Mon parcours au cours du Salon Fantastique 2019

Pour la quatrième année consécutive et la 8e édition, je suis allée au Salon Fantastique.

Parcours au sein du Salon Fantastique 2019

J’ai assisté à de nombreux événements et j’en suis ressortie une nouvelle fois avec les yeux pleins d’étoiles. Pendant le salon, j’ai fortement alimenté mes story de mon compte Instagram, vous pouvez les retrouver par ici. Je vais vous décrire et imager mon Salon Fantastique 2019, en sachant qu’il est impossible de participer à tous les événements. Volontairement, je ne vous présente pas mes achats car ce sont des cadeaux pour ma famille et mes amis (j’espère que vous comprendrez).

Le Salon Fantastique se déroule sur 3 jours à l’Espace Champerret (Levallois-Perret, près de Paris).

Jeudi 31 octobre

Pour bien commencer le salon et se mettre tout de suite dans l’ambiance, je suis allée voir le concert de Fourth Circle.

Ensuite, j’ai souhaité avoir quelques frissons avec le concours de costume avec pour thématique Halloween et tout le public a vraiment eu quelques frayeurs avec Zompin, qui a d’ailleurs remporté le concours.

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Enfin, pour finir sur une note un peu plus douce, j’ai écouté un nouveau concert avec Les Harpies ou Chiennes de Zeus.

Vendredi 1er novembre

La plus grosse journée pour le Salon Fantastique et de nombreux évènements se sont déroulés. Malheureusement, mon corps m’a dit « stop » au cours de la journée. J’ai tout de même pu assister trois grandes conférences.

En exclusivité, Superbonhomme est venu présenter sa série télévisuelle. Les superhéros et vilains détruisent la planète en se combattant à travers le monde. Alors Superbonhomme et quelques personnes s’assemblent pour combattre les vilains… sans pouvoirs. La première saison est prévue pour environ 100 épisodes. Chaque épisode fera 3 minutes (ils pourront être regardés individuellement, comme suivi par un fil rouge, selon le gré du spectateur). La deuxième saison est déjà prévue en fonction du retour du public. La sortie du pilote est prévue sur Youtube le 14 novembre et sera ensuite diffusée à la télévision avec une société de production (chaque épisode va coûter 30000€ sauf les pilotes). (De fait, tous les acteurs, fabrications de costumes et effets spéciaux sont payés.) Du kitsch et des superhéros pour rire, ça marche. Certains effets spéciaux ont pris un beaucoup de temps à être réalisés, car des filtres existent pour des formats 1080 (tournage à la GoPro par exemple), mais pas en 4K et tout a dû être construit à la main. Si vous aimez les bandes dessinées (comics), allez sur leur compte Instagram. Par la suite, il y aura une publication avec davantage de planches.

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Je suis sûre et certaine que vous avez déjà entendu parler de Kaamelot, quoi que vous en pensiez. Pendant le salon fantastique, deux acteurs étaient présents : Guillaume Briat et Bô Gaultier de Kermoal. La série est une vraie référence que ce soit en tant qu’auditeurs ou acteurs. La rencontre du public a été forte pour la série. Alexandre Astier n’était pas connu à l’époque : il fait tout (script, réalisation, musique…) avec talent. Les tournages étaient avec le plein de bonnes humeurs et de blagues. Ils arrivent même aux acteurs d’être toujours dans des situations « bizarres » : se faire arrêter à un feu par un policier, qui lui crie un grand « Aaaah ! » alors qu’ils sont arrêtés et prendre un selfie tranquille juste après.

