es deux syndicats de négociants de Bourgogne et du Beaujolais ne feront dorénavant plus qu'un. L'Union des maisons de vins de Bourgogne (UMVB) et l'Union des maisons de vins du Beaujolais et du Mâconnais (UMVBM) ont en effet fusionné ce mardi 13 décembre 2016 pour donner naissance à une nouvelle entité, intitulée « Union des maisons de vins de Grande Bougogne ». Cette décision a été prise à l'occasion d'un vote de tous les membres, à l'unanimité, en AGE.
C'est Frédéric Drouhin, ancien président de l'UMVB, qui a été élu à sa présidence, pour une durée de trois ans. Il sera secondé par deux vice présidents : Bruno Mallet et Albéric Bichot. « Il n'y aura pas d'alternance de présidence entre les deux régions, puisque qu'il n'y a plus de distingo entre les deux », précise le nouvel élu.
L'Union des maisons de vins de Grande Bourgogne représente 70 entreprises vinicoles, dont environ 50 originaires de Bourgogne et 20 du Beaujolais-Mâconnais, pour un chiffre d'affaires de 1,35 milliards d'euros. Ensemble, elles assurent 66% de la commercialisation des vins des deux régions.
« C'est une journée symbolique, a déclaré Frédéric Drouhin. Elle est l'aboutissement d'un travail mené depuis plusieurs années et le reflet de l'évolution de l'activité de nos maisons ». De nombreuses entreprises de Bourgogne ont en effet un pied dans le vignoble du Beaujolais et celles du Beaujolais sont, de leur côté, implantées en Mâconnais. De plus, les aires d'appellations régionales bourguignonnes – Coteaux bourguignons, Crémant de Bourgogne et Bourgogne – s'étendant sur les deux vignobles, de nombreux vignerons du Beaujolais produisent des appellations bourguignonnes. « Les deux régions sont complémentaires et ont a gagné l'une de l'autre, a expliqué celui-ci. Nous sommes dans le même bateau : c'était plus rationnel et cohérent que de conserver deux structures distinctes ».
Outre une meilleure rationalisation, ce rapprochement est aussi un moyen pour le négoce d'envoyer un « signal fort » à la production et aux interprofessions des deux vignobles, convaincu de l'intérêt de n'avoir plus qu'une seule grande région viticole afin d'être plus fort dans un environnement concurrentiel marqué. Le nouveau syndicat devrait par ailleurs peser plus lourd dans les discussions régionales au sein des instances interprofessionnelles, ou nationales, auprès de son propre syndicat.
Parmi les « grands » chantiers auxquels il souhaite s'atteler dans les mois et années à venir : pouvoir intervenir dans le pilotage économique de la production régionale, via le VCI et les nouvelles plantations, deux outils qu'il souhaiterait voir aux mains des interprofessions. « Nous représentons plus de 60% de la commercialisation des vins, nous devons avoir notre mot à dire », a rappelé Frédéric Drouhin.
L'UMVB et L'UMVBM, qui n'avait plus de président depuis novembre 2015, ont quant à elles été dissoutes.