Amy Winehouse, Jimi Hendrix… cette IA fait revivre le « club des 27 »

Santé mentale : une intelligence artificielle fait revivre Amy Winehouse et Kurt Cobain

© Amy Winehouse

Pour sensibiliser à la santé mentale des artistes, l’album posthume The Lost Tapes of The 27 Club, produit par un algorithme d’intelligence artificielle, « ressuscite » des artistes comme Amy Winehouse, Jimi Hendrix ou Kurt Cobain par la voix.

Sur nos écrans, comme dans nos casques audio, faire revivre des artistes disparus grâce à l’intelligence artificielle pourrait bien devenir monnaie courante. Dans le monde des deepfakes audio, un nouvel album vient de voir le jour. 

De Kurt Cobain (Nirvana) à Amy Winehouse en passant par Jimi Hendrix et Jim Morrison (The Doors), The Lost Tapes of The 27 Club, compilation de quatre titres artificiels, devrait parler aux fans du cercle tristement célèbre des musiciens disparus à l’âge de 27 ans.

De la nostalgie audio générée par algo

Développé par Over The Bridge, une organisation dont la mission est de sensibiliser à la santé mentale dans l’industrie musicale, l’album posthume a été conçu à l’aide d’un algorithme d’intelligence artificielle, lequel a été soumis à un éventail de rythmes, mélodies et paroles issus des quatre artistes, afin de pouvoir en générer de nouveaux.

À l’écoute, la fidélité des morceaux vis-à-vis des artistes est troublante. On découvre ainsi Man, I Know, nouveau titre soul de la chanteuse londonienne Amy Winehouse, le sulfureux You’re Gonna Kill Me de Jimi Hendrix ou encore la voix saturée de Kurt Cobain dans le morceau Drowned in the Sun. C’est un ingénieur du son qui a composé l’album en s’appuyant sur les éléments générés par l’intelligence artificielle. 

« Depuis que la musique populaire existe, les musiciens se sont toujours battus avec la santé mentale (...),  et ce problème n’a pas été simplement ignoré, il a été romancé », explique l’organisation sur le site du projet. Lancé à l’aube de l’année 2021, il vise à sensibiliser musiciens et acteurs de l’industrie au sort de ces artistes, emportés par des problèmes d’addiction et de dépression.

L’objectif est aussi d’inciter les artistes qui en ressentent le besoin à demander de l’aide avant qu’il ne soit trop tard, « parce que même l’intelligence artificielle ne pourra jamais les remplacer », conclut l'organisation.

Margaux Dussert

Diplômée en marketing et publicité à l’ISCOM après une Hypokhâgne, Margaux Dussert a rejoint L’ADN en 2017. Elle est en charge des sujets liés à la culture et la créativité.
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