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Grâce à la création d’une scène littéraire, j’ai pu assister à une conférence sur le sujet « Pensez-vous que vous pourriez être remplacé dans votre travail par une IA ? » avec les participations de Bastien Jardot, Mathieu Coudray, Jimmy Rogon et Poisson Jordi. Nous avons ici les points de vu des écrivains, des éditeurs et des illustrateurs. L’IA analyse et interprète beaucoup de données (capacité qui ne cesse d’augmenter mais les calculs semblent encore faibles pour parler d’intelligence). Quelques nouvelles ont été produites grâce à des logiciels (sans intervention humaine) mais elles n’ont pas d’émotions, pas d’âmes. L’évolution se fera peut-être par les analyses de textes les plus aimés (sur les figures de style par exemple). Les outils qui nous accompagnent aujourd’hui servent à compléter les IA pour le futur. La vraie question est « quand ? ». Le but des IA est d’apprendre l’émotion. Les humains ont souhaité créer des IA pour avoir moins de pénibilité et plus de loisirs. Des outils sont en cours de création pour qu’une IA sache si c’est drôle, par exemple. Ce qui nous dirige vers le trans-humanisme ? Une fois que l’IA se suffira à elle-même, quel avenir pour l’humain ? Nous sommes en train de développer des IA à notre image, mais est-ce que les IA apprécieront ce modèle ?

Salon Fantastique 2019 remplacé par une IA

Samedi 2 novembre

J’espère que vous êtes préparé car, pour cette dernière journée du salon, j’ai participé à beaucoup de conférences, surtout sur la scène littéraire.

Pour bien commencer la journée, la première conférence était sur deux de mes passions « L’Imaginaire et le jeu vidéo » par Bastien Jardot (aux éditions des mots qui trottent). L’imaginaire est très vaste à définir : les romans, les BD, les visual novel… Le média jeu vidéo est aussi très vaste. Dans la mesure où l’on « décloisonne les médias », on doit parler d’intermédialité : une relation d’influence, un enrichissement mutuel. Le jeu Pong n’est pas un intermédia : besoin du visuel mais pas du son pour jouer. Les jeux Final Fantasy 7, League Of Legend ou The Witcher sont des intermédia avec les visuels, les OST, les cinématiques, et pour certains, l’influence sur l’histoire du jeu en fonction de l’avancée (réussites et défaites) des joueurs. Les médias s’enrichissent et les nuances donnent beaucoup de points de vu. Skyrim continue d’être utilisé car le jeu laisse un maximum de possibilités. Minecraft (sorti en 2011) offre tellement de possibilités que le jeu continue à être toujours aussi interactif. Les fans et utilisateurs participent grandement à l’Imaginaire, ont un rôle actif et sont des consommateurs. Un enfant sur deux jouent à des jeux vidéo tous les jours (99% au moins occasionnellement – 1 à 3 fois par mois), un adulte sur trois (76% au moins occasionnellement). Les chiffres proviennent de l’étude AFJV début 2019. ZEvent a réussi à récolter la somme de 3,5 millions d’euros en un weekend pour la société Pasteur, grâce à des youtubeurs et streameurs de jeux vidéo. C’est un énorme exploit, et pourtant, la société française a un avis très positif sur les jeux vidéo, mais pas sur les joueurs.

Salon Fantastique 2019 L’Imaginaire et le jeu vidéo Bastien Jardot

Juste après les jeux vidéo, j’ai enchaîné avec quelques peurs : « Thriller, fantastique et horreur : les peurs exploitées sont-elles les mêmes à travers les époques ? » avec les participations de Sébastien Péguin, Chritophe Thill et Poisson Jordi. L’humain a besoin d’avoir peur et l’a dans ces gênes. D’abord dans l’imaginaire par des peurs totalement inventées, puis dans le gothique et la place de la religion (le péché, les démons, l’enfer), par la suite dans les films. La presse se saisit des affaires criminelles (la plus connue : Jack l’éventreur). C’est aussi le plaisir de se faire peur par la création des romans polars. L’angoisse arrive avec la création du nucléaire dans années 70-80, et des films avec « Les dents de la mer », tout le monde a peur de s’approcher de l’eau d’un coup.

Salon Fantastique 2019 Thriller, fantastique et horreur

Le Salon Fantastique a permis la rencontre de Tom Wlaschiha, pour les fans de Games of Thrones. L’acteur est d’origine allemande, comprend et parle beaucoup le français (la moitié de son intervention était en anglais). Il a été grandement étonné par la perfection des lieux, des paysages et des décors qui ont été construits. Il pensait qu’il y aurait davantage de post-production (grâce aux effets spéciaux). Games of Thrones signifie pour lui plus d’offres. Un acteur compte forcément sur la renommée d’une série, car il devient automatiquement un acteur très demandé. Il s’est donc impliqué un maximum et a même changé quelques avis auprès des réalisateurs. Il n’apprécie pas être vu en tant que manichéen (voir le monde en blanc ou en noir) car il ne l’est pas du tout. Il s’intègre dans la deuxième saison de Jack Ryan (Amazon Prime), en tant que personnage principal (et vous aurez peut-être un peu de mal à le reconnaître).

Et pour la dernière conférence de la journée et du salon, j’ai assisté à « Ecrire dans les genres de l’Imaginaire (SFFF) aujourd’hui », organisée par Caroline Viphakone-Lamache, David Gallais, Aurélia Aymard, Cécile Pommereau et Romain Delplancq. Travailler sur un thème imposé, sur une nouvelle (rythme intense et constant) peut être difficile pour certains auteurs. Les maisons d’édition annoncent « pas de contraintes » mais il y en a parfois, et même des contraintes cachées. L’auteur n’est plus solitaire, il est même social : il peut y commencer (pendant son écriture), puis il rencontre des bêta-lecteurs, des maisons d’édition, des lecteurs et avoir des retours, voire de garder contact avec certains d’entre eux. La relation entre un auteur et une maison d’édition est une relation commerciale sur une histoire : une adaptation entre désir et personnalité de deux parties (confiance et implication de chacun). En tant qu’auteur, il faut prendre conscience que certains écrits, certaines données n’ont pas besoin d’être expliqué aux lecteurs, tout en laissant de la place à son imaginaire. Certains genres font peur au public, il faut alors le présenter différemment. Par exemple : lorsqu’on parle de science-fiction, un lecteur a tout de suite une image de monde futuriste avec des technologies évoluées, alors que le roman que vous avez écrit est une science-fiction mais dépeint davantage une aventure.

Organisation du Salon Fantastique

Sachez qu’au fur et à mesure, l’équipe du Salon Fantastique prend en compte tous vos retours. Ils ont notamment beaucoup travaillé sur l’espace donné pour la circulation de tout le monde. Cette année, très peu d’embouteillages ont été dénombrés. Vous pouvez circulez, vous arrêtez pour observer et discuter avec les artisans sans gêner le passage, et ça n’a l’air de rien, mais ça facilite grandement les échanges.

Je vous en parlais plutôt, cette année a vu la création d’une scène dédiée au littéraire (au sens large). J’ai particulièrement apprécié cette évolution. De nombreuses conférences et débats ont eu lieu et les thématiques proposées ont permis de nombreux échanges.

Les bénévoles ont fait un travail énorme et les artisans se sentent des plus choyés dans ce salon. Ils vous apportent votre café ou votre thé, et ça, quand vous êtes 10h avec le public, c’est le geste le plus merveilleux. Je déplore seulement l’absence de planning pour l’arène : les bénévoles et participants l’avaient mais il n’était affiché au public.

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Je tenais aussi à saluer (encore cette année) les fabuleux travaux de Mathieu Coudray et S. Irvin pour les magnifiques illustrations et Radio nolife pour l’animation (toujours bon enfant et pleins de gags volontaires ou non).

Du fait du manque de place à l’Espace Champerret, du nombre d’artisans et de participants à l’événement, le Salon Fantastique 2020 se déroulera dans un autre lieu. Vous pouvez devenir bénévoles pour les aider dans cette belle aventure (qui prend de l’ampleur d’années en années).

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