amélioration attendue pourrait se confirmer au cours du week-end, mais pourrait ne pas durer. La semaine prochaine pourrait en effet voir le retour de l’anticyclone qui, depuis huit jours, bloque les particules près du sol.
Ségolène Royal, discrète jusqu’ici sur le sujet, a annoncé qu’elle proposerait plusieurs mesures en faveur des transports propres au conseil des ministres, samedi. La ministre de l’environnement va proposer que « les élus et les préfets puissent rendre obligatoires les certificats de qualité de l’air [vignettes de couleurs] dans les zones à pics de pollution réguliers ». Une telle vignette va être obligatoire à Paris à partir du 16 janvier. Ségolène Royal souhaite également que le bonus pour l’achat d’un véhicule électrique accordé aux particuliers soit étendu aux utilitaires et que le crédit d’impôt pour l’installation de bornes de recharge pour les particuliers soit augmenté.
De son côté, le ministère de la santé a indiqué faire réaliser « une surveillance des effets sur la santé » au niveau national et régional et demandé aux établissements de santé de « se préparer à répondre à un éventuel afflux de patients dans les zones concernées ».
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