Clin d’œil à cette chanson devenue culte, l’Institut des cultures d’Islam lance une nouvelle saison culturelle du même nom, explorant le potentiel de contestation, la dimension spirituelle et la capacité de la musique à faire se mouvoir les corps. À l’heure où la musique est prohibée par certains discours radicaux, l’établissement culturel de la Goutte d’Or rassemble des œuvres musicales contemporaines énergiques et engagées : l’Australienne Angelica Mesiti met en scène quatre femmes absorbées dans une « danse des cheveux » aérienne et silencieuse (Nakh Removed, 2015), l’Américain Christian Marclay filme la longue plainte d’une guitare électrique traînée par un camion comme le fut en 1998 l’Afro-américain James Byrd Jr dans un Texas en proie au racisme (Guitar Drag, 1999), l’Irakien Adel Abidin filme avec humour des miches de pain devenues si dures qu’elle servent de darbouka (Bread of life, 2008)… Autour de l’exposition, le centre d’art contemporain et scène musicale propose une programmation festive et rythmée pour (re)découvrir la richesse de la création musicale dans les cultures d’Islam : concert de rock berbère, métal algérien, hip-hop sénégalais, rap palestinien, conférences sur les grandes chanteuses arabes du XXe siècle…