Plan

Chargement...
Couverture collection

La réduction du temps de travail 1997-2003 : dynamique de construction des lois « Aubry » et premières évaluations

[article]

Année 2004 376-377 pp. 153-171
Fait partie d'un numéro thématique : La réduction du temps de travail
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 153

ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 376-377, 2004 153 La réduction du temps de travail 1997-2003 : dynamique de construction des lois «Aubry » et premières évaluations

Philippe Askenazy, Catherine Bloch-London et Muriel Roger*

La spécificité des lois «Aubry » a été d’allier une réduction forte de la durée légale par voie législative et une incitation à la négociation de branche et d’entreprise en procédant en deux temps. Dès juin 1998 la première loi fixe une nouvelle norme de durée légale (au 1er janvier 2000 pour les entreprises de plus de 20 salariés, et au 1er janvier 2002 pour les autres) et institue un dispositif incitatif d’aide aux entreprises anticipant ces échéances et créant ou maintenant des emplois. La question des modalités de mise en oeuvre – heures supplémentaires, temps de travail des cadres, modulation, temps partiel, Smic – est renvoyée au vote d’une seconde loi qui devra s’inspirer du contenu des négociations collectives de branche et d’entreprise intervenues entre temps. La méthode des lois «Aubry » ouvre ainsi la possibilité aux syndicats et au patronat de se saisir du dispositif et d’influer sur le contenu et les modalités de la loi. La seconde loi, tout en entérinant les principales dispositions issues de la négociation, lève les contraintes d’effectivité de la RTT et de volume d’emploi qui étaient associées au dispositif incitatif. Faire une évaluation à court terme des lois «Aubry » s’avère difficile. La plupart des travaux

ex post tant qualitatifs que quantitatifs portent sur les entreprises pionnières et les premiers salariés passés à 35 heures dans le secteur privé. Toutefois, un certain nombre de conclusions peuvent être dégagées de ces travaux. Les lois «Aubry » semblent avoir eu, à court terme, un certain succès en termes d’emploi avec la création de l’ordre de 350 000 postes. Pour les employeurs, la mise en oeuvre de la RTT a été l’occasion d’introduire ou d’amplifier la flexibilité. Celle-ci a d’ailleurs eu un corollaire en termes de conditions de travail pour une partie des salariés. En effet, les études, tant quantitatives que qualitatives, tendent à mettre en évidence le renforcement des inégalités au travail au sein du salariat : entre catégories socioprofessionnelles, statut, âge et entre entreprises et secteurs d’activité. Ces constats ne sont que de court terme. L’évaluation des lois «Aubry » ne devrait être effectuée qu’ex post, au-delà de la période transitoire prévue pour certains aspects de ces lois, mais les assouplissements «Fillon » intervenus en 2003 et les modifications ultérieures, tant des normes de durée du travail que des conditions d’allégement de charges, remettent en cause la possibilité d’une évaluation de long terme. EMPLOI

* Philippe Askenazy est chargé de recherche au laboratoire PSE (Unité mixte CNRS-EHESS-ENPC-ENS) et membre du Cepremap, Catherine Bloch-London appartient à la Dares et Muriel Roger est chargée de recherche au Laboratoire d’Économie Appliquée (INRA). Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d’article. Les auteurs remercient Olivier Barrat, Pierre Cahuc, Ève Caroli, Andrew Clark, Jean-Louis Dayan, Marc-Antoine Estrade, Frédéric Lerais, Valérie Ulrich, Serge Zilberman ainsi que trois rapporteurs anonymes pour leurs commentaires précieux. Ils remercient, de plus, tous les auteurs de l’ouvrage La France et le temps de travail (1814-2004) (Fridenson et Reynaud, 2004) dans lequel est parue une version précédente de ce travail. Les éventuelles omissions restent de la responsabilité des auteurs.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw