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Cooptation : des primes de parrainage pour les salariés qui aident leur entreprise à recruter

Face à la pénurie de candidats, des entreprises de secteurs variés recrutent par cooptation. Les salariés qui aident à pourvoir les postes vacants sont récompensés.

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Publié le 16 novembre 2022 à 06h00, modifié le 16 novembre 2022 à 13h19

Temps de Lecture 4 min.

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Dans les couloirs du service d’oncologie pédiatrique, à l’hôpital de la Timone à Marseille, le 28 octobre 2022.

Qu’il s’agisse de recruter des chauffeurs, des infirmiers, des commerciaux ou des consultants, les entreprises font feu de tout bois pour trouver des candidats. Dans un contexte de tensions sur le marché du travail, elles (re) découvrent la cooptation, technique consistant à faire appel au réseau de leurs propres salariés dans l’espoir de dénicher de bons profils.

Pour nombre d’entreprises, l’outil n’est pas nouveau. Ainsi, au sein du groupe Up, qui propose des solutions de paiement à destination des salariés et des citoyens (titres-repas, chèques-cadeaux…), « la cooptation s’est toujours pratiquée, mais de façon informelle. L’idée est que, comme on se connaît, on se fait confiance, ce qui est très important dans une coopérative comme la nôtre où le collectif est fondamental », explique Virginie Linard, directrice des opérations de ressources humaines (RH) et expérience collaborateur France.

Puis l’entreprise a grossi et la pratique s’est délitée. « Mais, depuis le début de l’année, nous avons décidé pour faire face à notre besoin en recrutement de commerciaux – qui sont des métiers en pénurie – d’en faire un outil de motivation en interne. Nos salariés sont nos meilleurs ambassadeurs. »

Autre secteur durement touché par les pénuries de main-d’œuvre : celui de la santé. Ce qui a décidé le Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph à mettre en place, dans le cadre d’un accord avec les syndicats, un programme de cooptation afin de pourvoir les emplois en tension : infirmier de bloc opératoire, infirmier anesthésiste, manipulateur en électroradiologie médicale, kinésithérapeute, médecin anesthésiste… L’opération, commencée en avril 2021, s’étendra jusqu’à la fin de l’année.

« Un levier pertinent »

La Régie autonome des transports parisiens (RATP) a aussi mis en place des dispositifs de cooptation : fin août, pour les chauffeurs de bus et, mi-octobre, pour les métiers de conducteur et d’agent de station et de gare. « Nous avons ajouté une nouvelle corde à notre arc pour élargir notre vivier de candidats », explique Rozenn Boëdec, responsable RH du département services et espaces multimodaux de la RATP.

« La cooptation est un levier de recrutement particulièrement pertinent, estime Mathilde Le Coz, DRH de l’entreprise d’audit Mazars et présidente du Lab RH, pas en volume, mais en performance. Le recrutement est plus qualitatif. » A ce jour, 15 % des recrutements de Mazars sont réalisés par ce biais, l’objectif étant d’atteindre de 25 % à 30 %.

« Nos clients parlent de recrutements “fiables”, c’est-à-dire de qualité », explique César Recher, cofondateur de Basile (groupe HelloWork), solution de recrutement par cooptation, qui compte une cinquantaine de clients dont Safran, Bouygues, Etam… « Ils constatent davantage de validations de la période d’essai, et les personnes ainsi recrutées restent plus longtemps dans l’entreprise. Plus de 60 % des candidats cooptés passent des entretiens et le taux d’embauche moyen est de 15 %. L’économie de temps, et donc d’argent, est importante. » « La cooptation est le gage d’une intégration réussie car la personne cooptée partage les mêmes valeurs », poursuit Virginie Linard du groupe Up.

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