Les écrans connectés Think & Go entrent en gare
Think & Go annonce avoir signé un accord avec MediaTransports. Rachetée en avril 2016 par Ingenico, la start-up française va ainsi pouvoir déployer ses écrans connectés dans les gares… et ainsi développer de nouveaux services aux voyageurs. Le point avec Vincent Berge, CEO de Think & Go.
Stéphanie Mundubeltz-Gendron
\ 13h52
Stéphanie Mundubeltz-Gendron
Après les centres commerciaux, Think & Go s’installe en gare. "MediaTransports a pris la décision d’adopter notre technologie", annonce Vincent Berge, CEO de Think & Go. Grâce à cet accord avec la régie publicitaire des transports en commun (groupe Publicis), la start-up rachetée en avril 2016 par Ingenico, va pouvoir placer ses écrans connectés dans les gares françaises.
Les deux premiers écrans seront installés à Paris-Gare de Lyon (dans le Hall 2) et à la gare d'Aix-en-Provence en octobre 2017. Au total, Think & Go vise sur une trentaine de gares d’ici à la fin de l’année. "Tout l’intérêt de ce déploiement dans les gares est de proposer des écrans publicitaires connectés, mais surtout de nouveaux services, indique Vincent Berge. C’est assez grisant car cela offre énormément de possibilités".
Des écrans "serviciels" pour les voyageurs…
Dotés de capteurs NFC, les écrans connectés de Think & Go permettent de communiquer avec tout objet connecté équipé de la technologie NFC. Télécharger un coupon de réduction, réserver sa place de spectacle, payer un produit, faire un don à une association… les possibilités sont multiples. En gare, Think & Go a identifié
… et pour les marques
Au-delà de l’aspect service au consommateur, Thinjk & Go mise aussi sur l’intérêt pour les enseignes : "Cela ouvre des perspectives assez larges pour mesurer l’attractivité de ce type d’écran et bien sûr les taux de transformation", avance Vincent Berge. Et de citer les premiers retours positifs des opérations menées dans les centres commerciaux. "En moyenne, les taux de transformation s’élèvent à 20%. A Italie 2, la Croissanterie a enregistré un taux de transformation de 34%, contre 1 à 4 % pour les coupons classiques", révèle le CEO. Le principe de l’opération était simple. L’enseigne offrait un café gratuit : il suffisait de passer son téléphone sur l'écran pour télécharger le coupon et se rendre en point de vente pour bénéficier de l’offre qui, dans un tiers des cas, s’est soldée par l’achat d’une viennoiserie ou d’un produit supplémentaire.
L’essor du NFC, l’atout de Think & Go
Créée en 2015, Think & Go emploie actuellement une trentaine de personnes. Son crédo : le "screen-commerce". Si la start-up se développe, Vincent Berge reste cependant prudent : "Rien n’est gagné, on reste une start-up". Selon lui, dans l’univers des nouvelles technologies, le lancement d’une start-up se fait en trois phases : la mise en marche de la technologie afin qu’elle soit utilisée ; l’adoption de la technologie par les grands groupes, avec la mise en place de POC ; et enfin, l’adoption de la technologie par les consommateurs, car "qui dit nouvelle techno, dit disruption"… "Nous en sommes à la troisième phase", confie Vincent Berge. "On voit les premiers usages, on commence à mesurer les taux de transformation... On a la chance que la technologie NFC augmente en puissance. Cette forte évolution participe à notre développement".