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Grandes villes : les maires soignent leur image

Hélène Mandroux, maire de Montpellier, a dépensé 8,122 millions d'euros pour la communication de la ville en 2011. Tim Somerset/MAXPPP

Malgré la crise, les dépenses de communication et les frais de mission des élus locaux continuent de grimper.

La communication est décidément l'un des joujoux favoris des maires. Certes, 2011 était une année pré-électorale et les maires, même s'il ne se présentaient pas à un mandat de député, ont eu à cœur de valoriser leurs réalisations et celles de leur majorité. Les frais de communication regroupent des dépenses de publicité, campagnes de promotion, insertions obligatoires (enquêtes publiques...) mais aussi des dépenses de réceptions, galas et cérémonies.


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Championne toutes catégories, la socialiste Hélène Mandroux qui se montre, en matière d'excès budgétaire, la digne héritière de Georges Frêche à la tête de Montpellier: elle a dépensé 8,122 millions d'euros pour la communication de la ville en 2011, dont 1,7 million pour la promotion de la culture et 830.000 € pour celle du sport. Certes, Montpellier est une ville de sport et de culture, mais à quel prix? Nos chiffres montrent qu'elle consacre trois plus de moyens pour sa communication que Lyon et Marseille, deux métropoles où l'on ne prend pas non plus la culture et le sport à la légère.

À Metz, le maire PS Dominique Gros a investi 3,42 millions d'euros en frais de com' l'an dernier, dont un peu plus de 2 millions d'euros en fêtes et cérémonies (la moitié au titre de l'action culturelle). Sans doute l'effet Pompidou-Metz...

Parmi les autres maires hyper-communicants, citons Philippe Duron (PS) à Caen, Serge Godard (PS) à Clermont-Ferrand, Maurice Vincent (PS) à Saint-Etienne -qui reste pourtant la ville la plus endettée de France!- et Christian Estrosi (UMP) à Nice.

Les frais de mission par élu, qui recoupent les déplacements du conseil municipal, sont plutôt raisonnables dans l'ensemble et devraient encore baisser si le non-cumul des mandats parvient à s'imposer. À noter, là aussi, le première place d'Hélène Mandroux. La maire de Montpellier est également vice-présidente de l'Association des maires de grandes villes de France et présidente de l'Association des villes universitaires, ce qui doit l'amener à se déplacer.

De même Alain Juppé, qui pointe en deuxième place, a une stature qui le sollicite hors de Bordeaux de temps à autre (on l'a vu avec la crise à l'UMP). Certains maires (Le Havre, Amiens) préfèrent rester discrets sur leur train de vie. Celui de Boulogne-Billancourt n'a pas répondu à nos demandes d'information sur ses frais de communication et de voyage. Notons par ailleurs que, globalement, les maires ont commencé à alléger le poids de leurs dettes. Mais 14 grandes villes (16 l'année précédente) ont encore un endettement supérieur à 1000 € par habitant.

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10 commentaires
  • Liberte Tres Cherie

    le

    De la com' ou de la propagande pseudo-progressiste?!... de la tyrannie surtout quand il s'agit de le faire avec l'argent des autres...

  • wallygatore77

    le

    Quand on ne sort pas l'argent de sa poche..! on dépense sans compter et ensuite on augmente les taxes... tous ces politique sont bons à pendre!

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