Les amoureux de vintage la connaissent sûrement sous le nom de Volupta ou en tant que miss Pin-up Paca. Julie Renda de son vrai nom est une véritable pin-up. Féminine, soignée, glamour. Mais surtout passionnée.
"J'ai découvert le vintage un peu par hasard en fait, j'ai eu un véritable coup de cœur lors d'un relooking il y a sept ans, j'ai eu un déclic en rentrant dans la peau d'un autre personnage", confie la mère de famille aux ongles parfaitement manucurés de bleu. Et depuis, son amour du old school ne la quitte jamais. Y compris dans son quotidien.
"Une femme qui s'assume et ose"
Quand elle arbore des tenues des années 1920 - sa période préférée - tous ses complexes s'envolent. Elle est juste elle-même, sans filtre.
Après avoir connu jusqu'à ses 18 ans le monde de la danse classique et ses codes très stricts, c'est une libération. Étonnamment, le jugement des autres ne l'impacte pas: "Je suis beaucoup plus gênée du regard des autres quand je ne suis pas en vintage."
Cet état d'esprit correspond justement à sa définition d'une pin-up. "Une femme qui s'assume et qui ose, une femme aux formes voluptueuses et qui a la joie de vivre".
Malgré son amour de la scène, des défilés et des séances photo, hors de question de rentrer dans les codes du mannequinat. "Je n'aime pas les stéréotypes actuels sur la femme qui doit être grande, mince et tout ce qu'on voit dans la presse féminine, mon amour du vintage est en quelque sorte un rejet de la société actuelle", explique Volupta.
On pourrait même dire qu'elle est nostalgique des années de l'entre-deux-guerres. Julie Renda est déconcertée par les adolescentes d'aujourd'hui "devenues vulgaire et qui veulent grandir trop vite."
Pour l'Antiboise, il est loin le temps des femmes fatales chic et glamour, toujours élégantes et féminines.
Un moyen de combattre les complexes
Pour préparer le concours de miss Pin-up France à Nancy, le 27 octobre, Julie Renda s'entraîne à réaliser des coiffures et maquillages old school et doit aussi choisir les tenues qu'elle portera le jour J.
Le vintage ne se limite pas à un look rétro: c'est aussi une manière de se comporter et de s'exprimer. Julie Renda garde toujours une voix posée et calme dans une élocution irréprochable.
Tout chez elle est soigné et en ordre: de ses petits escarpins rose clair à sa pochette blanc immaculé en passant par son trait d'eye liner soigneusement tracé. C'est sa vision de la féminité. A ne pas confondre avec du féminisme: "Être pin-up et féministe c'est plutôt incompatible, il ne faut pas oublier qu'à la base les pin-up sont des photos de femmes glamour que les soldats américains punaisaient dans leur chambre pendant qu'ils étaient à la guerre."
Si les proches de Julie Renda sont unanimes et adorent son look vintage, beaucoup lui avouent qu'ils n'oseraient pas sauter le pas. La commerçante a fait son choix il y a sept ans et ne reviendrait en arrière pour rien au monde. Pin-up un jour, pin-up toujours.
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