Les étudiants n’ont jamais été aussi nombreux en France. À la rentrée 2015, 2 551 100 jeunes étaient inscrits dans l’enseignement supérieur français, soit près de 80.000 de plus qu’en 2014 (+3.2%), indique une note du ministère de l’Enseignement supérieur publiée en décembre 2016. Cet afflux d’étudiants est constaté dans toutes les académies sauf en Corse. Cette hausse est en partie liée à la mise en œuvre progressive des doubles inscriptions des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Hors ces doubles inscriptions, l’augmentation globale est de 2,5 %.

Les étudiants plébiscitent l’université

Sur l’ensemble de ces étudiants, 62,5% sont inscrits à l’université, où les inscriptions sont en hausse de 4%. C’est particulièrement vrai pour les disciplines scientifiques (+7.8%) et les arts, lettres, langues et sciences humaines et sociales (+5%). Les DUT et les disciplines juridiques sont presque stables. Les matières économiques progressent-elles de près de 2%. La hausse des inscriptions est visible tant en licence qu’en master. En revanche, les inscriptions baissent au niveau du doctorat.

Mais les écoles d’ingénieurs, de commerce et les classes préparatoires ne sont pas en reste. En 2015-2016, les formations d’ingénieurs enregistrent une forte augmentation de leurs effectifs (+ 3,4%), notamment dans les écoles d’ingénieur en université (+7,0%). Les écoles de commerce, gestion et comptabilité (hors STS) connaissent également une hausse de leurs inscriptions en 2015-2016 (+ 1,4%). Les effectifs des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont augmenté régulièrement depuis une quinzaine d’années: c’est une nouvelle fois le cas en 2015 (+2.3%).

Plus d’étudiantes que d’étudiants

En 2015, 55,1 % des étudiants étaient des femmes. Une part qui varie très fortement selon le type d’études. La note explique comment, dès la période des choix d’orientation, elles sont moins nombreuses à choisir une filière scientifique, à l’exception des études de santé. Elles sont minoritaires en CPGE (42,1%) et en préparation au DUT (39,5%), et de façon encore plus marquée dans les filières à la fois sélectives et scientifiques: les femmes ne représentent que 27,0% des effectifs des formations d’ingénieurs! Elles sont en revanche largement majoritaires en langues, lettres et sciences humaines (69,7 %). Elles sont aussi majoritaires (63,9%) parmi les étudiants de médecine, odontologie, pharmacie.

Un tiers des étudiants ont des parents cadres

Contrairement à leur nombre, l’origine sociale des étudiants varie très peu. Les étudiants des catégories sociales les plus favorisées continuent à être fortement surreprésentés par rapport aux jeunes de catégories sociales plus modestes: toutes formations confondues, 34% des étudiants ont des parents cadres supérieurs ou exerçant une profession intellectuelle supérieure tandis que 13% sont enfants d’ouvriers et 15 % enfants d’employés. Un constat qui varie à nouveau fortement en fonction des filières.