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En matière de soul hybride, l'Angleterre continue d'être un inépuisable vivier de talents. Il y a eu James Blake, Sampha ou Jessie Ware. Il y a désormais Kwabs. Sa conquête de la France est imminente.
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La chanson s'appelle "Pray for Love". Elle est apparue dans le stream Soundcloud il y a tout juste un an. Son auteur était un londonien de 23 ans appelé Kwabena Sarkodee Adjepong – diminutif : Kwabs. Écoutez la première minute de cette chanson. Ces percussions tribales. Ces souffles. Ces chœurs blessés à l'arrière plan. Et puis, à la onzième seconde : l'entrée en scène de Kwabs, et les premiers mots de son premier couplet. Écoutez-les bien.
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C'est dans ce genre de moment que le flux Soundcloud devient le grand connecteur universel, celui qui permet d'approcher le talent pur et évident, quand celui-ci est encore en pleine éclosion. Comme les soulmen qui l'ont précédé, Kwabs semble porter en lui une douleur qui a traversé les siècles. Il signe une soul fervente et classiciste, mais bien ancrée dans le présent. Sa musique est irriguée d'électronique et d'arrangements épiques, avec cette voix grave et profonde comme centre de gravité.
Kwabs n'est déjà plus un secret bien gardé. Depuis sa première apparition dans un télé-crochet de la BBC en 2011, l'Angleterre l'a plébiscité. Une partie de l'Europe a suivi. Après trois EPs et un premier hit ("Walk"), Kwabs est aujourd'hui à l'aube d'un premier album, Love + War, qui sortira le 8 mai prochain. L'un des extraits s'appelle "Perfect Ruin", titre déchirant qui parle évidemment d'amour. Dans le clip (magnifique), Kwabs erre dans un paysage anonyme et enneigé. Il a l'air terriblement seul, mais c'est une illusion : bientôt, le monde marchera dans ses pas.
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Kwabs sera en concert à Paris (Café de la Danse) le mercredi 8 avril.
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