Sapin décrète une rallonge de 80.000 contrats aidés
Le ministre du Travail demande aux préfets d'être «attentifs à la qualité des contrats».
Le gouvernement distille les «bonnes nouvelles» à l'approche du second tour des législatives. Mercredi, Michel Sapin a écrit à l'ensemble des préfets de région pour leur signifier le déblocage «sans attendre» de 80.000 contrats aidés supplémentaires. «C'est un engagement fort, qui place l'emploi aux côtés de l'éducation au rang de première priorité, dans un contexte budgétaire par ailleurs extrêmement contraint», explique le ministre du Travail. Cette rallonge du traitement social du chômage, estimée à 400 millions d'euros, est selon lui rendue nécessaire par la consommation au premier semestre des deux tiers de l'enveloppe de contrats budgétés pour toute l'année 2012. «Il y a urgence», justifie Michel Sapin, qui veut «éviter un effondrement de nos moyens d'action» alors que les effets de la crise se font à nouveau sentir.
Ce déblocage de 80.000 contrats aidés subventionnés par l'État (dont 75 % seront affectés au secteur non marchand: associations, hôpitaux, collectivités territoriales…) portera à 420.000 l'enveloppe pour 2012, hors contrats d'apprentissage ou de professionnalisation à destination des jeunes ou de certains publics éloignés du marché du travail. Un record depuis une dizaine d'années. Michel Sapin demande aux préfets d'être «attentifs à la qualité des contrats». Il souhaite notamment que la durée des contrats conclus (six mois en moyenne, orientée à la baisse au premier semestre) soit portée à neuf mois. «Notre but n'est pas de faire du chiffre au détriment de la qualité des solutions d'insertion», plaide le ministre, qui rappelle toutefois aux préfets de bien «veiller au strict respect des enveloppes» budgétaires. «Dans le contexte qui est le nôtre, nous ne pouvons pas nous permettre de dérapage financier», conclut-il.
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Christiane Debrabant
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Pourquoi chercher si loin ? Un autre article du Figaro annonce que : "L'industrie manque toujours de bras : entre 60.000 et 80.000 embauches sont programmées dans la métallurgie chaque année d'ici à 2015, sans preneur ! Encore un qui invente le fil à couper le beurre aux frais du contribuables ? Les dialogues de sourds continuent...