1. Contexte général
La mission de consultation proposée est basée au Conseil
de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSSCC)
hébergé par l’UNOPS. Fondé en 1990, le WSSCC est une organisation associative, fondée
sur l’adhésion individuelle de ses membres.
La mission du WSSCC est d’œuvrer à l’instauration d’un assainissement
durable, à la réalisation de progrès dans les domaines de l’hygiène et de la
disponibilité en eau salubre au profit de toutes les populations,
particulièrement les plus pauvres et marginalisées d’entre elles au sein des
pays en développement. Pour accomplir sa mission, le WSSCC gère le Fonds
mondial pour l’assainissement (GSF), facilite la coordination sectorielle aux
niveaux national, régional et mondial, soutient le développement professionnel,
et mène une action de plaidoyer en faveur des 2,5 milliards de personnes qui ne
disposent pas accès à des toilettes propres et sûres. Pour plus d’informations sur le WSSCC,
veuillez visiter www.wsscc.org.
2. Contexte et cadre de la mission
Par le biais du GSF, le WSSCC octroie des fonds importants en Afrique et en
Asie en vue d’améliorer l’accès aux services d’assainissement à travers des
changements collectifs de comportement, souvent axés sur l’Assainissement total
piloté par la communauté (ATPC). Il œuvre à l’instauration d’une situation où
toutes les populations feront usage de services appropriés d’assainissement et
d’hygiène, et ce, d’une manière abordable, accessible, ne présentant pas de
danger, et durable. Actuellement, le GSF soutient des programmes nationaux
dans 11 pays et poursuit l’élaboration de programmes supplémentaires. Les
premiers programmes soutenus par le GSF ont été lancés en 2010/11, tandis que
les programmes les plus récents l’ont été en 2014/15. Ces programmes reposent
sur trois concepts : l’amplification, la durabilité et l’égalité.
L’amplification : Les programmes sont conçus pour être multipliés et
inspirer ou catalyser une croissance exponentielle. La théorie du changement
retenue par le GSF stipule que les programmes doivent cibler des zones administratives
entières, plutôt que de petites poches de communautés. Les programmes doivent
également être de nature à encourager l’engagement des communautés, à s’appuyer
sur des systèmes et des capacités existantes localement, et partant, à
renforcer les systèmes nationaux. Dans ce contexte, un élément clé des
programmes soutenus par le GSF tient à la diversité des méthodes et des
activités du Déclenchement institutionnel qui ont été mises en œuvre et que
l’on cherche à perfectionner.
Durabilité : Les programmes visent
en premier lieu à réaliser des changements de comportement collectifs.
Cependant, ils ne peuvent aboutir sans que les populations concernées ne
puissent accéder durablement à des installations sanitaires de base, à les
utiliser, et à progresser vers la gestion sans danger de services
d’assainissement. Parmi les facteurs qui influencent la durabilité figurent la
présence et la solidité de systèmes locaux, la qualité des services et des
installations d’assainissement, et le degré d’inclusion de la
programmation. Différentes méthodes ont
été élaborées et répliquées pour s’attaquer aux questions de durabilité. Parmi
elles figure la méthode Follow Up Mandona (FUM) formulée dans le cadre du
programme soutenu par le GSF à Madagascar et qui est actuellement utilisée dans
7 pays.
Égalité : Afin de mieux apprécier
la mesure dans laquelle les programmes soutenus par le GSF géraient les
questions liées à l’égalité et la non-discrimination, le GSF a entrepris en
2016/17 un « Cadrage
et diagnostic de l’approche du Fond Mondial pour l’Assainissement sur l’égalité
et la discrimination ». Suite à cette
opération de grande envergure, le FMA a apporté diverses adaptations à ses
programmes afin de mieux assurer l’égalité et l’inclusion, recourant notamment
à un cours de formation et à un manuel sur l’égalité et la non-discrimination
dans le contexte de l’ATPC.
Au cours des dix
dernières années, le WSSCC a également mis en place un programme conséquent en
matière de gestion de l’hygiène menstruelle (GHM). Face à la GHM, le WSSCC
s’attache à répondre aux besoins des femmes et des filles en matière
d’assainissement et d’hygiène en utilisant le thème de la GHM comme moyen de
rompre le silence qui entoure ce domaine et d’affronter l’inégalité et
l’injustice de genre qui existent dans le domaine WASH et au-delà. À cette fin,
le WSSCC collabore avec un éventail de ministères et d’autres intervenants nationaux
et internationaux afin de promouvoir la mise en place d’environnements
favorables à la GHM et d’appuyer des partenaires au niveau infranational pour
diffuser des messages et lancer des actions concernant la GHM dans le cadre des
programmes actuels en matière de WASH.
Le renforcement des capacités met l’accent sur les moyens de rompre le
silence concernant l’hygiène menstruelle, sur l’échange de connaissances
relatives à la gestion hygiénique de la menstruation, ainsi que sur les options
de réutilisation et d’élimination sans danger des produits d’hygiène. Bien que
certains programmes soutenus par le GSF aient incorporé la diffusion de
messages en matière de GHM à leur travail, particulièrement dans les
établissements scolaires, cette approche n’est encore que peu répandue et le
WSSCC s’emploie à documenter les leçons et l’expérience acquises dans ce
domaine.
Dans l’axe de ce
qui précède, le WSSCC poursuit différentes activités visant à consolider les
programmes nationaux et à renforcer les capacités des partenaires de mise en
œuvre. Il s’agit en particulier de formations, de rencontres d’apprentissage et
de processus tels que l’apprentissage en temps réel, les échanges entre pays,
les passages en revue entre pairs, et le renforcement du suivi-évaluation.
La présente mission
vise à identifier des individus, basés dans le Sud mondial, aillant acquis une
expérience et une compréhension poussées des différentes facettes de la
programmation du changement de comportement collectif quant à l’assainissement
et/ou à la GHM, et qui pourraient partager cette expérience par l’animation de
formations, l’exécution de missions d’assistance technique et la tenue d’échanges
régionaux avec d’autres programmes.
Dans cette mission,
l’accent sera placé sur les moyens d’améliorer la qualité, d’accroître la
durabilité, de garantir l’égalité et la non-discrimination, et de faire de la
GHM un aspect clé de l’égalité et de la non-discrimination, ainsi qu’un point
d’entrée des actions en faveur de l’inclusion des femmes et des filles. En
fonction de leurs forces individuelles et de leur expérience, les
personnes-ressources recrutées en concordance avec les présents TdR deviendront
des conseillers techniques ou formateurs de formateurs sur une ou plusieurs des
approches actuellement pratiquées, telles que le Suivi de Mandona, le
Déclenchement institutionnel, l’Égalité et la non-discrimination dans le cadre
de l’ATPC, et/ou la GHM. Ces personnes seront appelées à appuyer les pays de
leur région, et éventuellement des pays au-delà de celle-ci. La mission ne
reviendra pas à un emploi à temps plein, car les candidats retenus se verront
proposer des contrats de services ou des missions de court terme en fonction
des disponibilités et des besoins.