Saint-Jean. Gérard Bapt n'est plus maire

Comme annoncé, Gérard Bapt a démissionné hier de sa fonction de maire. Cette décision répond à la charte rédigée au sein du parti socialiste qui demande aux députés de ne plus poursuivre leur mandat exécutif. Alors que d'autres ont déjà rendu leur tablier au mois de septembre, date demandée par le PS, Gérard Bapt a préféré prendre le temps de quitter ses fonctions pour que l'intérim, et ensuite, son remplacement soient faits correctement. Le conseil municipal se réunira le 12 octobre pour élire son nouveau maire. En attendant, c'est Dominique Vézian, première adjointe, qui assure la fonction de maire de la ville.

Dominique Vézian intérim… maire

Gérard Bapt ne tarit pas d'éloges sur cette dame. Pour lui, «c'est une élue qui travaille beaucoup et bien. Elle est très dévouée. Ce qu'elle fait à la mairie, mais également autour du travail communautaire, n'est pas simple et elle le fait avec brio. Et puis, toujours élu conseiller municipal, je serai à ses côtés pour l'aider et aussi la préparer aux prochaines élections». Gérard Bapt avoue sans détour que l'élue «fera une très bonne candidate aux prochaines municipales». Interrogée personnellement sur la question, l'intéressée n'a pas souhaité s'étendre préférant attendre le moment venu pour s'exprimer.

Élu député une première fois en 1997, puis ensuite, en 2002 et réélu depuis, Gérard Bapt était maire de Saint-Jean depuis 1989. C'est, avoue-t-il «avec un peu d'émotion» qu'il quitte cette fonction. Mais, il ajoute : «aujourd'hui il faut reconnaître que les deux sont difficilement cumulables au quotidien. Chaque mandat demande beaucoup de travail et beaucoup d'assiduité». Gérard Bapt sait de quoi il parle. Comptant parmi les députés les plus assidus à l'Assemblée, il n'a eu de cesse de travailler sur le plan local, mais également sur de grands dossiers. Il est le député qui a porté sur le devant de la scène celui du bisphénol dans les biberons, mais également l'homme qui mené une lutte acharnée contre le Médiator. Et dernièrement, son engagement pour demander l'interdiction de l'insecticide Cruiser a une fois encore fait parler de lui. «J'avais la chance de connaître ces sujets de santé environnementale. Ce qui m'a permis d'aller vite. Un novice aurait peut-être mis plus de temps. En revanche, je ne sais pas si la règle du non-cumul est bonne pour les très petites communes. Ce dont je suis sûr c'est qu'une loi est nécessaire pour qu'elle s'applique à tout le monde, à gauche… comme à droite».