Dans la drague, il n'y a rien d'évident. Si certaines filles discutent souvent avec de beaux inconnus, d'autres restent seules au comptoir.
Et dans ce domaine, il n'y a pas de science exacte ! Le principal, c'est d'avoir d'abord confiance en soi pour ensuite la donner aux autres.
Se faire draguer : mode d'emploi
« Je ne suis pas la fille qu’on drague, avoue Émilie, 27 ans. Mes amis ne me croient pas : “T’es la fille la plus géniale qu’on connaisse ! Et t’es canon ! Y a forcément des mecs qui te repèrent !”
Un soir où je retrouve des amies pour boire un verre, ma copine Marine rencontre un mec génial au comptoir et rentre avec lui, ravie…
Seule chez moi, je pleure toute la nuit. C’est le déclic : je prends rendez-vous chez un psy.
Avec son aide, on remonte un an plus tôt, quand mon ex me quitte. À cette époque, je suis brisée et je ne veux plus entendre parler des hommes. Après plusieurs mois de chagrin, je me sens prête pour une nouvelle histoire.
- Alors, il est où le problème ?
Avec le psy, je comprends mieux : après cette épreuve, je flippe à l’idée de finir seule.
Inconsciemment, je veux une nouvelle relation amoureuse sérieuse tout de suite, sans passer par la case séduction. Et mon envie dévorante de trouver un homme “bien” me dégoûte des dragueurs de soirée…
- Bon, maintenant que c’est plus clair, je fais quoi ?
Sur les conseils du psy, je commence par calmer le rythme des sorties. Pour prendre le temps de savoir ce qui me plaît, ce qui me fait du bien, plutôt que d’essayer de coller aux attentes d’un prétendant potentiel.
Il faut commencer par quelque chose : je m’inscris à un cours de danse. Là, j’apprends à aimer mon corps, à prendre conscience de ma sensualité, occuper l’espace. Je me balade, je vais à des expos, je chine dans les friperies, seule.
- Je me sens mieux
J’en ai la confirmation lorsque mon amie Halia m’invite à son anniversaire. Check devant la glace avant de partir : je suis belle.
Ce soir-là, je ris, je me sens légère et je me fais draguer plusieurs fois… Je ne donne pas mon numéro : je m’autorise à attendre le mec qui fera tilt, sans angoisse.
Je le rencontre un mois plus tard, à la terrasse d’un restaurant. Et c’est moi qui le drague !
Se faire draguer : oui, mais sans changer sa personnalité
Parfois, vous aurez besoin de tout remettre à plat pour comprendre ce qui ne colle pas. Mais d'autres fois, il suffira simplement de comprendre votre mécanisme de défense, et de vous ouvrir aux autres sans pour autant changer ce que vous êtes. Voyons quelques situations récurrentes.
- J’ai un humour noir un peu provocant, j’aime bien taquiner les gens
On me dit souvent que je suis agressive. Mais j’ai toujours été comme ça, les mots vont plus vite que mes pensées. Quand un mec m’attire, j’en rajoute. Je le titille, j’insiste… Et il finit toujours par filer au bout de quelques minutes. Hé, reviens ! Je suis super sympa en fait ! Daphné, 26 ans
Notre conseil : N’essayez pas de changer votre personnalité. Vous pouvez soit l'annoncer dès le début : "Je te préviens, j’ai un humour piquant. " C’est drôle et ça détend. Ou laissez-le découvrir tout cela, en lui expliquant comment vous fonctionnez si vexation il y a.
- J’ai toujours été super timide
Quand un homme m’approche, il suffit d’un regard pour que je perde tous mes moyens. Pour éviter de laisser tomber mon verre sur son pied ou bredouiller une phrase humiliante et incompréhensible, je préfère fuir. Léa, 25 ans
Notre conseil : Il faut d'abord prendre confiance en soi. De nombreux exercices peuvent vous aider. Pour les prochaines fois, pour vous donner du courage, rajoutez-en un peu avec une tenue classe qui vous aide à jouer le rôle de la fille sûre d’elle… Et des cours de théâtre pour prendre confiance et rencontrer des gens dans un contexte moins stressant. Débutez une relation sur les applications pourrait aussi être moins impressionnant pour vous.
- En amour, j’attire les plans foireux
Après une énième déception, je veux être sûre qu’on soit compatibles avant de me lancer. Il faut qu’il soit drôle, sportif, qu’il ne vive pas trop loin… Je vérifie tout dès la première rencontre. Ça fait un peu entretien d’embauche, mais j’ai trop peur de me tromper une nouvelle fois. Camille, 29 ans
Notre conseil : Les critères de sélection sont liés à votre passé négatif, et non à vos envies profondes. Et ils changent avec le temps. Surtout, ils peuvent vous faire passer à côté de l’homme de votre vie, juste parce qu’il fumait ce soir-là (on avait coché « non-fumeur » sur la liste). Ne retenez qu’un critère : le bonheur d’être à ses côtés, maintenant. Ce sera une bien plus belle histoire que la recherche du supposé homme parfait, qu'elle dure pour toujours, ou quelques nuits.